Pas vraiment de news aujourd'hui pour cause de charge de travail pour le moins élevée : la joyeuse équipe du DSI est entrée dans un véritable "strato-ton" : d'ici au 20 octobre - à peine plus d'un mois - nous comptons bien bombarder nos imprimeurs avec 444 pages de publications : 2 DSI, 1 DSI-T, un DSI HS et 3 Dailies.
Rassurez-vous, nous jonglons déjà avec 125 pages. Autant dire que si la rédaction se verrait bien offrir un jacuzzi (euh... chef ? Vous savez qu'on vous aime ? ;o)) elle va vous plier ça en moins de deux. On vous promet de l'action et pas de la moindre. Le programme que nous vous réservons est carrément royal.
D'ici là, on reste d'abord chercheurs et un chercheur, ça ne fait pas qu'écrire. Ca lit beaucoup aussi. Et là, une petite news qui fait du bien au portefeuille en ces temps de réduction du pouvoir d'achat. Le Schizodoxe recommandait un site américain assez original : acheter des bouquins d'occasion (à très bon prix) pour financer des bibliothèques de par le monde. Plutôt sympa. Votre serviteur à fait son shopping avec du Van Creveld, du Gray et quelques bons bouquins d'histoire maritime.
Rien de tel pour se remettre en forme après avoir tapé 10 pages et moins cher qu'un jacuzzi. Et le tout à vous donner le sourire : taux de change faisant, mes 1 000 pages vont me revenir à 40 Eur, transport compris. Bref, c'est du DSI version yankee : du solide pour pas cher. Better World vaut le coup d'oeil.
vendredi 12 septembre 2008
jeudi 11 septembre 2008
Les Emirats ouvrent un sacré parapluie
Les négociations sur la vente d'un système de défense antimissiles THAAD (Theater High Altitude Area Defense) avec les EAU étaient certes en cours depuis plusieurs mois mais l'on a appris aujourd'hui que le Congrès US s'était vu présenté une notification de la DSCA, ultime étape avant une vente-monstre, en trois segments, qui pourrait représenter jusque 8,2 milliards de dollars.
Le premier segment porte sur 3 batteries de tir THAAD représentant 9 lanceurs, 4 radars, des systèmes de maintenance et de transport, de même que 147 missiles, le tout pour une valeur de 6,95 milliards. Opérationnel depuis peu dans l'US Army (qui compte mettre en place deux bataillons du système), le THAAD est le segment "Upper Tier" de la défense antimissiles américaines. Il peut ainsi intercepter des engins adverses à des altitudes allant jusque 150 km. Le système émirien sera vraissemblablement connecté au système ABM américain.
Le deuxième segment porte sur la vente de 33 missiles Patriot PAC-3 supplémentaires pour les batteries commandées en décembre 2007 (9 batteries et plus de 500 missiles pour plus de 9 milliards de dollars), de même que des systèmes de communication tactique.
Enfin, le dernier segment porte sur 78 systèmes de défense aérienne tactique Avenger (missiles Stinger installés sur Humvees dotés d'une tourelle spécifique), 780 missiles Stinger, divers systèmes de soutien et de communication et 16 radars, le tout pour 737 millions de dollars.
Le premier segment porte sur 3 batteries de tir THAAD représentant 9 lanceurs, 4 radars, des systèmes de maintenance et de transport, de même que 147 missiles, le tout pour une valeur de 6,95 milliards. Opérationnel depuis peu dans l'US Army (qui compte mettre en place deux bataillons du système), le THAAD est le segment "Upper Tier" de la défense antimissiles américaines. Il peut ainsi intercepter des engins adverses à des altitudes allant jusque 150 km. Le système émirien sera vraissemblablement connecté au système ABM américain.
Le deuxième segment porte sur la vente de 33 missiles Patriot PAC-3 supplémentaires pour les batteries commandées en décembre 2007 (9 batteries et plus de 500 missiles pour plus de 9 milliards de dollars), de même que des systèmes de communication tactique.
Enfin, le dernier segment porte sur 78 systèmes de défense aérienne tactique Avenger (missiles Stinger installés sur Humvees dotés d'une tourelle spécifique), 780 missiles Stinger, divers systèmes de soutien et de communication et 16 radars, le tout pour 737 millions de dollars.
mercredi 10 septembre 2008
Annulation des ravitailleurs US ?
Selon une brève de l'AFP, l'US Air Force aurait tout bonnement annulé sa nouvelle RFP (la première avait été annulée suite à une plainte de Boeing devant le GAO) pour le programme KC-X. A confirmer et, en tous cas, à suivre !
Update : le Pentagone a confirmé l'annulation, renvoyant la décision de relancer le programme à la prochaine administration.
Update : le Pentagone a confirmé l'annulation, renvoyant la décision de relancer le programme à la prochaine administration.
Des Russes au Vénézuela ? Pas de problème parce que leurs dépenses de défense sont faibles...
Je fais ici écho au dernier journal télévisé de la RTBF, la télévision publique belge, qui semble décidément faire polémique (cette fois sur Edvige : cf l'intervention d'Alain). En l'occurrence, c'est l'intervention de B. Adam, du GRIP, qui m'a fait tressauter devant ma télévision.
Il y relativise le mouvement russe et ses impacts sur les tensions internationales. C'est une position comme une autre mais l'originalité - disons plutôt l'erreur méthodologique - de l'intervenant tient dans le mode de légitimation de sa thèse : les dépenses russes de défense étant loin d'être celles des Etats-Unis, la Russie ne peut constituer une source de tensions internationales, oubliant au passage que, dépenses ou pas (elles augmentent, par ailleurs), Moscou était impliqué dans une guerre il n'y a pas 3 semaines de celà.
Le technocentrage de l'analyse - prenant en l'occurrence des atours budgétaires -, au détriment de toute considération contextuelle des points de vue politiques et stratégiques, de ce point de vue, montre l'emprise que peut avoir les phénomènes de technologisation sur nos esprits. Dans ma thèse, j'avais analysé le point de vue américain, extrêmement prégnant chez les "faucons", selon lequel aucune forme stratégique n'était pensable sans une technologie avancée. La technologie devient idéologie.
Je ne m'imaginais pas que les mouvements pacifistes étaient également pénétrés par ce phénomène à ce point, cette fois de façon, évidemment, inversée. Les Etats-Unis ou l'Europe demeureraient donc, selon leur point de vue, des puissances offensives, quelque soient leurs positionnements politiques, tandis que les "autres" seraient stratégiquement énucléés. Et peu importent les observations empiriques, l'ihstoire ou les études stratégiques. Militance, quand tu nous tiens...
Je me demande si le centre de documentation du GRIP achètera mon dernier livre, tiens...
Il y relativise le mouvement russe et ses impacts sur les tensions internationales. C'est une position comme une autre mais l'originalité - disons plutôt l'erreur méthodologique - de l'intervenant tient dans le mode de légitimation de sa thèse : les dépenses russes de défense étant loin d'être celles des Etats-Unis, la Russie ne peut constituer une source de tensions internationales, oubliant au passage que, dépenses ou pas (elles augmentent, par ailleurs), Moscou était impliqué dans une guerre il n'y a pas 3 semaines de celà.
Le technocentrage de l'analyse - prenant en l'occurrence des atours budgétaires -, au détriment de toute considération contextuelle des points de vue politiques et stratégiques, de ce point de vue, montre l'emprise que peut avoir les phénomènes de technologisation sur nos esprits. Dans ma thèse, j'avais analysé le point de vue américain, extrêmement prégnant chez les "faucons", selon lequel aucune forme stratégique n'était pensable sans une technologie avancée. La technologie devient idéologie.
Je ne m'imaginais pas que les mouvements pacifistes étaient également pénétrés par ce phénomène à ce point, cette fois de façon, évidemment, inversée. Les Etats-Unis ou l'Europe demeureraient donc, selon leur point de vue, des puissances offensives, quelque soient leurs positionnements politiques, tandis que les "autres" seraient stratégiquement énucléés. Et peu importent les observations empiriques, l'ihstoire ou les études stratégiques. Militance, quand tu nous tiens...
Je me demande si le centre de documentation du GRIP achètera mon dernier livre, tiens...
Drone toi-même !
Je ne me suis pas trop étendu sur la tragique perte de nos 10 soldats, simplement parce que, que certains aient été tués ou non à l'arme blanche, égorgés ou d'un coup dans les reins, n'a que peu d'intérêt. Les familles n'ont pas à supporter ce genre de palabres, elles souffrent déjà assez comme ça.
Par contre, on a entendu, ça et là, pas mal de pistes de réponses pour éviter que ce genre de choses ne se produisent encore. Je n'avais pas encore pris position mais quelques réflexions me viennent à l'esprit :
- l'adaptation tactique est plus rapide que l'adaptation technique. On peut donc réduire le nombre et la probabilité de subit des embuscades mais escompter éliminer le risque est, au mieux, naïf. L'adversaire n'est pas une masse amorphe qui serait terrifiée par le fait que nous ayons des drones... il adaptera simplement son comportement et il continuera d'accepter ses propres pertes ;
- sur les drones, justemment. Un DRAC doit être piloté en LOS et exige un assemblage imposant une sortie du VAB (en raison de l'envergure de l'engin). Autrement dit, le risque d'embuscade n'est pas véritablement annulé. L'engin n'a pas été conçu pour pouvoir être lancé et piloté depuis un VAB en marche. Pire, il vol relativement bas et, même s'il est (très) silencieux, son repérage par l'adversaire annule toute surprise. Son autonomie (1h30) est en outre relativement faible pour un suivi permanent de patrouilles qui peuvent durer nettement plus longtemps ;
- selon moi, il vaut bien mieux travailler avec un drone MALE : il est persistant, vole à plus haute altitude et permet, par sa discrétion, de conserver la surprise. Son pilotage peut passer par satelliteet éviter les pièges du LOS en environnement montagneux. Que ses capteurs optiques soient moins efficients que ceux du DRAC n'y change rien : le but du jeu tant que les Talibans n'adoptent pas d'uniforme, c'est de détecter des humains et de faire la différence entre des hommes et des enfants.
Seul problème, qui montre que c'est toujours la stratégie et pas la technologie qui conduit le monde militaire, nous n'avons que 3 MALE. Son successeur ne serait pas commandé à plus de 15 exemplaires. Simplement parce que l'on a rapidement considéré que le MALE est un système relevant du niveau opérationnel ou stratégique et pas du plan tactique.
Ce qui, en outre, à évincé la nécessité, dans les fiches-programme, qu'il soit armé. Or, ce genre d'adaptation (qui n'a franchement pas été coûteuse dans le cas du Predator) apparaît comme l'un des succès techniques les plus éclatants de ces 15 dernières années. En COIN, l'adversaire est toujours à considérer comme un TST (time sensitive target) : pourquoi attendre l'arrivée des appareils classiques ou de nos gaillards susceptibles d'y laisser des leurs sur le terrain alors qu'on pourrait "cueillir" l'adversaire d'emblée ?
Par contre, on a entendu, ça et là, pas mal de pistes de réponses pour éviter que ce genre de choses ne se produisent encore. Je n'avais pas encore pris position mais quelques réflexions me viennent à l'esprit :
- l'adaptation tactique est plus rapide que l'adaptation technique. On peut donc réduire le nombre et la probabilité de subit des embuscades mais escompter éliminer le risque est, au mieux, naïf. L'adversaire n'est pas une masse amorphe qui serait terrifiée par le fait que nous ayons des drones... il adaptera simplement son comportement et il continuera d'accepter ses propres pertes ;
- sur les drones, justemment. Un DRAC doit être piloté en LOS et exige un assemblage imposant une sortie du VAB (en raison de l'envergure de l'engin). Autrement dit, le risque d'embuscade n'est pas véritablement annulé. L'engin n'a pas été conçu pour pouvoir être lancé et piloté depuis un VAB en marche. Pire, il vol relativement bas et, même s'il est (très) silencieux, son repérage par l'adversaire annule toute surprise. Son autonomie (1h30) est en outre relativement faible pour un suivi permanent de patrouilles qui peuvent durer nettement plus longtemps ;
- selon moi, il vaut bien mieux travailler avec un drone MALE : il est persistant, vole à plus haute altitude et permet, par sa discrétion, de conserver la surprise. Son pilotage peut passer par satelliteet éviter les pièges du LOS en environnement montagneux. Que ses capteurs optiques soient moins efficients que ceux du DRAC n'y change rien : le but du jeu tant que les Talibans n'adoptent pas d'uniforme, c'est de détecter des humains et de faire la différence entre des hommes et des enfants.
Seul problème, qui montre que c'est toujours la stratégie et pas la technologie qui conduit le monde militaire, nous n'avons que 3 MALE. Son successeur ne serait pas commandé à plus de 15 exemplaires. Simplement parce que l'on a rapidement considéré que le MALE est un système relevant du niveau opérationnel ou stratégique et pas du plan tactique.
Ce qui, en outre, à évincé la nécessité, dans les fiches-programme, qu'il soit armé. Or, ce genre d'adaptation (qui n'a franchement pas été coûteuse dans le cas du Predator) apparaît comme l'un des succès techniques les plus éclatants de ces 15 dernières années. En COIN, l'adversaire est toujours à considérer comme un TST (time sensitive target) : pourquoi attendre l'arrivée des appareils classiques ou de nos gaillards susceptibles d'y laisser des leurs sur le terrain alors qu'on pourrait "cueillir" l'adversaire d'emblée ?
Echange de vues
A lire, cet intéressant échange de vues entre François Heisbourg et Louis Gautier, dans les pages des Echos, à lire ici. Néanmoins, je dois confesser mon étonnement en regard de la façon dont les auteurs appréhendent la notion de résilience : culture de la peur pour l'un (alors qu'il s'agit justemment de l'éviter par l'information) ; solution à une série de problèmes dont les pandémies pour l'autre (alors qu'elles relèvent d'action de santé publique).
La résilience, de ce point de vue, est une composante parmis d'autres d'un dispositif de sécurité. Elle ne remplace en rien la manoeuvre de crise, elle est seulement le terreau sur lequel la manoeuvre prendra place. Il est évident qu'il est plus facile à la Croix-Rouge ou à des unités médicales - pour reprendre l'exemple pandémique - de se déployer sans avoir à batailler contre des citoyens venant les harceler pour avoir des informations.
La résilience sociologique (je ne parle pas ici des travaux sur la résilience indivisuelle de Cyrulnik - l'individu n'est pas la société et les résiliences politiques et sociétales sont incroyablement plus complexes) a pourtant fait l'objet de nombreuses études, y compris, de façon indirecte dans les années 1960, lorsque Soviétiques et Américains travaillaient aux stratégies de contre-coercition et de contre-dissuasion. De ce point de vue, elle n'a rien d'un "buzzword à la mode" : elle n'est telle que parce que nous considérons qu'elle est neuve.
Elle prend certes un nouveau sens dans le cadre du développement des stratégies contre-terroristes - elle charrie d'ailleurs avec elle des éléments de dissuasion anti-terroriste (un gros sujet de discussion lors du séminaire de 2005 à Canterbury) - et elle a encore beaucoup à révéler. Si, du moins, on ne l'appréhende pas de façon ultra-restrictive...
La résilience, de ce point de vue, est une composante parmis d'autres d'un dispositif de sécurité. Elle ne remplace en rien la manoeuvre de crise, elle est seulement le terreau sur lequel la manoeuvre prendra place. Il est évident qu'il est plus facile à la Croix-Rouge ou à des unités médicales - pour reprendre l'exemple pandémique - de se déployer sans avoir à batailler contre des citoyens venant les harceler pour avoir des informations.
La résilience sociologique (je ne parle pas ici des travaux sur la résilience indivisuelle de Cyrulnik - l'individu n'est pas la société et les résiliences politiques et sociétales sont incroyablement plus complexes) a pourtant fait l'objet de nombreuses études, y compris, de façon indirecte dans les années 1960, lorsque Soviétiques et Américains travaillaient aux stratégies de contre-coercition et de contre-dissuasion. De ce point de vue, elle n'a rien d'un "buzzword à la mode" : elle n'est telle que parce que nous considérons qu'elle est neuve.
Elle prend certes un nouveau sens dans le cadre du développement des stratégies contre-terroristes - elle charrie d'ailleurs avec elle des éléments de dissuasion anti-terroriste (un gros sujet de discussion lors du séminaire de 2005 à Canterbury) - et elle a encore beaucoup à révéler. Si, du moins, on ne l'appréhende pas de façon ultra-restrictive...
mardi 9 septembre 2008
DSI-T 13 est en kiosque
Y'a sondage !
A la rédaction de DSI, nous essayons de contenter tout le monde, que vous soyez plus attiré par les actualités stratégiques (veilles), les évolutions des armées étrangères, la (géo)stratégie, les forces françaises ou la technologie.
Dresser un tableau plus ou moins complet - un complet serait une illusion de 500 pages mensuelles à 37 Euros - de l'actualité stratégique n'est pas évident. Avec 120 000 lecteurs, c'est un beau challenge ! D'où ce petit sondage : quelle est votre fréquence de lecture de DSI ?
Dresser un tableau plus ou moins complet - un complet serait une illusion de 500 pages mensuelles à 37 Euros - de l'actualité stratégique n'est pas évident. Avec 120 000 lecteurs, c'est un beau challenge ! D'où ce petit sondage : quelle est votre fréquence de lecture de DSI ?
lundi 8 septembre 2008
Retours aux classiques de la géostratégie
La Russie semble sur le point de renforcer considérablement ses liens militaires avec le Vénézuela, dépassant de loin les ventes d'armes déjà effectuées ou encore en cours de négociation. On a ainsi appris que Moscou envisageait de baser des appareils de patrouille maritime à long rayon d'action au Venezuela mais aussi que la marine russe devrait effectuer une croisière vers le pays au mois de novembre, comprenant notamment un croiseur nucléaire de classe Ushakov.
L'ensemble témoigne d'une géostratégie complexe de la part de Moscou. Si Cuba avait refusé que soient basé dans l'île des bombardiers russes - après que Moscou eut pris ombrage de la signature de l'accord américano-polonais sur les ABM et qu'un général russe ait évoqué cette possibilité - le Venezuela constitue une bonne base arrière pour Moscou :
- Elle est ainsi en mesure de parasiter le travail des marines de l'OTAN opérant dans le cadre de missions anti-narcotiques dans la zone, notamment depuis les Antilles néerlandaises et ainsi de manifester visiblement sa présence ;
- Elle dispose d'un bon prétexte à la modernisation de bases aériennes qui pourraient servir dans le cadre de manoeuvres de crise ultérieures. Les Il-38 May et Tu-142 Bear nécessitent en effet de longues pistes... tout comme les bombardiers Tu-95 et Tu-160. Moscou élargit donc son enveloppe d'options stratégiques dans la région et peut jouer sur la crainte d'un positionnement à long terme dans une zone que les Américains, avec la recréation de la 4ème Flotte, entendent dominer ;
- L'installation pérenne d'appareils de patrouille maritime peut "couvrir" le Venezuela pendant la période de montée en puissance de ses forces sous-marines, cherchant ainsi à dissuader les Etats-Unis d'une frappe préemptive - que Caracas estime réelle - contre les capacités venezuéliennes ;
- Ultimement, Moscou poursuit sont travail d'encerclement stratégique d'une Europe qui reste l'enjeu majeur de ses ambitions actuelles. Une nouvelle croisière du groupe aéronaval du Kuzntesov jusqu'à Tartous (Syrie) et la mer Noire était ainsi envisagée. A une échelle plus globale, on notera également que le nouveau White paper japonais a été présenté hier et s'inquiète de l'augmentation rapide du nombre d'exercices menés par les forces aériennes et navales russes (y compris de SNA) à proximité de ses eaux territoriales et de son espace aérien.
L'ensemble témoigne d'une géostratégie complexe de la part de Moscou. Si Cuba avait refusé que soient basé dans l'île des bombardiers russes - après que Moscou eut pris ombrage de la signature de l'accord américano-polonais sur les ABM et qu'un général russe ait évoqué cette possibilité - le Venezuela constitue une bonne base arrière pour Moscou :
- Elle est ainsi en mesure de parasiter le travail des marines de l'OTAN opérant dans le cadre de missions anti-narcotiques dans la zone, notamment depuis les Antilles néerlandaises et ainsi de manifester visiblement sa présence ;
- Elle dispose d'un bon prétexte à la modernisation de bases aériennes qui pourraient servir dans le cadre de manoeuvres de crise ultérieures. Les Il-38 May et Tu-142 Bear nécessitent en effet de longues pistes... tout comme les bombardiers Tu-95 et Tu-160. Moscou élargit donc son enveloppe d'options stratégiques dans la région et peut jouer sur la crainte d'un positionnement à long terme dans une zone que les Américains, avec la recréation de la 4ème Flotte, entendent dominer ;
- L'installation pérenne d'appareils de patrouille maritime peut "couvrir" le Venezuela pendant la période de montée en puissance de ses forces sous-marines, cherchant ainsi à dissuader les Etats-Unis d'une frappe préemptive - que Caracas estime réelle - contre les capacités venezuéliennes ;
- Ultimement, Moscou poursuit sont travail d'encerclement stratégique d'une Europe qui reste l'enjeu majeur de ses ambitions actuelles. Une nouvelle croisière du groupe aéronaval du Kuzntesov jusqu'à Tartous (Syrie) et la mer Noire était ainsi envisagée. A une échelle plus globale, on notera également que le nouveau White paper japonais a été présenté hier et s'inquiète de l'augmentation rapide du nombre d'exercices menés par les forces aériennes et navales russes (y compris de SNA) à proximité de ses eaux territoriales et de son espace aérien.
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Nouveaux retards pour l'A400M
L'A400M n'effectuerait pas son premier vol avant fin décembre, voire début janvier, au lieu de l'automne comme prévu jusque-là, selon nos confrètes de Air & Cosmos. En cause, le banc de test volant, toujours immobilisé au sol. Le C-130 de la compagnie Marshall Aerospace sur lequel a été monté un moteur du futur avion de transport militaire connaît en effet des problèmes de vibrations et d'échauffement. A toute chose malheur est bon, le moteur de l'A400M, premier turbopropulseur conçu en Europe depuis très longtemps, a rattrapé son retard en engrangeant les heures d'essais au sol.
La première livraison de l'avion, qui a été commandé à 192 exemplaires, a été reportée au deuxième semestre de 2010, avec au moins six mois de retard. Ce qui ne va pas sans poser de sérieux soucis aux armées européennes, dont le déficit en aéromobilité est l'un des handicaps majeurs.
La première livraison de l'avion, qui a été commandé à 192 exemplaires, a été reportée au deuxième semestre de 2010, avec au moins six mois de retard. Ce qui ne va pas sans poser de sérieux soucis aux armées européennes, dont le déficit en aéromobilité est l'un des handicaps majeurs.
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