mardi 6 mai 2008

Livre Blanc : pas avant mi-juin...

Selon Les Echos, LBSD devrait passer, théoriquement, en Conseil des ministres le 4 juin. Si l'Elysée indique qu'aucune date n'a encore été fixée, c'est ce qu'on laisse entendre au sein de la Commission.

Ses membres prévoient de se réunir en séminaire la semaine prochaine, les 13 et 17 mai précisément, pour une " relecture " complète des travaux qui ont démarré l'été dernier. Le Livre blanc sera alors transmis aux ministères concernés et, en parallèle, présenté aux commissions compétentes du Parlement : le 21 mai au Sénat, et le 27 mai à l'Assemblée nationale, selon un calendrier qui reste à confirmer.

Le temps de faire remonter et d'incorporer les remarques des députés et sénateurs, le document passera ensuite en conseil de défense pour recueillir les derniers arbitrages de l'Elysée. Après le conseil des ministres du 4 juin, François Fillon pourra alors en faire une présentation au Parlement.

On évoque la date du 10 juin. Enfin, comme il l'a annoncé, Hervé Morin, présentera la future "carte militaire" des armées - c'est à dire la liste des implantations militaires appelées à être fermées, déplacées ou densifiées - le 19 juin. Le ministre de la Défense s'exprimera en plein salon Eurosatory, le grand rendez-vous mondial de l'armement terrestre qui se tient tous les deux ans à Villepinte, dans le Nord de Paris.

Et comme vous le savez, DSI y sera.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Il me semble qu'on en sort souvent des Livres blancs ?

DaDouH a dit…

Le dernier dâte de 1995, il me semble.

Bon bin on verra ce que ça donnera...^^

Anonyme a dit…

Il est toujours intéressant Athena de regarder les appels d'offre du ministère de la défense concernant les études:
http://www.defense.gouv.fr/das/content/download/65938/616647/file/Programme2007.pdf

http://www.defense.gouv.fr/das/content/download/102908/905606/file/Programme2008public_1.pdf

http://www.defense.gouv.fr/das/node_97861/programme_d_etudes_2008

La question récurrente depuis un an en toile de fond est comment être crédible avec une armée qui est dans l'état actuel et avec un budget qui ne peut augmenter faute de discipline budgétaire de l'Etat et de nécessité de respecter les contraintes Européennes.

Car il faut le dire: nous ne sommes plus considérés comme crédibles hors dissuasion.
Aucun autre pays Européen n'est près a suivre la France sur la PESD (politique de défense Européenne) vu l'écart qu'il y a avec les USA dès que l'on sort de l'opération humanitaire qui ne mange pas de pain mais a un effet dérisoire en terme de politique internationale.
Parce que pour avoir une politique internationale qui ne soit pas celle des USA, il faut que l'Europe ait des moyens autre que le portage de sacs de riz, une vague capacité d'observation par satellites et des casques bleus qui se terrent au premier coup de feu.
Notre dissuasion nucléaire presque correcte dans son format est indispensable mais ça ne suffit pas parce que on ne vas pas atomiser l'Iran ou la Syrie (ou autre) pour les contraindre a changer leur intentions.
Sans la France et la GB (sous dépendance américaine partielle) l'Europe n'a pas grand chose (10% des capacités US en projection d'après l'UE et l'OTAN France et GB incluses).
Donc elle brandit un sabre de bois pourri et les diplomates Iraniens nous ont fait comprendre que ce qui les intéressait quand ils recevait les Européens, c'était notre opinion sur les intentions US ou si avait un message de la diplomatie US à transmettre.Point barre.
C'est un peu humiliant et c’est le moins que l’on puisse dire.
Donc les autres pays sont convaincus pour le moment qu’il n’y a d’autre alternative que l’OTAN (donc les USA) d’autant plus que les USA ont proposé le bouclier ABM.
Les USA font la pluie et le beau temps et pitoyablement on réintègre le commandement militaire pour avoir autant de poids que l’Italie ou l’Espagne puisqu’il y des votes bloquant sur certaines questions.
Car la France était en train de détruire son armée faute de réorganisation et d’axe stratégique clair malgré un budget restant élevé dans l’absolu (merci à Chirac, Juppé, Jospin etc…qui n’ont pas eu le courage de réformer et notamment la gouvernance même si on a reformé l’EMA il y a peu)
La France a même lancer une étude pour savoir auprès des autres pays ce qu’on pourrait faire pour être crédible sur la PESD ! Mort de rire. Si l’étude est honnête elle dira ce qu’on entend au plus haut niveau des armées européennes : les Français sont des théoriciens en dehors de la réalité et même des bouffons pour pas mal. La simple étude est déjà une humiliation.
Voir étude numéro 32, 2008 dans le lien ci dessus.
Ce qui est rigolo d’après mes amis du ministère, c’est que la plupart des études sont confiés au moins cher faute d’argent aux services qui les gèrent, donc merci pour la qualité de réflexion.
Pour une PESD crédible il faut que la France le soit en tant que partenaire capable avec les Britanniques éventuellement d’apporter les capacités qui font défaut.
Et ces capacités ce sont de l’entrée en premier (porte-avions, forces amphibie, aéroporté), de l’ »air power » (chasseurs de supériorité furtifs, capacité de bombardement a grande distance, systèmes de suppression des défense aériennes), de la domination navale (SNA), de défense antimissile, du transport stratégique, du C4ISR, et quand même être capable de déployer une force mécanisée correcte sur le terrain…bref ce qui coûte le plus cher.
De plus pas question de réduire la R&D trop faible.
De plus si on achète aux USA on est dépendant d’eux pour l’utilisation.
Donc que reste il ?
A supprimer le maximum possible de personnels des armées pour rétablir l’équilibre entre personnels et budget d’équipement.
On peut avoir une très belle armée capable d’avoir 11 % de la capacité US contre 3 actuellement si on supprime au moins 100 000 postes (dont moitié administratifs purs) mais dans 15 ans. En attendant si on va vite, ca permettra quand même d’améliorer fortement les choses avant mais peut on froisser les collectivités locales et personnels pléthoriques ?
Et les porte-avions…mais c’est impérialistes dira (hypocritement) l’opposition !
Le problème est qu’il n’y a personne pour bien conseiller le ministre car les grands chefs sont terrorisés a l’idée de même de dire ce qu’ils pensent réellement (et de toute façon n’aiment pas souvent regarder ce qui se fait ailleurs) et de froisser leur collègues ou supérieurs. Et oui, pour avoir une bonne réflexion, aller vite et dire les choses, il faut prendre des bons stratèges indépendants ayant la quintuple vision militaire, économique, politique, industrielle et scientifique comme aux USA, en GB ou en Australie. Notre gouvernance pose problème et ceci sans faire injure a certains chefs militaires très compétents ou IGA qui ont quand même le droit de n’être pas masochistes.

PI

Anonyme a dit…

Je suis curieux de savoir combien de personne de la "communauté virtuelle internet" afférante ou passionnée de questions de défense, est songée à questionner son élus parlementaire local sur le LBSD ou question écrite au gouvernement relative à la défense. Combien de personne ayant pris contact avec son correspondant défense à la Mairie ?