vendredi 15 février 2008
Slow down
D'ici 74 heures exactement, je serai sur le point de rentrer dans la salle où aura lieu ma soutenance. Voilà qui explique une petite baisse de régime de ce blog. Yoda s'empare à nouveau de moi et mon cerveau est repassé en mode "CHKDSK". Amusant, cette sensation d'impatience, de léger trac (et oui !) et de décontraction...
jeudi 14 février 2008
90 mm : les prix
La dernière séance de la Commission de la défense nationale belge, qui s'est déroulée hier, a permis d'en savoir un peu plus sur les contrats portant sur les AIV et les canons de 90mm.
Selon, le ministre, la première tranche de 132 véhicules a ainsi coûté 404,4 millions d'euros (hors tourelles). Les deux tranches conditionnelles sont d'un montant de 226 et 70 millions d'euros. En cas d'annulation des tranches conditionnelles, il en coûterait 40 millions à la Belgique. Au final, les 242 véhicules reviendraient donc à 700 millions d'euros (l'hypothèse haute évoquée précédement).
Le ministre a également indiqué que "De prijs van de configuratie AIV DF90, met 90mm kanon, bedraagt 69,9 miljoen euro. Donc, le prix de la configuration AIV DF 90 s'élève à 69,9 millions d'euros". Ce qui laisse pendantes plusieurs hypothèses :
- sachant qu'un AIV coûte 2,93 millions/pièce (soit 400,4/132) et que 18 sont commandés, le reliquat serait d'environ 1 million pour chaque tourelle ;
- il peut tout aussi bien s'agir du prix de 40 tourelles (qui reviendraient alors à 1,745 millions/pièce).
En tout état de cause, le prix d'une tourelle serait égal ou supérieur à un Léopard 2. Ce que semblent avoir compris, à la lecture du compte-rendu, la plupart des parlementaires présents. Les échanges ont été houleux, l'ancien ministre de la défense s'en prenant à Denis Ducarme (en le traitant de "représentant de commerce" (parce qu'il a cité le Leopard...) qui en appelle à mon audition en commission ainsi qu'à celle de Marc Pirlot, professeur de balistique à l'Ecole Royale Militaire. Réponse d'A. Flahaut : "S'agissant des experts cités par M. Ducarme, il faudrait sans doute en ajouter d'autres, qui diront exactement le contraire". Vraiment sûr ?
Selon, le ministre, la première tranche de 132 véhicules a ainsi coûté 404,4 millions d'euros (hors tourelles). Les deux tranches conditionnelles sont d'un montant de 226 et 70 millions d'euros. En cas d'annulation des tranches conditionnelles, il en coûterait 40 millions à la Belgique. Au final, les 242 véhicules reviendraient donc à 700 millions d'euros (l'hypothèse haute évoquée précédement).
Le ministre a également indiqué que "De prijs van de configuratie AIV DF90, met 90mm kanon, bedraagt 69,9 miljoen euro. Donc, le prix de la configuration AIV DF 90 s'élève à 69,9 millions d'euros". Ce qui laisse pendantes plusieurs hypothèses :
- sachant qu'un AIV coûte 2,93 millions/pièce (soit 400,4/132) et que 18 sont commandés, le reliquat serait d'environ 1 million pour chaque tourelle ;
- il peut tout aussi bien s'agir du prix de 40 tourelles (qui reviendraient alors à 1,745 millions/pièce).
En tout état de cause, le prix d'une tourelle serait égal ou supérieur à un Léopard 2. Ce que semblent avoir compris, à la lecture du compte-rendu, la plupart des parlementaires présents. Les échanges ont été houleux, l'ancien ministre de la défense s'en prenant à Denis Ducarme (en le traitant de "représentant de commerce" (parce qu'il a cité le Leopard...) qui en appelle à mon audition en commission ainsi qu'à celle de Marc Pirlot, professeur de balistique à l'Ecole Royale Militaire. Réponse d'A. Flahaut : "S'agissant des experts cités par M. Ducarme, il faudrait sans doute en ajouter d'autres, qui diront exactement le contraire". Vraiment sûr ?
mercredi 13 février 2008
Les 90 mm au programme de la Commission "Achats militaires"
Le système législatif belge est ainsi fait que la Chambre dispose à la fois d'une commission de la défense nationale et d'une commission "achats militaires" dont les discussions se déroulent à huis clot.
Or, cette dernière semble bel et bien avoir été convoquée à l'initiative de l'un de ses membres, afin qu'elle se réunisse le 20 février, pour une réunion portant... sur les canons de 90 mm.
Si l'on ne sait pas encore ce qu'il s'y dira, les premiers échos des travaux de la task-force mise en place par Pieter De Crem sur le dossier pourraient y être entendu. Contrairement à ce qu'affirmait Le Soir, le ministre n'est pas revenu sur sa décision d'annuler la commande des tourelles LCTS-90 et une partie des Piranha IIIC : il avait juste indiqué que ce type de décision devait se prendre en Conseil des ministres.
Et, de fait, les travaux de la task force se poursuivent, visant à examiner les conditions d'une annulation d'une série de contrats. De facto, lorsque l'on considère les prix du marché d'occasion pour une série d'engins plus adaptés aux besoins des armées européennes dans les 20 à 30 ans (voir nos précédents posts), l'ont se dit - en ces temps de rigueur budgétaire - qu'il est relativement facile d'économiser beaucoup d'argent.
Reste, cependant, à examiner dans quelle mesure la Commission va effectivement travailler en ce sens. L'élément politique joue ici à plein. Or, son président et 3 membres (sur un total de 14) sont membres du CD&V, le même parti que le ministre de la Défense. Deux sont MR (dont le programme mentionnait la possible acquisition de Leopard II d'occasion) dont un provient de la région de Liège (où est sise CMI, qui fabrique les tourelles et procède à l'intégration sur Piranha IIIC). Deux sont PS (dont un liégeois). Le seul représentant CDH est brabaçon et, donc, a priori peu concerné par la problématique.
Dans le même temps, reste à examiner quelle sera la position des partis - au rôle particulièrement important en Belgique. Si le PS soutient le 90 mm et son couplage à l'AIV comme les éléments liégeois du MR (en dépit pourtant du programme "défense" du parti), il n'est pas impossible que sa position évolue... sous la pression conjuguée de la nécessité de maintenir la cohésion gouvernementale (par rapport à laquelle le PS est moins sensible) mais aussi d'un changement de position sur le fond.
En tout état de cause, nous ne manquerons pas de vous tenir informé.
Or, cette dernière semble bel et bien avoir été convoquée à l'initiative de l'un de ses membres, afin qu'elle se réunisse le 20 février, pour une réunion portant... sur les canons de 90 mm.
Si l'on ne sait pas encore ce qu'il s'y dira, les premiers échos des travaux de la task-force mise en place par Pieter De Crem sur le dossier pourraient y être entendu. Contrairement à ce qu'affirmait Le Soir, le ministre n'est pas revenu sur sa décision d'annuler la commande des tourelles LCTS-90 et une partie des Piranha IIIC : il avait juste indiqué que ce type de décision devait se prendre en Conseil des ministres.
Et, de fait, les travaux de la task force se poursuivent, visant à examiner les conditions d'une annulation d'une série de contrats. De facto, lorsque l'on considère les prix du marché d'occasion pour une série d'engins plus adaptés aux besoins des armées européennes dans les 20 à 30 ans (voir nos précédents posts), l'ont se dit - en ces temps de rigueur budgétaire - qu'il est relativement facile d'économiser beaucoup d'argent.
Reste, cependant, à examiner dans quelle mesure la Commission va effectivement travailler en ce sens. L'élément politique joue ici à plein. Or, son président et 3 membres (sur un total de 14) sont membres du CD&V, le même parti que le ministre de la Défense. Deux sont MR (dont le programme mentionnait la possible acquisition de Leopard II d'occasion) dont un provient de la région de Liège (où est sise CMI, qui fabrique les tourelles et procède à l'intégration sur Piranha IIIC). Deux sont PS (dont un liégeois). Le seul représentant CDH est brabaçon et, donc, a priori peu concerné par la problématique.
Dans le même temps, reste à examiner quelle sera la position des partis - au rôle particulièrement important en Belgique. Si le PS soutient le 90 mm et son couplage à l'AIV comme les éléments liégeois du MR (en dépit pourtant du programme "défense" du parti), il n'est pas impossible que sa position évolue... sous la pression conjuguée de la nécessité de maintenir la cohésion gouvernementale (par rapport à laquelle le PS est moins sensible) mais aussi d'un changement de position sur le fond.
En tout état de cause, nous ne manquerons pas de vous tenir informé.
Des Rafale pour le Brésil ? (2)
Nous avions déjà évoqué ici, le 8 novembre 2007, la possibilité d'une vente française de Rafale au Brésil. Nous terminions alors la note en indiquant que les Brésiliens estimaient que des transferts technologies seraient indispensables.
Il s'avère aujourd'hui que la France a franchi un pas symbolique important, lorsque N. Sarkozy, en visite en Guyane, a déclaré "J'ai dit au président brésilien que sur la question des sous-marins nous étions prêts à ce qu'un des sous-marins Scorpène soit fabriqué au Brésil, que sur la question des avions de combat comme des hélicoptères nous étions prêts à organiser les transferts de technologie pour que des hélicoptères et des avions de combat - je pense notamment au Rafale - soient fabriqués au Brésil".
Dassault Aviation s'est refusé à tout commentaire mais a souligné toutefois qu'il avait toujours eu "une tradition de grande coopération avec le Brésil et qu'(il) était disposé à étudier les souhaits de son client". La porte est donc ouverte. Un premier effet de l'effort français de restructuration des exportations d'armement qu'examine Véronique Sartini dans le dernier numéro de Technologie & Armement ?
DSI avait été le premier magazine français à faire état de la possibilité de cette vente.
Il s'avère aujourd'hui que la France a franchi un pas symbolique important, lorsque N. Sarkozy, en visite en Guyane, a déclaré "J'ai dit au président brésilien que sur la question des sous-marins nous étions prêts à ce qu'un des sous-marins Scorpène soit fabriqué au Brésil, que sur la question des avions de combat comme des hélicoptères nous étions prêts à organiser les transferts de technologie pour que des hélicoptères et des avions de combat - je pense notamment au Rafale - soient fabriqués au Brésil".
Dassault Aviation s'est refusé à tout commentaire mais a souligné toutefois qu'il avait toujours eu "une tradition de grande coopération avec le Brésil et qu'(il) était disposé à étudier les souhaits de son client". La porte est donc ouverte. Un premier effet de l'effort français de restructuration des exportations d'armement qu'examine Véronique Sartini dans le dernier numéro de Technologie & Armement ?
DSI avait été le premier magazine français à faire état de la possibilité de cette vente.
La phrase du jour
"Vous n'avez pas besoin d'aimer le monde qui vient... Il vient."
Chateaubriand, en tête d'introduction du dernier ouvrage de l'amiral Labouérie
Chateaubriand, en tête d'introduction du dernier ouvrage de l'amiral Labouérie
Un petit coup d'ailes...
... et me voilà de retour en France pour le bouclage du DSI de mars avant de rentrer à Bruxelles samedi, histoire d'aborder la dernière ligne droite avant la défense de thèse de lundi.
A ce propos, si des lecteurs de ce blog envisagent de faire un tour à l'ULB ce lundi, qu'ils n'oublient pas de me laisser un petit mot, histoire de correctement calibrer la logistique du traditionnel "pot" post-défense. Si les armées marchent sur leurs estomacs, les doctorants aussi.
Stay tunned !
A ce propos, si des lecteurs de ce blog envisagent de faire un tour à l'ULB ce lundi, qu'ils n'oublient pas de me laisser un petit mot, histoire de correctement calibrer la logistique du traditionnel "pot" post-défense. Si les armées marchent sur leurs estomacs, les doctorants aussi.
Stay tunned !
lundi 11 février 2008
Nos amis les véhicules d'appui : précision
En regard du dossier des AIV/90 mm, plusieurs lecteurs m'avaient demandé quel était le prix d'un chasseur de char Centauro (8x8 + 105mm ; en photo). Il se trouve que l'Espagne vient d'en commander 8 exemplaires, de même que la modernisation de 21 autres de ses véhicules pour 23,2 millions d'euros.
Toujours dans la même série, cette fois sur le plan "modernisation", l'US Army va convertir 20 M-1A1 en M-1A2 SEP V2 pour 39 millions de dollars. 435 A1 devraient subir ce "reset".
Toujours dans la même série, cette fois sur le plan "modernisation", l'US Army va convertir 20 M-1A1 en M-1A2 SEP V2 pour 39 millions de dollars. 435 A1 devraient subir ce "reset".
Afghanistan : nouveaux déploiements français ?
J'ai été interviewé tout à l'heure par Yves Izard de France-Info, sur la question des options françaises en Afghanistan et sur les pressions américaines en matière de burden- et de risk-sharing. Pas mal de choses étaient à dire et vu leur densité, je me demande comment ils vont goupiller cela au montage ;o)
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