L'armée de l'Air dépêchera 4 Rafale et 2 C-130 durant le prochain Red Flag - nous disposons de quelqu'un sur place qui ne manquera pas de nous offrir un RETEX de l'exercice pour DSI - tandis que la Corée du Sud (F-15K) et l'Inde (8 su-30MKI et 2 Il-78 Midas, forces spéciales de l'IAF) dépêcheront égalementdes délégations.
Mais, selon certains observateurs, l'AdA va jouer le "service minimum". D'une part, en regard du nombre : les Indiens seront deux fois plus nombreux que les Français alors que la France a pu alligner une petite dizaine de Mirage 2000D dans l'exercice durant les années 1990. Le coût de l'opération serait en cause. D'autre part, les Rafale ne seraient déployés que pour des missions de défense aérienne. Pas de CAS, de BAI ou de SEAD, donc.
Ce qui laisse tout de même entrevoir quelques possibilités de belles passes d'armes entre les Rafies et les Su-30 et/ou les F-15K. On vous tient au courant !
mardi 5 août 2008
Histoire de murs
François Duran nous invite à réfléchir aux "nouveaux murs". Ce qui me permet d'apporter, sans mauvais jeu de mot, deux petites pierres à la réflexion. La première est une interview du général Ephraïm Lapid - un ancien du renseignement militaire israélien et ancien porte-parole de Tsahal - portant notamment sur les effets stratégiques du "mur/barrière" positionné en Cisjordanie. Lorsque vous la lisez, gardez à l'esprit les récents attentats au bulldozer : vous comprendrez toute la problématique de la circulation économique entre les Territoires et Israël soulevée par le général. A lire dans le prochain DSI-T.
La seconde renvoie à deux des chapitres que j'ai eu l'occasion d'écrire pour le prochain ouvrage du RMES, consacré à la guerre urbaine et dirigé par Tanguy Struye, et qui portent sur l'expérience israélienne du combat urbain. Au total, une bonne quarantaine de pages examinant notamment les impacts du fameux "mur/barrière". Impacts a priori positifs en stricts termes statistiques (diminution du nombre d'attentats-suicides en Israël - à nuancer cependant par l'essoufflement de la seconde Intifada) mais qui ne manquent pas de poser d'autres problèmes.
La seconde renvoie à deux des chapitres que j'ai eu l'occasion d'écrire pour le prochain ouvrage du RMES, consacré à la guerre urbaine et dirigé par Tanguy Struye, et qui portent sur l'expérience israélienne du combat urbain. Au total, une bonne quarantaine de pages examinant notamment les impacts du fameux "mur/barrière". Impacts a priori positifs en stricts termes statistiques (diminution du nombre d'attentats-suicides en Israël - à nuancer cependant par l'essoufflement de la seconde Intifada) mais qui ne manquent pas de poser d'autres problèmes.
Finalement, une bibliothèque, ça aide...
La bibliothèque est finalement remise en place, les ouvrages dépoussiérés et alignés, les Billy montées, le téléphone et internet sont opérationnels, tout fonctionne, je suis donc prêt à reprendre le collier. Et, finalement, dépoussiérer les bouquins vous renvoie immanquablement à la littérature de la guerre froide, vous savez, celle que vous ne consultez plus depuis une bonne quinzaine d'années.
A bien y regarder, elle n'a pas complètement perdu de sa pertinence, en particulier à l'aune de l'activisme russe qui, loin d'être une passade comme certains l'avançaient, tend à s'accroître avec le temps. Ainsi les Danois ont-ils effectué des interceptions, pas très loin de Bornholm, de Su-24 Fencer en entraînement antinavires semble-t-il. De fait, les Russes ne s'engagent plus seulement dans ce type de mission avec des bombardiers lourds mais également avec des interdicteurs que l'on n'avait plus vu depuis 20 ans.
Dans le même temps, Ruslan Pukhov, que nous avions eu l'occasion d'accueillir dans nos pages il y a quelques temps, indiquait à RIA Novosti que les achats vénézuéliens allaient également comprendre des SA-16, des Il-76 de transport et des chars T-90. En plus de fusils de précision Dragunov, d'AK-74, de sous-marins Kilo, de Su-30MK et d'autres systèmes SAM, bien entendu. Il y a quelques jours, la Russie a également annoncé que le déploiement en Pologne et en Tchéquie de défenses ABM provoquerait une utilisation de Cuba comme base de ravitaillement pour ses bombardiers. Un général américain n'avait pas manqué de se rappeller ses leçons d'histoire du 20ème siècle, en particulier le chapitre sur la crise de Cuba.
La Russie a également signifié qu'elle allait moderniser substanciellement la base navale syrienne de Tartous et l'utiliser comme mouillage. Quel est le rapport, me direz-vous ? Et bien, tout ceci ressemble furieusement à un embryon (n'exagérons pas, tout de même) de stratégie d'encerclement de l'OTAN. Certains, aux Pays-Bas, ne manquent pas de rappeler qu'Aruba, Curaçao et Bonaire (Antilles néerlandaises) sont presque à portée visuelle du Vénézuela, les deux premières îles abritant des Forward Operating Locations américaines utilisées dans les NARCOPS.
Dans le même temps, l'OTAN a réactivé ses patrouilles aériennes au départ de l'Islande et Washington a réactivé sa 4ème Flotte. De là à ce que Caracas soit utilisé comme point d'appui russe, il n'y a qu'un pas. Et la France dans tout celà ? Pour elle qui entend réintégrer pleinement l'OTAN, il pourrait bien y avoir, à terme, une contradiction entre sa volonté et la politique qu'elle mène à l'égard de la Syrie, voire des contacts entretenus avec H. Chavez. A suivre, donc...
A bien y regarder, elle n'a pas complètement perdu de sa pertinence, en particulier à l'aune de l'activisme russe qui, loin d'être une passade comme certains l'avançaient, tend à s'accroître avec le temps. Ainsi les Danois ont-ils effectué des interceptions, pas très loin de Bornholm, de Su-24 Fencer en entraînement antinavires semble-t-il. De fait, les Russes ne s'engagent plus seulement dans ce type de mission avec des bombardiers lourds mais également avec des interdicteurs que l'on n'avait plus vu depuis 20 ans.
Dans le même temps, Ruslan Pukhov, que nous avions eu l'occasion d'accueillir dans nos pages il y a quelques temps, indiquait à RIA Novosti que les achats vénézuéliens allaient également comprendre des SA-16, des Il-76 de transport et des chars T-90. En plus de fusils de précision Dragunov, d'AK-74, de sous-marins Kilo, de Su-30MK et d'autres systèmes SAM, bien entendu. Il y a quelques jours, la Russie a également annoncé que le déploiement en Pologne et en Tchéquie de défenses ABM provoquerait une utilisation de Cuba comme base de ravitaillement pour ses bombardiers. Un général américain n'avait pas manqué de se rappeller ses leçons d'histoire du 20ème siècle, en particulier le chapitre sur la crise de Cuba.
La Russie a également signifié qu'elle allait moderniser substanciellement la base navale syrienne de Tartous et l'utiliser comme mouillage. Quel est le rapport, me direz-vous ? Et bien, tout ceci ressemble furieusement à un embryon (n'exagérons pas, tout de même) de stratégie d'encerclement de l'OTAN. Certains, aux Pays-Bas, ne manquent pas de rappeler qu'Aruba, Curaçao et Bonaire (Antilles néerlandaises) sont presque à portée visuelle du Vénézuela, les deux premières îles abritant des Forward Operating Locations américaines utilisées dans les NARCOPS.
Dans le même temps, l'OTAN a réactivé ses patrouilles aériennes au départ de l'Islande et Washington a réactivé sa 4ème Flotte. De là à ce que Caracas soit utilisé comme point d'appui russe, il n'y a qu'un pas. Et la France dans tout celà ? Pour elle qui entend réintégrer pleinement l'OTAN, il pourrait bien y avoir, à terme, une contradiction entre sa volonté et la politique qu'elle mène à l'égard de la Syrie, voire des contacts entretenus avec H. Chavez. A suivre, donc...
lundi 4 août 2008
L'armée irakienne remonte en puissance
Dans la perspective d'une reprise en main de l'ensemble des opérations de contre-insurrection qui semble poindre - mais aussi de sécurisation de l'Etat irakien face à ses voisins - Bagdad vient de passer une série de commandes majeures, via le système des Foreign Military Sales - aux Etats-Unis.
Trois contrats portent respectivement sur des forces mécanisées (incluant notamment 140 chars M-1A1M mais aussi des Humvee, des camions HEMTT et des postes de commandement M-577) ; des transports de troupes (392 8x8 LAV dont 352 avec tourelle de 25 mm) ; et enfin 24 hélicoptères (Bell 407 ou AH-6, incluant des missiles Hellfire mais aussi 565 mortiers de 120 mm, 665 mortiers de 81 mm). L'ensemble représente plus de 7,5 milliards de dollars et constitue une nouvelle étape, après les dons massifs de matériel US observés ces derniers mois.
Trois contrats portent respectivement sur des forces mécanisées (incluant notamment 140 chars M-1A1M mais aussi des Humvee, des camions HEMTT et des postes de commandement M-577) ; des transports de troupes (392 8x8 LAV dont 352 avec tourelle de 25 mm) ; et enfin 24 hélicoptères (Bell 407 ou AH-6, incluant des missiles Hellfire mais aussi 565 mortiers de 120 mm, 665 mortiers de 81 mm). L'ensemble représente plus de 7,5 milliards de dollars et constitue une nouvelle étape, après les dons massifs de matériel US observés ces derniers mois.
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