Finalement, la France a autorisé l’exportation d’un BPC de classe Mistral en Russie. Problème : Moscou en veut trois autres, de sorte qu’elle a transmit à la DGA une demande d’autorisation d’exportation supplémentaires. Mais la négociation ne manque pas de faire des vagues. Le secrétaire américain à la Défense a indiqué lors de sa rencontre avec Hervé Morin, le 8 février, a diplomatiquement indiqué qu’un bon échange de vues avait été mené. Au même moment toutefois, le porte-parole du Pentagone indiquait que « nos amis et alliés en Europe centrale sont clairement nerveux, en particulier la Géorgie… avec de bonnes raisons ».
A vrai dire, face à l'état des finances russes, je me demande si les demandes russes pour 3 autres navires ne relèvent pas d'une mise sous pression politique de la France, à peine rentrée dans l'OTAN. En somme, une stratégie d'affaiblissement indirect. En tout état de cause, le contrat sur le premier bâtiment pourrait être signé lors de la venue à Paris du Président russe, le 2 mars.
Addendum : Le ministre des affaires étrangères et de la défense lituanien s’est montré tout aussi réservé : sans condamner la vente, il espère que la Russie saura se montrer digne de la confiance que la France lui accorde. Son conseiller juridique indiquait quant à lui que la vente pourrait « violer le principe de solidarité entre Etats membres » de l’Union européenne.
Re-addendum : un camarade me demandait en quoi il y aurait test de la part de la Russie, via les 3 Mistral en plus. Simple : il s'agirait de déterminer si la France est le "mailon faible" de la solidarité otanienne. Bon, ce n'est qu'une hypothèse mais, au vu de la confusion autour des réelles intentions russes de passer à l'acte sur les trois autres navires et connaissant l'amour qu'a le Kremlin pour les échecs, ça laisse imaginer un certain nombre de choses...
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