C’est dans une lettre au Times que trois officiers généraux britanniques à la retraite, le Field Marshal Lord Bramall et les généraux Lord Ramsbotham et Sir Hugh Beach ont appelé à un abandon du renouvellement – programmé depuis 2006 – des sous-marins nucléaires d’engins.
Partant du principe d’une couverture de facto par le parapluie nucléaire américain et que la force britannique n’est de toute façon pas indépendante, ils soulignent que les économies qui seraient réalisées, de l’ordre des 20 milliards de livre sterling, permettraient de renforcer des forces conventionnelles dans une situation de crise.
Ils indiquent aussi que la dissuasion nucléaire s’est montrée « complètement inutile comme mesure de dissuasion aux menaces et à l’échelle de violence auxquelles nous faisons actuellement face ou qui sont probables, particulièrement le terrorisme ». Les auteurs ont également souligné le fait que disposer d’armes nucléaires ne représentaient plus un facteur nécessaire pour peser sur les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU.
En tout état de cause, le débat britannique sur les armes nucléaires – plus vivace qu’en France – semble connaître une nouvelle étape et non des moindres... La décision de co-développer leur dissuasion avec les Etats-Unis place les Britanniques dans une position pour le moins inconfortables : ne bénéficiant pas de la latitude française, ils voient la "fixation" d'une partie de leur budget. Tout en restant conscient que "le jour où les catapultes seront hors-la-loi, tous les hors-la-loi auront des catapultes".
vendredi 16 janvier 2009
mercredi 14 janvier 2009
Gaza : deux interviews dans La Libre
Votre serviteur a été gâté : Gérald Papy, de La Libre Belgique, m'a interviewé hier sur la question des évolutions tactiques à Gaza. Le résultat de l'interview peut être lue ici. De même, la question des DIME et des armes au phosphore a fait l'actualité hier, l'occasion de souligner le paradoxe de la recherche de réduction de la létalité.
mardi 13 janvier 2009
Interview : les opérations israéliennes à Gaza
Et voilà, je sors juste de "RTL +", l'émission d'information pré-JT de 13h, où j'avais été invité avec Joël Kotek, qui m'avait par ailleurs donné cours aux temps de ma folle jeunesse délurée. La vidéo est visible ici. Bien évidemment, c'est toujours trop court pour aborder de pareilles thématiques...
Logiquement, je devrais également passer au JT de ce soir, toujours sur RTL, sur la problématique des armes au phosphore blanc. Pierre Babey, de France 3 pourrait aussi faire un petit coucou dans l'après-midi, cette fois sur la thématique des armes DIME et la problématique de la réduction des rayons létaux en zone urbaine.
Logiquement, je devrais également passer au JT de ce soir, toujours sur RTL, sur la problématique des armes au phosphore blanc. Pierre Babey, de France 3 pourrait aussi faire un petit coucou dans l'après-midi, cette fois sur la thématique des armes DIME et la problématique de la réduction des rayons létaux en zone urbaine.
lundi 12 janvier 2009
Corée du Sud : la marine poursuit son programme
Très dynamique, la marine sud-coréenne vient de se lancer dans une nouvelle phase de son développement. Si les observateurs n'ont pas manqué de pointer la récente commande de 6 sous-marins Type 214 (dotés d'une propulsion AIP) - qui viennent ainsi s'adjoindre aux 3 premiers exemplaires, commandés préalablement, Séoul a également commandé le premier exemplaire de sa nouvelle classe de frégate.
C’est fin, en effet, fin décembre que la DAPA (Defense Acquisition Program Administration) sud-coréenne a signé avec Hyundai un contrat portant sur la construction de la tête d’une nouvelle classe de frégates de 3 200 tonnes, dans le cadre du programme FFX et qui devra entrer en service en 2011. D’ici 2015, 6 de ces bâtiments aux formes furtives devront avoir été construites, en remplacement partiel des frégates de la classe Ulsan et des corvettes de la classe Pohang.
Certaines sources indiquent que de 24 à 27 navires pourraient, in fine, être construits d’ici 2020. Les bâtiments seront dotés d’une plateforme pour hélicoptère leur permettant d’accueillir 1 hélicoptère Lynx ; de système de défense rapprochés Goalkeeper ; d’un canon de 127 mm ; de missiles antinavires et d’une suite avancée de senseurs. En plus d’un radar 3D, la nouvelle frégate sera ainsi équipée d’un sonar à immersion variable, aura un équipage de 170 personnes et pourra manœuvrer à 32 nœuds.
Préalablement, la Corée du Sud s'était également lancé dans son nouveau programme de patrouillleur, classe Gomsokudri, également conçu dans l'optique de la lutte contre la marine nord-coréenne et disposant de capacités radars assez avancées. But du jeu : pouvoir disposer d'une capacité à gérer les essaims de patrouilleurs et vedettes de Pyongyang, tout en se dotant d'une aptitude à un combat littoral perçu comme rapide et particulièrement fluide. Dans cette architecture (et alors que Séoul renforce ses capacités de combat en haute mer, le premier grand destroyer King Sejong venant d'être déclaré opérationnel), les FFX joueront le rôle de "noyaux de puissance" au sein des nodes constitués par les nouveaux patrouilleurs.
C’est fin, en effet, fin décembre que la DAPA (Defense Acquisition Program Administration) sud-coréenne a signé avec Hyundai un contrat portant sur la construction de la tête d’une nouvelle classe de frégates de 3 200 tonnes, dans le cadre du programme FFX et qui devra entrer en service en 2011. D’ici 2015, 6 de ces bâtiments aux formes furtives devront avoir été construites, en remplacement partiel des frégates de la classe Ulsan et des corvettes de la classe Pohang.
Certaines sources indiquent que de 24 à 27 navires pourraient, in fine, être construits d’ici 2020. Les bâtiments seront dotés d’une plateforme pour hélicoptère leur permettant d’accueillir 1 hélicoptère Lynx ; de système de défense rapprochés Goalkeeper ; d’un canon de 127 mm ; de missiles antinavires et d’une suite avancée de senseurs. En plus d’un radar 3D, la nouvelle frégate sera ainsi équipée d’un sonar à immersion variable, aura un équipage de 170 personnes et pourra manœuvrer à 32 nœuds.
Préalablement, la Corée du Sud s'était également lancé dans son nouveau programme de patrouillleur, classe Gomsokudri, également conçu dans l'optique de la lutte contre la marine nord-coréenne et disposant de capacités radars assez avancées. But du jeu : pouvoir disposer d'une capacité à gérer les essaims de patrouilleurs et vedettes de Pyongyang, tout en se dotant d'une aptitude à un combat littoral perçu comme rapide et particulièrement fluide. Dans cette architecture (et alors que Séoul renforce ses capacités de combat en haute mer, le premier grand destroyer King Sejong venant d'être déclaré opérationnel), les FFX joueront le rôle de "noyaux de puissance" au sein des nodes constitués par les nouveaux patrouilleurs.
Back online
Les vacances étant passées et DSI n°45 étant maintenant bien avancé (quelques bonnes surprises vous y attendent), un petit post s'avérait nécessaire : non Tanguy, je n'ai pas été totalement absorbé par les vagues de réflexion de mon prochain ouvrage !
Plus sérieusement, les opérations israéliennes à Gaza occupent pas mal mes activités médiatiques pour l'heure : samedi, Le Soir m'a accordé une pleine page d'interview - dans la foulée de la parution, sous la direction de Tanguy - de Les interventions militaires en zone urbaine (dans lequel deux chapitres étaient consacrés aux opérations israéliennes) et, demain, je suis invité sur le plateau de "RTL +", à 12h30.
Pas mal de choses intéressantes circulent sur la blogosphère stratégique à propos de l'opération (je pense en particulier à un billet intéressant d'Olivier sur le souterrain comme compensation à la domination aérienne) et il va impérativement falloir qu'on revienne sur le sujet !
Plus sérieusement, les opérations israéliennes à Gaza occupent pas mal mes activités médiatiques pour l'heure : samedi, Le Soir m'a accordé une pleine page d'interview - dans la foulée de la parution, sous la direction de Tanguy - de Les interventions militaires en zone urbaine (dans lequel deux chapitres étaient consacrés aux opérations israéliennes) et, demain, je suis invité sur le plateau de "RTL +", à 12h30.
Pas mal de choses intéressantes circulent sur la blogosphère stratégique à propos de l'opération (je pense en particulier à un billet intéressant d'Olivier sur le souterrain comme compensation à la domination aérienne) et il va impérativement falloir qu'on revienne sur le sujet !
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