mardi 4 septembre 2007

Le retrait britannique du centre de Bassorah : interview

Les quotidiens suisses La Tribune de Genève et 24 Heures m'ont posé la question des rationalités du retrait britannique du centre de Bassorah (et non, comme le disait hier soir France 2, de la ville). En a découlé une interview accessible ici.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous étes sur que l'on ne peut "rattraper le coup" en Irak ?

Avec les sommes gigantesques engagé, pouquoi ne pas tenté "d'acheter" les milices pour que ceux ci laissent reconstruire le pays ?

Athéna et moi... a dit…

Historiquement, ce type de tactique ne marche que de façon transitoire. Les milices finissent toujours par reprendre leur course au pouvoir... L'Irak, de fait, me semble tèrs mal engagé !

Anonyme a dit…

Et si c'était l'objectif non avoué et initial des américains que la situation se détériore pour prétexter de leur prépositionnement et avoir la main-mise sur l'approvisionnement des réserves énergétiques d'hydrocarbures de la région.

L'état iraquien risque d'être démantelé en 3 factions.

Anonyme a dit…

Franchement, vu les documents d'avant guerre et les rapports juste aprés la fin de l'offensive conventionnelle qui prévoyaient en outre que juste 5000 militaires US en Irak à long terme ainsi le projet de Grand Moyent Orient qui tombe à l'eau, cela me semble extrémement improbable.

Je signale en autre ce petit blog canadien francophone sur les opérations militaires de ce pays :

http://progredereautmoriere.blogspot.com/

L'auteur à trouvé un article du Times qui montre qu'au moins à Ramadi, ex bastion de l'insurrection, la situation s'est calmée :

http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/iraq/article2358061.ece

Athéna et moi... a dit…

Laisser se détériorer la situation pour mettre main basse sur les richesses... C'est une hypothèse très "Monde diplomatique" mais qui ne tient pas compte des élémentaires du business : on en fait beaucoup lorsqu'il y a beaucoup de tranquilité (c'est la base du paradigme de l'interdépendance en RI).

Et puis, côté prépositionnement, les Américains ne manquent de rien : le Qatar, Israël, les Saoudiens (qui sont terrifiés à l'idée d'un Iran nucléaire), Diego Garcia...

Pour Ramadi, effectivement, le progrès est remarquable (je pense qu'on en avait parlé en mai dans DSI). Mais ça risque d'être transitoire... Les Américains ont eu trop confiance en leur force et en leur technologie. C'est une vraie leçon pour nous aussi, qui réduisons nos débats stratégiques à des histoires de matériels... D'accord, j'exagère. Mais juste un peu ;o)

Anonyme a dit…

@ athena

Est-ce que le départ des anglais du centre de bassora et leur regroupement dans leur base principale ne pourrait-il plutôt être le prélude à une attaque contre l'iran.

On peut se douter qu'en cas d'attaque contre l'Iran la région chiite d'irak risque d'être vraiment en ébullition. Leur regroupement serait dans cette éventualité prioritaire...

@ vous lire

Stephanesh

Athéna et moi... a dit…

Bonsoir Stephanesh,

Non, pas vraiment. Les Britanniques ont une excellente expérience du COIN et laisser place libre à l'adversaire n'est pas une bonne tactique. Justemment pour "caner" une éventuelle représaille au plan sociétal, ils resteraient.

Donc, pour répondre à votre question, non, ce n'est pas un signe d'attaque. N'oubliez pas que, cette attaque, on en parle depuis, littérallement, des années - c'est devenu une spécialité de la presse US qui croit dénicher à chaque fois des scoops. Si attaque il y a, elle sera à 60% israélienne.