Toutefois, il y a des limites à l'exercice, notamment lorsqu'un historien militaire publie un ouvrage sur l'Afghanistan et pompe allègrement sur les contributions parues dans nos pages, sans même citer une fois les auteurs les ayant produites, alors pourtant que la structure de l'ouvrage fait appel à un système de référence. On peut ne pas aimer DSI - après tout, on ne peut pas aimer tout le monde, dit un adage qui montre surtout le rôle des préconceptions mal attifées.
Mais de là à, en tant qu'académique, ne pas avoir le respect le plus élémentaire à l'égard des auteurs qui vont publier (dans quelque support que ce soit, d'ailleurs), ça me dépasse. Bien malheureusement, je pense qu'il s'agit là d'une tendance lourde qu'il convient de combattre avec la plus grande énergie.
Edit du samedi matin : on me pose la question de savoir ce que recouvre exactement le "pompage" en question. En fait, ce n'est pas du plagiat stricto sensu (soit un copié-collé exact sans citation de l'auteur) ; il s'agit plutôt de paraphrase qui n'est pas systématique (de facto, je n'ai lu que 15-20 pages environ - mais j'y ai trouvé trois occurrences qui m'ont fait sursauter) mais qui tend, par la structure des phrases et l'usage de synonymes, à rappeler de façon troublante ce qui a été écrit par quelqu'un d'autre. En somme, c'est l'idée qui est copiée sans citation plus que le texte.
Vous me direz que ce n'est pas la première fois qu'un auteur a une idée similaire à celle de quelqu'un d'autre - à la relecture de Seapower, j'ai d'ailleurs eu la blague, qui sera dûment rectifiée. C'est vrai. Mais parfois, c'est troublant.
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