vendredi 16 janvier 2009

Grande-Bretagne : le débat sur la dissuasion relancé

C’est dans une lettre au Times que trois officiers généraux britanniques à la retraite, le Field Marshal Lord Bramall et les généraux Lord Ramsbotham et Sir Hugh Beach ont appelé à un abandon du renouvellement – programmé depuis 2006 – des sous-marins nucléaires d’engins.

Partant du principe d’une couverture de facto par le parapluie nucléaire américain et que la force britannique n’est de toute façon pas indépendante, ils soulignent que les économies qui seraient réalisées, de l’ordre des 20 milliards de livre sterling, permettraient de renforcer des forces conventionnelles dans une situation de crise.

Ils indiquent aussi que la dissuasion nucléaire s’est montrée « complètement inutile comme mesure de dissuasion aux menaces et à l’échelle de violence auxquelles nous faisons actuellement face ou qui sont probables, particulièrement le terrorisme ». Les auteurs ont également souligné le fait que disposer d’armes nucléaires ne représentaient plus un facteur nécessaire pour peser sur les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU.

En tout état de cause, le débat britannique sur les armes nucléaires – plus vivace qu’en France – semble connaître une nouvelle étape et non des moindres... La décision de co-développer leur dissuasion avec les Etats-Unis place les Britanniques dans une position pour le moins inconfortables : ne bénéficiant pas de la latitude française, ils voient la "fixation" d'une partie de leur budget. Tout en restant conscient que "le jour où les catapultes seront hors-la-loi, tous les hors-la-loi auront des catapultes".

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Décidément le lobby américain des USA est très fort, même jusqu'au cœur d'un de ses deux plus fidèle allié.

Verrais-t-on des généraux israéliens, l'autre allié le plus fidèle dire qu'Israël doit se débarrasser de ses 400 têtes nucléaires ?

Anonyme a dit…

Je ne comprend pas le post précédent.

Si les britanniques abandonnent leur dissuasion, c'est des compagnies américaines qui verront perdre leur contrat pour les Trident II...

A signaler que dans les années 1970, le gvt de Sa Gracieuse Majesté avait envisagé déja cette option, question aussi d'économie.

Actuellement, la force de dissuasion est vraiment minimale avec un seul SNLE en patrouille permanente.