lundi 18 juin 2007

Les choses sérieuses commencent !

La soirée a été enrichissante, faite de discussions avec mes collègues, d'un repas dans le centre (de la saucisse à l'ail - pas très "aillée" - et un assortiment de légumes farcis de viande, très sympathique). On glisse rapidement sur des questions épistémologiques, sur la fonction de l'Etat dans la stratégie des groupes subétatiques, le tout avec une Sarajevska, la bière locale. François Géré nous apprendra que la brasserie ne sera jamais touchée de toute la guerre, un accord tacite ayant prévalu, pourvu que tout le monde soit livré.

La ville est très animée le soir mais, pour autant, sa "tension" est palpable. Certes, il y a ses murs martyrs et, plus généralement, son urbanité atteinte. Mais, passant hier à travers ce qui a été "sniper alley", on ne peut s'empêcher de sentir la pression de l'histoire, qui semble, parfois, passer à travers les gens. La grande bibliothèque, un bâtiment magnifique incendié en août 1992 (faisant perdre 2 millions d'ouvrages), reste dans une sorte de proto-chantier, affichant une plaque mettant en cause les "criminels de guerre". Pas de politique ici, mais la plaque vengeresse dit presque tout, alors que les gens vaquent tranquillement à leurs occupations...

Surtout, tous les étrangers rencontrés ici, d'un acteur canadien venant de tourner un film à Tuzla jusqu'à mes collègues, semblent marqués par la ville. Elle ne saurait pas laisser indifférent...

Bon, le petit déjeuner attend et me fait me souvenir de la superbe coquille du post précédent ("mourir" avec deux "r"), que je ne parviens pas à rectifier. Je tiens à m'en excuser.

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