François Duran a un gros malaise, que je partage entièrement. La forme est celle d'un "coup de gueule" mais le fond mérite d'être lu. Il nous rappelle ainsi que tout engagement d'une force ne doit pas se faire "à moitié" mais aussi que la vulnérabilité provient souvent de notre propre incapacité à la discerner.
Je parle ici du reportage effectué par Paris-Match et dont les télévisions belges et françaises se sont gargarisées, assénant à un public non-préparé - ce qui revient à programmer du porno en prime-time - au nom d'une liberté de l'information qui semble malheureusement perdre ses fondements. Où était donc la critique ?
vendredi 5 septembre 2008
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1 commentaire:
Il me semble que durant son histoire, Paris Match a suffisamment relayé la com des armées occidentales, et ce avec beaucoup de complaisance, que pour avoir le droit de publier ce genre de reportage.
Quelles sont les limites d'une liberté de la presse "raisonnable" ? Ne pas affaiblir le moral du front intérieur ?
L'argument selon lequel (je cite M.Duran) "il ne faut pas offrir de tribune aux ennemis du pays" n'est pas digne d'une démocratie.
Pourquoi faudrait-il occulter les points de vue des Talibans, de Ben Laden ou de Hekmatyar ? Le public a le droit de juger sur pièce, et de considérer, ou pas, que leurs arguments sont inacceptables.
Je ne connais pas la télévision israélienne, mais y prive-t-on systématiquement le téléspectateur d'un accès aux discours des responsables du Fatah (hier) ou du Hamas (aujourd'hui) ?
Ceux qui expriment un "gros malaise" aujourd'hui l'ont-ils également ressenti à l'égard des journalistes "embeded" ?
Peut-être Duran et vous-même avez d'autres arguments, mais il faudrait les développer, sous peine d'apparaître comme de simples partisans de la censure militaire.
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