jeudi 11 février 2010

A propos des chars...

Je m'en rends compte maintenant mais Alex me posait une question : "que pensez-vous de la déclaration de De Crem selon laquelle "Si j’avais succombé aux réflexes corporatistes de l’armée, j’aurais investi dans les chars Léopard qui n’ont plus qu’une seule utilité : défiler le 21 juillet sur la Place royale. Mais avec lesquels on n’est rien à l’étranger en opération".

Et bien, ma réponse est très simple : le marché des chars de combat représente jusqu'en 2018 environ 6 500 engins neufs de par le monde à en croire les analyses US, principalement en Asie, ce qui est historiquement assez bas, c'est vrai.

Mais c'est une menace, à long terme - et tout militaire sait qu'on démentèle bien plus vite qu'on ne (ré)acquiert les savoirs-faire. Cette menace se double du fait que le char n'est plus seulement utilisé pour combattre d'autres chars : les Canadiens et quelques autres en Afghanistan le savent bien. Les derniers concepts d'emploi parus ici et là le montrent bien.

Donc, au risque d'une analyse pour le moins légère (ce qui n'exclut pas le bon sens), si nous sommes le seul pays européen de taille moyenne (la Slovénie ou l'Estonie sont des petits pays, pas une Belgique qui a autant d'habitants ou à peu près que la Grèce ou la Suède) à abandonner les chars, que l'on m'explique pourquoi les autres pays de taille moyenne les conservent, alors qu'ils sont tous affectés par des réductions budgétaires. Les réflexes corporatistes ?

Non, je ne crois pas. Une bonne analyse prospective, j'y crois plus.

Nb : petit addendum en forme de sourire : lorsqu'il a annulé les ubuesques AIV/90 mm, De Crem a justifié sa décision parce qu'il s'agissait de gravir le Mont Ventoux avec un tricycle. Et bien, je crains qu'il ne faille gravir ledit mont à plat-ventre !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci!
Alex

RSCA a dit…

Ah, l'influence des affaires étrangères et de leurs conceptions disons... limitées...