Déjà le dernier jour des vacances et un petit passage par le quartier Zizkov pour visiter le musée de l'armée. Un autre musée d'histoire militaire existe au Palais Schwarzenberg, près du château de Prague, mais il était fermé pour restauration.
Les collections (1ere et 2eme GM) sont bien plus admirables que ne le laissaient penser mes guides et si le musée est difficile d'accès (et pas très joli : dans le plus pur style "renaissance néo-stalinienne"), le déplacement vaut le coup. Relativement peu de matériels mais un très grand nombre de documents dont un bon nombre, dans la partie "1ère guerre"... en français. La légion tchécoslovaque, embryon de l'armée tchèque post-1918 a en effet été formée dans les rangs français et l'on retrouve même des lettres, en français, entre les Présidents se congratulant mutuellement.
Reste toutefois que le français a beaucoup perdu de son influence. Si Prague voulait être le Paris de l'outre-Alsace - avec un réel succès - dans les années 30 (nombre de cafés, boutiques et deventures le rappelant toujours aujourd'hui), les accords de Munich ont laissé un souvenir pour le moins amer. Dans les salles du musée, la Grande-Bretagne et les as tchécoslovaques de la RAF ont sans doute remplacé dans le coeur des Praguois la France et Paris. Sans doute une autre clé pour la compréhension de la politique pro-atlantiste tchèque.
Notons aussi qu'à la fin de la section musée consacrée à la Seconde Guerre, vous tombez nez à nez avec deux mannequins représentant des soldats tchèques contemporains, l'un en tenue "OIF", l'autre en tenue "Centre-Europe". La période communiste a tout bonnement été gommée (si elle a un jour existé), seul un T-34 sur le perron du musée rappelle que les troupes de Moscou ont libéré la ville en 45 (les résistants locaux comme le PC, qui avaient déclenché une insurrection, ayant été "sermonés" pour ne pas avoir laissé l'armée Rouge libérer à elle seule la ville).
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Slendide posts sur la Tchéquie, qui donnent envie d'y aller... Merci!
PS: Etes-vous passé à Kbély, le musée de l'air?
Malheureusement, non. On en dit grand bien et il y avait quelques photos au musée qui donnaient envie (un Tu-104 bien conservé, des Su-22, un Su-25). Mais Kléby est loin et relativement inaccessible.
Et puis, s'aérer la tête dans le baroque, la renaissance, les équilibres politiques des empires, l'architecture et ses techniques, ça fait aussi du bien ;o) Et de ce point de vue, c'est vrai que la Tchéquie est un must, pour un prix vraiment modique, comparativement à Paris ou Vienne. Sans compter la bière et la gastronomie locale ;o)
Enregistrer un commentaire