samedi 20 mars 2010

Belgique-Côte d'Ivoire : le match

Ou quant un canular téléphonique se fait révélateur de l'hybridation entre bureaucratie tâtillone et nationalisme. A écouter ici.

Clés géo-linguistiques :

Dilbeek - municipalité flamande ne bénéficiant pas du régime de facilité linguistique (pour résumer - éternel pardon à mon prof. de droit constitutionnel - bilinguisme des fonctionnaires, dans ce contexte)
Ja - oui
Nee - non
Ik magt niet - Je ne peux pas

vendredi 19 mars 2010

DSI, c'est pas mal pour faire des livres...

C'est ce que me montrent plusieurs auteurs, dans leurs ouvrages, lorsqu'ils citent l'un ou l'autre article qui aurait retenu leur attention. Pour un auteur, c'est sain de citer ses sources - mes notes de bas de page sont d'ailleurs une source de migraine de nombre de mes éditeurs - et ça permet de rendre à César ce qui lui appartient, ce qui n'est jamais qu'une preuve d'honnêteté avant d'être l'une des caractéristiques d'un travail scientifique.

Toutefois, il y a des limites à l'exercice, notamment lorsqu'un historien militaire publie un ouvrage sur l'Afghanistan et pompe allègrement sur les contributions parues dans nos pages, sans même citer une fois les auteurs les ayant produites, alors pourtant que la structure de l'ouvrage fait appel à un système de référence. On peut ne pas aimer DSI - après tout, on ne peut pas aimer tout le monde, dit un adage qui montre surtout le rôle des préconceptions mal attifées.

Mais de là à, en tant qu'académique, ne pas avoir le respect le plus élémentaire à l'égard des auteurs qui vont publier (dans quelque support que ce soit, d'ailleurs), ça me dépasse. Bien malheureusement, je pense qu'il s'agit là d'une tendance lourde qu'il convient de combattre avec la plus grande énergie.


Edit du samedi matin : on me pose la question de savoir ce que recouvre exactement le "pompage" en question. En fait, ce n'est pas du plagiat stricto sensu (soit un copié-collé exact sans citation de l'auteur) ; il s'agit plutôt de paraphrase qui n'est pas systématique (de facto, je n'ai lu que 15-20 pages environ - mais j'y ai trouvé trois occurrences qui m'ont fait sursauter) mais qui tend, par la structure des phrases et l'usage de synonymes, à rappeler de façon troublante ce qui a été écrit par quelqu'un d'autre. En somme, c'est l'idée qui est copiée sans citation plus que le texte.
Vous me direz que ce n'est pas la première fois qu'un auteur a une idée similaire à celle de quelqu'un d'autre - à la relecture de Seapower, j'ai d'ailleurs eu la blague, qui sera dûment rectifiée. C'est vrai. Mais parfois, c'est troublant.

Back online...

Me voilà de retour, au terme de deux semaines en tant que directeur d'un "MAP" (Module d'Approfondissement) au sein du CID. But de la manoeuvre, faire réfléchir - et enseigner - à 13 gaillards que je salue au passage les subtilités des rapports entre technologie et stratégie.

Des apports brillants, d'autres un peu plus conventionnels (ce qui ne les empêche pas d'être corrects), quelques présentations déjà passées au rang de légendes (spéciale dédicace à Laurent et Benoist), bref, un très chouette moment plein d'enseignements et... deux semaines de rencontres. Fatiguant mais d'une façon très saine : ça fait du bien.

Pour autant, DSI ne passe certainement pas à la trappe : les derniers ajustements sont en cours et le petit suivant devrait réserver quelques (bonnes) surprises. De quoi nourrir la réflexion de tout un chacun. Et avec aussi un hors série qui ne tardera pas à quitter nos PC pour rejoindre les kiosques (normalement, le 15 du mois prochain).