L'Institut de Stratégie Comparée n'est pas le centre de recherches stratégiques le plus connu mais le moins qu'on puisse dire est qu'il est productif. Pour preuve la livraison que je viens de recevoir. Dans l'ordre :
- Un numéro quadruple de la revue Stratégique, en perspective du colloque de Coët, et consacré à la guerre irrégulière. Du (très) solide : 32 contributions représentant un total de 731 pages (dont un article de votre humble serviteur) ;
- L'Amérique vulnérable, de J-P. Baulon, une somme astronomique sur le développement des systèmes antimissiles aux Etats-Unis de 1946 à 1976 (l'auteur avait déjà travaillé sur la période postérieure). L'ouvrage est indubitablement appelée à devenir "la bible" du sujet ;
- La deuxième édition de La grande stratégie de l'empire romain d'E.N. Luttwak, un très grand classique particulièrement utile me semble-t-il pour remettre en perspective une notion d'empire qui me semble fréquemment mobilisée à tort et à travers ;
- De la manoeuvre napoléonienne à l'offensive à outrance de Dimitri Queloz, une étude extrêment fouillée sur l'évolution de la tactique française incluant de nombreux enseignements de la guerre de 1870 ;
- Les pays baltes en quête de sécurité de Mathieu Chillaud, qui offre ainsi un travail particulièrement bienvenu sur un sujet toujours délicat.
Et l'année n'est pas terminée. Hervé Coutau-Bégarie poursuit ses travaux sur la trilogie de stratégie maritime qu'il annoncait dans L'océan globalisé, avec un résultat qui pourra être lu dès octobre, en même temps que mon petit dernier... remis hier.
Bonne lecture tout le monde !
vendredi 8 mai 2009
mercredi 6 mai 2009
Présentation du nouveau Livre blanc australien : la marine grande gagnante
Le nouveau Livre blanc australien a été officiellement présenté le 2 mai par le ministre de la défense Joel Fitzgibbon et révèle une posture assurément ambitieuse. Les missions de l’ADF (Australian Defence Force) ont également été réajustées et incluent, dans l’ordre :
- le soutien aux autorités civiles dans la sécurité intérieure et les missions d’urgence ;
- la contribution à la stabilité et à la sécurité du Pacifique sud et de Timor oriental, y compris par la conduite de coalitions ;
- la contribution à des opérations militaires dans le Pacifique en général en soutien de la sécurité globale ;
- la prise en charge de l’assistance humanitaire et des opérations d’aide en cas de désastre.
Mais c’est au niveau des ambitions militaires que Canberra surprend le plus, la marine recevant un appui politique particulièrement ferme. Ce qui signifie, concrètement et à l’horizon 2020, le remplacement des 6 sous-marins Collins par 12 bâtiments ; la modernisation continue des 3 destroyers de défense aérienne (non-encore reçus) et la possibilité d’en acheter un quatrième ; l’achat de 8 nouvelles « plus grandes frégates » en remplacement des 8 Anzac actuellement en service (rien n'a été dit concernant les 4 Perry/Adelaide encore en service) ; l’acquisition de 20 patrouilleurs offshore modulaires et permettant de mener des missions de lutte antimines.
Le programme portant sur les 2 LHD sera poursuivi ; l’acquisition d’un bâtiment de transport stratégique ; un nouveau ravitailleur ; une flotte de 24 hélicoptères navals dotés de sonars à immersion variable ; l’acquisition de 6 nouvelles grandes barges de débarquement. Et ce, en dépit des problèmes aigus de recrutement que rencontre actuellement l'Australie.
- le soutien aux autorités civiles dans la sécurité intérieure et les missions d’urgence ;
- la contribution à la stabilité et à la sécurité du Pacifique sud et de Timor oriental, y compris par la conduite de coalitions ;
- la contribution à des opérations militaires dans le Pacifique en général en soutien de la sécurité globale ;
- la prise en charge de l’assistance humanitaire et des opérations d’aide en cas de désastre.
Mais c’est au niveau des ambitions militaires que Canberra surprend le plus, la marine recevant un appui politique particulièrement ferme. Ce qui signifie, concrètement et à l’horizon 2020, le remplacement des 6 sous-marins Collins par 12 bâtiments ; la modernisation continue des 3 destroyers de défense aérienne (non-encore reçus) et la possibilité d’en acheter un quatrième ; l’achat de 8 nouvelles « plus grandes frégates » en remplacement des 8 Anzac actuellement en service (rien n'a été dit concernant les 4 Perry/Adelaide encore en service) ; l’acquisition de 20 patrouilleurs offshore modulaires et permettant de mener des missions de lutte antimines.
Le programme portant sur les 2 LHD sera poursuivi ; l’acquisition d’un bâtiment de transport stratégique ; un nouveau ravitailleur ; une flotte de 24 hélicoptères navals dotés de sonars à immersion variable ; l’acquisition de 6 nouvelles grandes barges de débarquement. Et ce, en dépit des problèmes aigus de recrutement que rencontre actuellement l'Australie.
mardi 5 mai 2009
Un F-15 furtif
Boeing a présenté le 17 mars une nouvelle configuration de son F-15E, le F-15SE (pour Silent Eagle). Le concept est de modifier l’appareil pour renforcer sa discrétion, notamment en conceptualisant de nouveaux pods conformaux.
Là où ils sont traditionnellement réservés à l’emport de carburant et d’électronique, ils deviennent des baies d’armement dans le cadre des "missions du premier jour" (celles requérrant le plus de discrétion) et permettant notamment l’emport de missiles AIM-120 ou AIM-9 ou encore de bombes JDAM guidées par GPS ou des Small Diameter Bomb.
Les dérives ont également été revues, augmentant la portance mais également la furtivité. Sa peinture inclut des particules RAM (Radar Absorbent Material). Il bénéficie également d’un nouveau Digital Flight Control System et d’un radar AESA. Il devrait effectuer son premier vol début 2010.
Selon l'industriel, le niveau de furtivité serait compatible avec le système de restriction aux exportations des matériels de haute technologie. De quoi donc faire en sorte qu'un nouveau concurrent se dresse sur la route des appareils de combat européens.
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