L'étape est symbolique pour les industriels comme pour les marins : le Charles de Gaulle est sorti de son bassin pour rejoindre le quai Vauban, où se dérouleront les prochaines étapes de son IPER. De facto, les étapes les plus délicates - en particulier, le changement de 32 éléments combusibles des réacteurs nucléaires - sont considérées non seulement comme passées mais également comme réussis dans les temps.
C'est fin novembre que le porte-avions sera remis à la Marine nationale pour qu'une campagne de qualification soit menée selon les standards OTAN (comme depuis de longues années), permettant tant d'entraîner l'équipage que de vérifier le bon fonctionnement des systèmes du navire. Le bâtiment sera à nouveau considéré comme disponible "au printemps 2009". Ce qui peut aussi bien s'interpréter, remarquent les opérationnels, comme mars ou... mi-juin. D'ici là, pas question d'un départ "en urgence", dans l'hypothèse d'une crise, par exemple.
De nombreuses modifications ont été opérées. En plus des travaux portant sur les réacteurs - le changement des coeurs nécessitant une expertise différente de celle utilisée pour le déchargement/chargement des sous-marins - le bâtiment aura également été repeint (nécesitant 40 tonnes de peinture) et des modifications apportées aussi bien au système de combat qu'aux soutes à munitions, complètement revues. Les canaux des catapultes ont été ouverts et l'ensemble des systèmes vérifiés, de fond en comble. La liste n'est pas exhaustive : en tout et pour tout, 80 000 tâches sont planifiées pour l'IPER, représentant 2 530 000 heures de travail.
L'ensemble aura été planifié pendant 3 ans. Le bâtiment accueillera ainsi le banc d'essais Mermoz II (soutien du Rafale F3) et des soutes à munitions redessinées et permettant d'emporter l'ASMP-A comme le missile de croisière SCALP-EG. Les transmissions ont été revues de fond en comble : 80 km de câbles ont été installés, de même que de nouvelles baies de télécommunication par satellite, permettant de travailler avec le système Syracuse III. En plus de modiciations logicielles au système de combat, un nouveau centre de renseignement a été installé. Il permettra de pleinement bénéficier des données recueillies par les nacelles Reco NG. Les systèmes radar ont également été entretenus, voire démontés.
La visite du navire montre le vaste chantier ainsi entrepris : câbles et buses souples de ventilation encombrent les coursives. L'équipage dans son ensemble - 1 200 personnes - a été mis à contribution, permettant ainsi d'économiser, selon des responsables, de l'ordre de 50 % du coût de la main d'oeuvre nécessaire à l'IPER. Cette dernière est quant à elle estimée à 300 millions d'euros. A bord, l'ambiance est à la fierté : la tâche est complexe mais elle a été menée à bien dans les temps.
C'est fin novembre que le porte-avions sera remis à la Marine nationale pour qu'une campagne de qualification soit menée selon les standards OTAN (comme depuis de longues années), permettant tant d'entraîner l'équipage que de vérifier le bon fonctionnement des systèmes du navire. Le bâtiment sera à nouveau considéré comme disponible "au printemps 2009". Ce qui peut aussi bien s'interpréter, remarquent les opérationnels, comme mars ou... mi-juin. D'ici là, pas question d'un départ "en urgence", dans l'hypothèse d'une crise, par exemple.
De nombreuses modifications ont été opérées. En plus des travaux portant sur les réacteurs - le changement des coeurs nécessitant une expertise différente de celle utilisée pour le déchargement/chargement des sous-marins - le bâtiment aura également été repeint (nécesitant 40 tonnes de peinture) et des modifications apportées aussi bien au système de combat qu'aux soutes à munitions, complètement revues. Les canaux des catapultes ont été ouverts et l'ensemble des systèmes vérifiés, de fond en comble. La liste n'est pas exhaustive : en tout et pour tout, 80 000 tâches sont planifiées pour l'IPER, représentant 2 530 000 heures de travail.
L'ensemble aura été planifié pendant 3 ans. Le bâtiment accueillera ainsi le banc d'essais Mermoz II (soutien du Rafale F3) et des soutes à munitions redessinées et permettant d'emporter l'ASMP-A comme le missile de croisière SCALP-EG. Les transmissions ont été revues de fond en comble : 80 km de câbles ont été installés, de même que de nouvelles baies de télécommunication par satellite, permettant de travailler avec le système Syracuse III. En plus de modiciations logicielles au système de combat, un nouveau centre de renseignement a été installé. Il permettra de pleinement bénéficier des données recueillies par les nacelles Reco NG. Les systèmes radar ont également été entretenus, voire démontés.
La visite du navire montre le vaste chantier ainsi entrepris : câbles et buses souples de ventilation encombrent les coursives. L'équipage dans son ensemble - 1 200 personnes - a été mis à contribution, permettant ainsi d'économiser, selon des responsables, de l'ordre de 50 % du coût de la main d'oeuvre nécessaire à l'IPER. Cette dernière est quant à elle estimée à 300 millions d'euros. A bord, l'ambiance est à la fierté : la tâche est complexe mais elle a été menée à bien dans les temps.
La tactique viendra après : aux questions des enseignements retirés de la frappe du Hezbollah sur le Hanit et des opérations navales pendant la guerre d'Ossétie, les opérationnels nous indiquent qu'il y a un temps pour tout. Mais que la réflexion ne s'arrête jamais. De fait, la marine tient à ses bijoux - on la comprend. Ainsi, la sélection des commandants est particulièrement rigoureuse : un "pool" des candidats les plus sérieux est constitué avant que l'un d'entre eux soit choisi. L'extrême crème de la crème.
C'était aussi pour nous l'occasion de rencontrer de nombreux responsables, de même que le très sympathique commandant du bâtiment. Nous avons notamment discuté futur de l'aéronautique navale, propulsion nucléaire d'un évntuel PA2 et autoprotection. Découvrez leurs interviews dans nos prochains numéros de DSI, DSI-T et nos dailies Euronaval !
C'était aussi pour nous l'occasion de rencontrer de nombreux responsables, de même que le très sympathique commandant du bâtiment. Nous avons notamment discuté futur de l'aéronautique navale, propulsion nucléaire d'un évntuel PA2 et autoprotection. Découvrez leurs interviews dans nos prochains numéros de DSI, DSI-T et nos dailies Euronaval !
1 commentaire:
Peut il servir en cas d'urgence si la Géorgie ou l'Afghanistan s'enflamme ?
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