Dans la foulée de la nomination de l’amiral Roughead et sa présentation de la nouvelle stratégie américaine, l’amirauté US a rendu public trois scénarios futurs de structuration de ses forces devant servir d’alternative au plan de construction navale à 30 ans actuellement en cours de mise en œuvre. Les options présentées dans Three Futures, One Navy, A Portfolio Analysis, un document de 26 pages, peuvent être résumées comme suit :
Catégorie : Major combat operations Shaping force Balanced force
Porte-avions : 12 : 6 : 9
Amphibies à ponts continus 13 : 24 : 23
Amphibies 26 : 48 : 46
Croiseurs et destroyers 81 : 48 : 57
Corvettes 54 : 161 : 132
Sous-marins (SSN, SSGN et SSBN) 56 : 32 : 32
Auxiliaires 32 : 15 : 15
Patrouilleurs 0 : 200 : 160
Escadrons de guerre fluviale 0 : 30 : 20
Total 263 : 534 : 474
Bien que constituant un document de travail, Three Futures, One Navy, A Portfolio Analysis n’en met pas moins en évidence une série de tendances lourdes dans les conceptions américaines. Le renforcement des capacités amphibies et le maintien d’une attention forte portée aux opérations littorales est patent, de même que la tension vers la réduction de la flotte sous-marine… et de la sacro-sainte aéronavale, en particulier dès lors que les amphibies à pont continus sont susceptibles de recevoir des F-35.
Reste cependant que l’établissement de ces scénarios sont d’office biaisés, utilisant des unités comptables (un porte-avions à 5 milliards de dollars, des amphibies, des croiseurs et des destroyers à 1 milliard, des corvettes à 500 millions et des patrouilleurs à 100 millions) dont le coût semble déjà dépassé.
De sorte que plusieurs commentateurs ont indiqué que les scénarios proposés n’étaient pas réalistes, tandis que les Marines indiquaient qu’en dessous de 30 bâtiments amphibies, ils n’étaient pas en mesure de projeter deux brigades partout dans le monde. De fait, la question des coûts est devenue centrale, au point que des propositions ont été effectuées dans le sens d’une fusion des programmes Littoral Combat Ship (Navy) et National Security Cutter (Coast Guard).
Seul ennui : pour réinventer la frégate, les garde-côtes US se sont heurtés à une gestion déficiente du programme, des surcoûts majeurs, des délais importants et… des questionnements sur la qualité finale des bâtiments.
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1 commentaire:
Le programme LCS est aussi dans un triste état, seulement les 2 "prototypes" construit et la construction des suivant stoppé.
Et il y a toujours le F-35 qui voit ses couts grimper et le nombre d'exemplaires diminuer. Il n'y a que les "Marines" et les marines disposant d'un porte-aéronefs qui doivent remplacer les Harriers qui souhaitent vivement une réussite du programme.
Peut on envisager le retour d'un Harrier III des tiroirs des constructeurs anglo américain des Harriers ?
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