samedi 29 août 2009

DSI 51, septembre 2009 : le sommaire

Sommaire DSI 51, septembre 2009

Editorial
Agenda et nominations
Veilles contre-terroristes
Contrats du mois
Veilles stratégiques
La chronique de Carl von C.


Sur le vif


Armées contre insurgés : à qui profite le web ?
Entretien avec Marc Hecker, chercheur au Centre des études de sécurité de l’IFRI, co-auteur de War 2.0. Irregular Warfare in the Information Age (Praeger, 2009)

Le feu contre l'homme : l'impasse de la destruction comme idéal de guerre
Par Benoist Bihan, doctorant en histoire militaire

Stratégie

L’héritage d’Allied Force
Entretien avec le général de corps d’armée (2S) Jean-Patrick Gaviard, ancien commandant du CDAOA, expert associé auprès de la CEIS


POLAD auprès du général commandant la FIAS en Afghanistan : Témoignage et analyse politique de 6 mois de mission
Par Marie-Dominique Charlier, lieutenant-colonel chargé de mission au Centre de Doctrine d’Emploi des Forces de l’armée de Terre

Créer l'impuissance chez l'adversaire : un art opératif pour le XXIème siècle
Par Benoist Bihan, doctorant en histoire

Peut-on commander dans la postmodernité ?
Chef d’escadron (Gendarmerie) Richard Pegourie, stagiaire de la promotion « Maréchal Foch » du Collège Interarmées de Défense

Armées

L’amphibie à l’italienne
Par Emmanuel Vivenot, journaliste spécialiste des questions de défense


La Marina Militare : à l’avant-garde
Par Philippe Langloit et Joseph Henrotin, chargés de recherche au CAPRI


Tableau de bord : la Marina militare
Par Philippe Langloit, chargé de recherche au CAPRI

Unités


Le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc. Derniers tours d’hélice
Par Véronique Sartini, journaliste

Technologie


Une base navale n’est jamais à l’abri des coups
Par Stéphane Ferrard, journaliste spécialiste des questions de défense


Protection des ports : le maillon faible de la stratégie maritime ?
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI


Fiches techniques

E-2C/D Hawkeye

Lance-roquettes multiples BM-30 Smerch

Porte-hélicoptères Jeanne d'Arc

Critiques de lecture

De la manœuvre napoléonienne à l’offensive à outrance. La tactique générale de l’armée française 1871-1914 de Dimitry Queloz

War 2.0. Irregular Warfare in the Information Age de Thomas Rid et Marc Hecker

vendredi 28 août 2009

Juste pour le week-end : un peu de robotique en musique



J'en avait parlé à Michel pendant mon passage de juin à St Cyr. Et bien voilà. Inutile de dire que je considère Royksopp comme l'un des meilleurs groupes sur la scène post-humuniste. Malheureusement, la version officielle du clip n'est pas disponible pour cause de copyright. Celle de remind me et son délicieux parfum de micro-systémique, par contre, l'est :

LCS-2, FIST, SEP et autres...


...seront au menu du prochain DSI-Technologies, avec en prime un assez long article de Jean-Louis sur le devenir de la flotte de "2000" et des interviews de P. Le Pautremat sur les forces spéciales (il a récemment fait paraître un ouvrage sur le sujet) et de P. Baulon sur les antimissiles.

Avec également quelques autres articles qui méritent le détour, des Wargames aux tendances de la stratégie des moyens navals en passant par la suite de la série sur la sociologie technique des drones de Gregory Pajon et Christophe Boutherin, du Centre de Recherche de l'armée de l'Air.

Mais il faudra patienter encore un peu. La bête sera en kiosque vers le 11 septembre.

jeudi 27 août 2009

Aux sources du terrorisme

Hélène L’HEUILLET, Aux sources du terrorisme. De la petite guerre aux attentats-suicides, Fayard, Paris, 2009, 346 p.


Si les stratégistes en ont déjà beaucoup dit sur le terrorisme, les philosophes sont restés relativement discrets sur le sujet. Et en particulier ces philosophes que nous pourrions qualifier d’opérationnels, qui évitent de s’engoncer dans des logiques verbeuses (où l’attention portée à la rhétorique se fait au dépend du sens général du propos), leur préférant le décryptage et l’analyse.
Hélène L’Heuillet appartient justement à cette catégorie des analystes. Elle produit un ouvrage riche, dense et explicite proposant de remonter aux sources du terrorisme. Il ne s’agit pas ici de décrire les menaces ou d’évaluer leur probabilité d’occurrence mais bien de disséquer un phénomène qui n’est ni neuf ni si fragmenté qu’il n’existerait pas, comme le pensait D. Bigo.
L’auteure, à cet égard, révèle (et démontre) qu’il existe plus qu’une unicité du terrorisme mais bien une véritable filiation, des lignes de continuité dans ce qui peut être posé en soi comme une stratégie. L’œil du philosophe apporte, ici, plus qu’on ne pourrait le croire : croiser sa lecture avec les enseignements de S. Naveh montre que le terrorisme constitue un mode d’action de niveau opérationnel-stratégique.
H. L’Heuillet fait référence à Freud (classiquement) avant de questionner (notre liste n’est pas exhaustive) Clausewitz, Schopenhauer, Nietzche, le nihilisme ou encore la démocratie. C’est érudit, c’est solidement argumenté et l’auteure d’aboutir à une conclusion non seulement brillante mais qui ouvre également des portes conceptuelles extrêmement porteuses (à notre sens) : « l’idée que le terrorisme serait « l’arme des faibles » est déjà non-démocratique et commet l’erreur de transposer dans la réalité ce qui n’est que rhétorique politique » (p. 321). Bien écrit et clair – quoique requérant la connaissance des bases élémentaires de la philosophie – il constitue un éclairage précieux.

mercredi 26 août 2009

Lectures : Clausewitz in the 21st Century


Hew STRACHAN and Andreas HERBERG-ROTHE (Eds.), Clausewitz in the Twenty-First Century, Oxford University Press, London, 2009, 319 p.


Cet ouvrage sur Clausewitz constituera sans aucun doute avec De la guerre ? Clausewitz et la pensée stratégique contemporaine (Cf. DSI n°42) l’une des grandes références sur le sujet.


Les auteurs – les meilleurs experts mondiaux du général prussien, dont Benoît Durieux – examinent ici une série de questions essentielles et examinent successivement : le rapport de Clausewitz à la guerre, à la non-linéarité, à la primauté du politique et aux évolutions de la « trinité », à la notion d’objectif, aux forces morales, aux sciences sociales, à la victoire, à la défense, à la petite guerre, à la privatisation de la guerre, à la « guerre contre le terrorisme », à la guerre de l’information, aux démocraties ou à la limitation de la violence.


Les thématiques sont variées et les auteurs ont à cœur de comprendre totalement les mécanismes clausewitzien, au besoin en réexaminant les traductions effectuées jusqu’ici et qui ont pu tromper le lecteur. Un chapitre est d’ailleurs dédié à cette question. Si l’ouvrage fera date, c’est également parce qu’il réfère à des études stratégiques de haute volée, la méthode utilisée démontrant clairement que Clausewitz a encore beaucoup de choses à nous apprendre.


Les interprétations qui peuvent être données à l’un ou l’autre de ses concepts sont encore nombreuses et démontrent in fine l’ampleur de la pensée du Prussien. Aussi l’ouvrage est-il d’abord réservé à un public averti : si les discussions sont académiques, leur portée est directement pratique. Une bonne connaissance préalable des travaux de et sur le général-écrivain est donc nécessaire. Mais, pour celle ou celui qui la possède, l’ouvrage ne manquera pas de faire réfléchir. Indispensable donc pour les aficionados du grand Carl. J.H.

mardi 25 août 2009

Lectures : Wired for War

Peter W. Singer, Wired for War. The Robotics Revolution and Conflict in the 21st Century, The Penguin Press, New York, 2009, 499 p.

D’emblée, l’ouvrage impressionne : parler en 500 pages de la robotique dans les opérations militaire là où David Axe (Warbots, Nimble Books, 2008) n’en écrivait que 88 ? Doit-on s’attendre à un inventaire à la Prévert portant sur les UAV, UCAV, USV, UGV, UGCV, et autres UUV ? Justement, non, bien au contraire.

Il s’agit bien ici d’un ouvrage d’analyse approfondie, des points de vue tactique, stratégique, historique, éthique, économique mais aussi philosophique et sociologique de l’art de la guerre robotisée. Pas ici question de plaidoyer « pro » ou « anti » : l’auteur, chercheur à la Brookings a qui l’on doit des ouvrages remarqués sur la privatisation de la guerre ou les enfants-soldats effectue une analyse minutieuse qui lui a pris des années.

Allant sur le terrain en Afghanistan ou en Irak, il montre comment les hommes en viennent, par exemple, à s’émouvoir parce que leur robot a subi une attaque. Au-delà des anecdotes, nombreuses, la plume légère et « à l’américaine » de l’intellectuel pousse à fond le concept de robotique, l’interroge et l’humilie au contact des réalités – sous oublier l’ombre portée d’une science fiction qui joue un rôle moteur dans ces développements.

Il s’agit bel et bien de voir jusqu’où, comment et sous quelles formes la robotisation va innerver les forces armées – certes américaines mais aussi alliées, et potentiellement, adverses. L’ouvrage, en ce sens, ne constitue qu’une petite pierre aux travaux portant sur les opérations futures mais les questions posées sont plus que pertinentes.

Si les réponses manquent parfois d’un peu de systématisme et d’esprit de synthèse, c’est aussi parce qu’elles restent ouvertes. Si vous vous intéressez à la technologie, à la robotique ou à la stratégie des moyens, cet ouvrage – une véritable bible sur la question – est manifestement fait pour vous. J.H.

lundi 24 août 2009

Le Charles de Gaulle va reprendre la mer

Selon un communiqué du CECMED, "Dans le cadre des travaux de remise en état de sa propulsion, le porte-avions procédera à des essais techniques en mer à partir du 25 août 2009. En mars dernier, le chef d’état major de la marine avait décidé de suspendre le programme d’activités à la mer du bâtiment après le constat de l’usure anormale de deux pièces mécaniques d’entraînement des lignes d’arbres. Depuis, la cause du problème a été identifiée et les deux pièces ont été changées. A l’issue des essais et des vérifications techniques, le Charles de Gaulle devrait reprendre son programme de remise en condition opérationelle".