lundi 12 janvier 2009

Corée du Sud : la marine poursuit son programme

Très dynamique, la marine sud-coréenne vient de se lancer dans une nouvelle phase de son développement. Si les observateurs n'ont pas manqué de pointer la récente commande de 6 sous-marins Type 214 (dotés d'une propulsion AIP) - qui viennent ainsi s'adjoindre aux 3 premiers exemplaires, commandés préalablement, Séoul a également commandé le premier exemplaire de sa nouvelle classe de frégate.

C’est fin, en effet, fin décembre que la DAPA (Defense Acquisition Program Administration) sud-coréenne a signé avec Hyundai un contrat portant sur la construction de la tête d’une nouvelle classe de frégates de 3 200 tonnes, dans le cadre du programme FFX et qui devra entrer en service en 2011. D’ici 2015, 6 de ces bâtiments aux formes furtives devront avoir été construites, en remplacement partiel des frégates de la classe Ulsan et des corvettes de la classe Pohang.

Certaines sources indiquent que de 24 à 27 navires pourraient, in fine, être construits d’ici 2020. Les bâtiments seront dotés d’une plateforme pour hélicoptère leur permettant d’accueillir 1 hélicoptère Lynx ; de système de défense rapprochés Goalkeeper ; d’un canon de 127 mm ; de missiles antinavires et d’une suite avancée de senseurs. En plus d’un radar 3D, la nouvelle frégate sera ainsi équipée d’un sonar à immersion variable, aura un équipage de 170 personnes et pourra manœuvrer à 32 nœuds.

Préalablement, la Corée du Sud s'était également lancé dans son nouveau programme de patrouillleur, classe Gomsokudri, également conçu dans l'optique de la lutte contre la marine nord-coréenne et disposant de capacités radars assez avancées. But du jeu : pouvoir disposer d'une capacité à gérer les essaims de patrouilleurs et vedettes de Pyongyang, tout en se dotant d'une aptitude à un combat littoral perçu comme rapide et particulièrement fluide. Dans cette architecture (et alors que Séoul renforce ses capacités de combat en haute mer, le premier grand destroyer King Sejong venant d'être déclaré opérationnel), les FFX joueront le rôle de "noyaux de puissance" au sein des nodes constitués par les nouveaux patrouilleurs.

4 commentaires:

Welf a dit…

Il et interessant de constater les dynamiques de développement des marines d'Asie, par rapport aux marines Européennes. Les discours sur une meilleure "optimisation" des moyens, sur la qualité d'entrainement de nos équipage ou le combat réseau centré (entre autres) ne changeront rien à la dynamique de fond. Dans 30 ans (la durée de vie d'un navire moderne), l'Europe aura été complètement "larguée" par l'Asie sur mer, y compris pour ce qui est de la projection de puissance, des composantes aéronavales ou sous-marines.

Souhaitons donc des lendemains idylliques à la diplomatie entre Europe et Asie, faute de quoi, à la première brouille, on pourrait bien se retrouver à subir la vieille rengaine : "where are the reserves? Où est la masse de manoeuvre"?*

Sauf à prétendre qu'on aura le "cran" d'utiliser la menace thermonucléaire pour défendre tous nos intérêts importants, ce qui est bien entendu irréaliste.

Welf


* Winston Churchill, question posée à l'Etat-Major français, 16 mai 1940...

Anonyme a dit…

Je ne crois absolument pas à un affrontement entre l'Europe et l'Asie. Bien au contraire ce vaste continent eurasiatique ne va pas cesser de se rapprocher.
D'ailleurs sans les Etats-Unis, les deux Corées seraient déjà réunifiées.

Anonyme a dit…

Oui, en 1950 sous la férule de Pyong Yang et aurait sûrement un concurrent de moins sur le plan économique et quelques dizaines de millions de Coréens de plus que la communauté mondial devrait nourrir...

Anonyme a dit…

L'histoire n'est jamais aussi simple (simpliste ?). Je pensais à unie réunification au tournant des années 90, 2000.
Quand à la férule de Pyong Ang, vous n'êtes peut-être pas sans savoir que les résistants coréens aux japonais d'alors se trouvaient plutôt dans leur camp et les collaborateurs dans celui du Sud (mais c'est de l'histoire ancienne..)