mardi 19 février 2008

Suède : vers un adieu à la neutralité ?

Le ministre suédois de la défense a indiqué dans un quotidien que l'adhésion à l'OTAN était une évolution "naturelle" pour la Suède dans le long terme. Si elle participe déjà au PPP et à l'ISAF, elle pourrait également rejoindre la NRF.

Si cette évolution se confirme, le modèle de la neutralité à l'européenne pourrait être sérieusement ébranlé et il ne serait pas étonnant de voir des mouvements similaires se dessiner - toujours dans le long terme - en Autriche ou en Finlande.

Le fait est, également, que la Suède n'a plus les moyens de son autonomie en matière de défense. Le modèle défendait certes un non-alignement strict mais, également, la préservation d'une BITD suffisament puissante que pour alimenter de façon quasi-autarcique le pays. A une certaine époque, un programme nucléaire militaire avait même été lancé.

De ce point de vue, l'annonce du ministre Tolfgors intervient quelques jours après l'annulation du programme SEP. Un signe parmi d'autres que les Transformations imposent par leur densité un travail en commun ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Cette évolution aurait pour bénéfice de lever une diplomatique hypocrisie.
La Suède a toujours été orientée vers l'ouest, que ce soit dans le développement de matériel (missile AA) avec des partenariats industriels ou dans les actions de défenses, le niveau de réaction à certaines intrusions de sous-marins dans leurs eaux territoriales ayant parfois été "variables".

A.g.

Anonyme a dit…

Effectivement la neutralité et l'indépendance suppose une BITD minimum (comme les Israeliens par exemple).
Les Suédois avaient fait l'expérience de l'embargo US pendant la 2eme GM et ont pété de trouille pendant 5 ans.
On réduisant ses dépenses post guerre froide, la Suède se trouve dans la situation de n'avoir plus de budget suffisament important pour entretenir cette BITD.
Et cette singularité agace dans une Europe soumise à l'OTAN et donc aux USA dans une relation complètement inégale (l'OTAN n'est rien et ne peut rien sans les USA).
Il est tellement plus facile pour un homme politique de dépenser moins en terme de défense que de jouer les Cassandres de la liberté politique, de l'effort et de l'honneur.
Après tout les USA sont un maître bienveillant qui laissent l'autonomie politique locale.
3% de PIB investit dans la défense pour l'honneur et la liberté de parler en terme de politique étrangère? Trop couteux.