La Délégation Générale pour l’Armement (DGA) a notifié le 16 avril 2009 à NEXTER Systems un contrat d’un montant de près de 20M€, dont 15 M€ au titre du plan de relance et portant sur l'achat de 15 véhicules Aravis (le véhicule avait été analysé in extenso dans DSI-T n°14, novembre-décembre 2008).
Cette acquisition va permettre de doter l’armée de Terre d’un véhicule protégé pour la reconnaissance d’itinéraires susceptibles d’être piégés. Les Aravis équiperont les unités du génie qui accompagnent en Afghanistan les véhicules Buffalo et SOUVIM, spécialisés dans la lutte contre les engins explosifs improvisés (EEI).
L’ARAVIS est un véhicule 4x4 de 12,5 tonnes aérotransportable et doté d’un haut niveau de protection contre les mines et les engins explosifs improvisés (EEI). Il peut transporter jusqu’à 7 combattants des unités du génie. Amené à riposter en zones d’insécurité, il est équipé d’un tourelleau téléopéré armé d’une mitrailleuse de 12,7 mm, analogue à celui des VAB TOP employés en Afghanistan depuis le début de l’année.
Dans le cadre de ses missions de reconnaissance, l’ARAVIS dispose, en plus des caméras du tourelleau, de 7 caméras périphériques permettant d’appréhender l’environnement proche tout autour du véhicule.
vendredi 24 avril 2009
mercredi 22 avril 2009
Un petit coup d'oeil à DSI-T 17
Et voilà, un bouclage de plus au compteur et... le 5ème de la nouvelle formule DSI-Technologies. Au programme de ce numéro (dans les kioskes vers le 10 mai), un dossier complet sur la guerre chimique. La théma est intéressante en fonction du retour d'expérience irakien mais aussi de la possibilité de voir des "Improvised Chemical Devices", version chimique de l'IED.
Au programme également un article de fond sur le BvS10 Viking écrit suite à une visite en Suède, où j'avais eu l'occasion de tester le véhicule (on ne rigole pas, j'ai payé de ma personne en conduisant la bête) : les Chasseurs alpins sont intéressés et la formule va connaître une série d'évolutions intéressantes.
Nous poursuivons notre série d'articles sur les infanteries du futur avec, ce mois-ci, l'IdZ allemand. Au programme également des articles sur les formes de la simulation, le Super Tucanon le C-130J, l'ASMP-A ou encore (et sans être exhaustif) les armes antimatériels non létales.
Au programme également un article de fond sur le BvS10 Viking écrit suite à une visite en Suède, où j'avais eu l'occasion de tester le véhicule (on ne rigole pas, j'ai payé de ma personne en conduisant la bête) : les Chasseurs alpins sont intéressés et la formule va connaître une série d'évolutions intéressantes.
Nous poursuivons notre série d'articles sur les infanteries du futur avec, ce mois-ci, l'IdZ allemand. Au programme également des articles sur les formes de la simulation, le Super Tucanon le C-130J, l'ASMP-A ou encore (et sans être exhaustif) les armes antimatériels non létales.
lundi 20 avril 2009
PA2, BPC n°3 et sea basing : le retour dans les débats
Pour répondre à l'excellent Y. Cadiou qui intervenait sur le non moins excellent Réflexion stratégique, je me permet de reprendre ici un court papier qui était paru dans les news du DSI n°47, actuellement en kiosque. La question prend d'autant plus de relief que le BPC n°3 vient d'être commandé...
Depuis quelques semaines déjà, à la faveur des difficultés rencontrées dans la « reprise en main » du Charles de Gaulle par son équipage en raison des problèmes de réducteurs révélés par J.-D. Merchet, le débat sur la nécessité d’un second porte-avions pour la Marine nationale est relancé.
« Mise au frigo » dans l’hypothèse d’une prise de décision « définitive » vers 2011-2012, la question semble ainsi revenir sur le devant de la scène. Avec, comme dans tout débat, des « pour » et des « contre ». En soutien des avis favorables, on trouve la nécessaire permanence à la mer du groupe aéronaval, qui permet à Paris de disposer de son potentiel – qui est aussi un potentiel de dissuasion nucléaire – de façon persistante.
Ou presque, pour les adeptes du « contre », dans la mesure où l’on ne dispose pas d’un équipage en permanence. Et cela ne saurait être, alors que l’on cherche à les réduire partout ailleurs pour économiser sur les budgets –, celui du PA2 devra se réapproprier un bâtiment techniquement très différent du « Grand Charles ».
Or, une réappropriation « coûte » plusieurs mois de disponibilité. En conséquence, la « permanence » serait toute théorique. Autre hypothèse, la disposition d’un équipage propre au PA2, qui permettrait de contourner l’écueil de la réappropriation, pour les tenants du nouveau bâtiment. Mais la France ne dispose que d’un seul groupe aéronaval, ses appareils devant subir des maintenances parfois lourdes, imposant leur renvoi en Bretagne. Sans compter que les équipages des flottilles embarquées ne peuvent tout de même pas rester en mer 365 jours sur 365…
Et les tenants du « non » de rappeler qu’aux États-Unis, chaque porte-avions d’active se voit attacher un groupe aérien embarqué propre – un autre groupe étant, par ailleurs, tenu en réserve. Aussi, pour certains observateurs, un PA2 sans groupe aérien embarqué reviendrait à disposer d’une « reine des quais » opérationnelle 15 mois tous les six ans… D’autant plus que l’argent manque cruellement pour disposer d’un deuxième groupe aérien embarqué, dans un contexte où la Marine n’est même pas certaine de disposer un jour des 60 Rafale (dont une vingtaine de machines en parc d’attrition) dont elle a l’ambition de se doter.
Or, pour les tenants du « oui », un « pont plat » tel que celui du PA2 pourrait jouer un rôle similaire à celui du porte-hélicoptères d’assaut Ocean dans la Royal Navy : une base maritime avancée au profit de forces spéciales ou de l’infanterie de marine. Sauf que, pour les partisans du « non », la commande d’un 3e BPC – au demeurant prévue dans le dernier Livre blanc – tend à remplir ce rôle et à participer au renforcement des capacités amphibies – soit l’autre façon d’influencer les conflits se déroulant « à terre ».
La problématique est d’autant plus aigüe que le PA2 a été conçu comme un porte-avions en bonne et due forme. En d’autres termes, s’il pourrait accueillir un nombre impressionnant de machines, la question de la place occupée par les hommes ne manquerait pas de se poser… Sauf à revoir la conception d’un bâtiment qui, pour les partisans du « non », a déjà mobilisé des ressources financières passablement rares. L’équation du PA2 pourrait donc bien se révéler insoluble et ne trouver sa solution que dans une réflexion plus large.
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Depuis quelques semaines déjà, à la faveur des difficultés rencontrées dans la « reprise en main » du Charles de Gaulle par son équipage en raison des problèmes de réducteurs révélés par J.-D. Merchet, le débat sur la nécessité d’un second porte-avions pour la Marine nationale est relancé.
« Mise au frigo » dans l’hypothèse d’une prise de décision « définitive » vers 2011-2012, la question semble ainsi revenir sur le devant de la scène. Avec, comme dans tout débat, des « pour » et des « contre ». En soutien des avis favorables, on trouve la nécessaire permanence à la mer du groupe aéronaval, qui permet à Paris de disposer de son potentiel – qui est aussi un potentiel de dissuasion nucléaire – de façon persistante.
Ou presque, pour les adeptes du « contre », dans la mesure où l’on ne dispose pas d’un équipage en permanence. Et cela ne saurait être, alors que l’on cherche à les réduire partout ailleurs pour économiser sur les budgets –, celui du PA2 devra se réapproprier un bâtiment techniquement très différent du « Grand Charles ».
Or, une réappropriation « coûte » plusieurs mois de disponibilité. En conséquence, la « permanence » serait toute théorique. Autre hypothèse, la disposition d’un équipage propre au PA2, qui permettrait de contourner l’écueil de la réappropriation, pour les tenants du nouveau bâtiment. Mais la France ne dispose que d’un seul groupe aéronaval, ses appareils devant subir des maintenances parfois lourdes, imposant leur renvoi en Bretagne. Sans compter que les équipages des flottilles embarquées ne peuvent tout de même pas rester en mer 365 jours sur 365…
Et les tenants du « non » de rappeler qu’aux États-Unis, chaque porte-avions d’active se voit attacher un groupe aérien embarqué propre – un autre groupe étant, par ailleurs, tenu en réserve. Aussi, pour certains observateurs, un PA2 sans groupe aérien embarqué reviendrait à disposer d’une « reine des quais » opérationnelle 15 mois tous les six ans… D’autant plus que l’argent manque cruellement pour disposer d’un deuxième groupe aérien embarqué, dans un contexte où la Marine n’est même pas certaine de disposer un jour des 60 Rafale (dont une vingtaine de machines en parc d’attrition) dont elle a l’ambition de se doter.
Or, pour les tenants du « oui », un « pont plat » tel que celui du PA2 pourrait jouer un rôle similaire à celui du porte-hélicoptères d’assaut Ocean dans la Royal Navy : une base maritime avancée au profit de forces spéciales ou de l’infanterie de marine. Sauf que, pour les partisans du « non », la commande d’un 3e BPC – au demeurant prévue dans le dernier Livre blanc – tend à remplir ce rôle et à participer au renforcement des capacités amphibies – soit l’autre façon d’influencer les conflits se déroulant « à terre ».
La problématique est d’autant plus aigüe que le PA2 a été conçu comme un porte-avions en bonne et due forme. En d’autres termes, s’il pourrait accueillir un nombre impressionnant de machines, la question de la place occupée par les hommes ne manquerait pas de se poser… Sauf à revoir la conception d’un bâtiment qui, pour les partisans du « non », a déjà mobilisé des ressources financières passablement rares. L’équation du PA2 pourrait donc bien se révéler insoluble et ne trouver sa solution que dans une réflexion plus large.
Le Rafale évincé de la compétition MMRCA
La nouvelle fera mal : le Rafale, engagé dans la compétition MMRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft), portant sur 126 appareils, a été disqualifié. Selon les autorités indiennes, il ne répondait pas à plusieurs éléments du cahier des charges de l’IAF (Indian Air Force).
Selon un officiel français, l’appareil ne présente pourtant aucune lacune et, de plus, l’Inde n’a pas informé la France de cette décision. In fine, 5 compétiteurs restent en lice pour ce contrat d’une valeur de 9 milliards d’euros : le F/A-18 Super Hornet (Boeing), le F-16 Fighting Falcon (Lockheed Martin), le MiG-35 (United Aircraft Corporation), le Gripen (Saab) et le Typhoon (Eurofighter).
Alors que le Mig-35 avait été taillé sur mesure pour le marché indien et avait été présenté pour la première fois durant Aero India 2007 (cf. Technologie & Armement n°5 sur les caractéristiques de l’appareil), l’Inde pourrait choisir de diversifier ses importations, une politique qu’elle poursuit maintenant depuis quelques années.
Dans ce contexte, elle reste attachée à ses relations avec la France – un contrat portant sur la modernisation de ses Mirage 2000 est toujours en cours de négociation et le contrat sur les 6 sous-marins Scorpène a renforcé ces liens – mais elle pourrait développer celles avec Washington. Dans le domaine de l’armement, celles-ci restent pour l’heure limitées à l’acquisition promise d’appareils de patrouille maritime P-8 Poseidon.
Pour l’heure, le Rafale n’a pas encore enregistré de succès. Pour autant, l’appareil pourrait être acquis à une soixantaine d’exemplaire par les Emirats Arabes Unis, tandis que la Suisse, la Libye, la Grèce et le Brésil restent des clients potentiels.
Selon un officiel français, l’appareil ne présente pourtant aucune lacune et, de plus, l’Inde n’a pas informé la France de cette décision. In fine, 5 compétiteurs restent en lice pour ce contrat d’une valeur de 9 milliards d’euros : le F/A-18 Super Hornet (Boeing), le F-16 Fighting Falcon (Lockheed Martin), le MiG-35 (United Aircraft Corporation), le Gripen (Saab) et le Typhoon (Eurofighter).
Alors que le Mig-35 avait été taillé sur mesure pour le marché indien et avait été présenté pour la première fois durant Aero India 2007 (cf. Technologie & Armement n°5 sur les caractéristiques de l’appareil), l’Inde pourrait choisir de diversifier ses importations, une politique qu’elle poursuit maintenant depuis quelques années.
Dans ce contexte, elle reste attachée à ses relations avec la France – un contrat portant sur la modernisation de ses Mirage 2000 est toujours en cours de négociation et le contrat sur les 6 sous-marins Scorpène a renforcé ces liens – mais elle pourrait développer celles avec Washington. Dans le domaine de l’armement, celles-ci restent pour l’heure limitées à l’acquisition promise d’appareils de patrouille maritime P-8 Poseidon.
Pour l’heure, le Rafale n’a pas encore enregistré de succès. Pour autant, l’appareil pourrait être acquis à une soixantaine d’exemplaire par les Emirats Arabes Unis, tandis que la Suisse, la Libye, la Grèce et le Brésil restent des clients potentiels.
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