Suite de l'affaire Gennart : le Conseil d'Etat a cassé la décision de muter le colonel. Vous trouverez tout ça dans la presse belge. Cependant, prenant position, le CEMA belge a lancé un (très gros) pavé juridico-politico-éthique. Pour lui, il est deveniu difficile pour l'armée belge de prendre des mesures d'ordre et disciplinaires dans le cadre légal actuel. Aussi, "Notre déontologie militaire et nos normes d'ordre et de discipline semblent devenues incompatibles avec les lois, ou avec les conventions signées par la Belgique".
L'obéissance à l'autorité politique est, avec le respect du droit, la fondation première de nos armées européennes. C'est vrai en opération mais aussi en temps de paix. Mais que fait on si une armée est sciamment - mais discrètement - démantellée, à l'insu même du politique (qui, pour l'essentiel et en Belgique, s'en fiche) ? N'a-t-on pas le droit de refuser un ordre (soit, pour le colonel Gennart, la boucler) illégal ou a tout le moins politiquement problématique ? Le militaire n'est-il pas le serviteur de l'Etat avant même d'être l'opérateur des règlements disciplinaires ?
Dans le même temps, qu'un CEMA voit en des normes légales internationales et nationales un problème, personnellement, ça m'en pose un. En particulier lorsque celui qui prête serment "jure d'observer les lois et la constitution"
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