Sous le feu des critiques, le F-35 JSF n'en trouve pas moins des défenseurs - outre, bien entendu, son responsable opérationnel chez Lockheed que nous recevions dans le T&A de juin-juillet. En particulier, et malgré la diminution des ambitions américaines en la matière, la furtivité de l'appareil semble pour lui déterminante :
How does the F-35 compare in the air-to-air mission against likely competitors like the French Rafale, the Swedish Gripen, and the multi-national Eurofighter? All of European planes boast some of the best electronics suites that have ever provided for a combat aircraft. All are capable of high speed (over 2,000 kilometers an hour). All three aircraft carry excellent beyond-visual-range missiles (like the Mica, AMRAAM, and Meteor). All are highly maneuverable. But will they be better than the F-35 in a fight?
The answer, surprisingly, is probably not. The F-35 has one big advantage over these three fighters from Europe. Its radar signature, its vulnerability to being picked up on radar, is very low – as is the case with the F-117 and F-22. Given that its speed is pretty comparable to the European jets, and its AESA radar is at least as good as the European systems, this is a decisive advantage. The best weapons in the world are useless if they cannot see their targets.
Reste, néanmoins, que l'avantage découlant de la furtivité est transitoire par essence : elle n'empêchera pas un F-117 d'être abattu par un SA-3 serbe, missile au demeurant considéré comme obsolète. Dans le même temps, l'évolution des radars elle-même est fondamentale : la possibilité d'une annulation active, celle de "griller" le radar d'un adversaire, les travaux sur de nouvelles bandes sont autant d'avancées qui, peu à peu, vont grignoter l'avantage tactique de la furtivité.
A cet égard, ce qui apparaît comme plus déterminant que la furtivité - soit une suite de techniques - c'est l'agilité conceptuelle des ingénieurs et des stratégistes et l'aptitude des entreprises et des Etats à faire les bons choix de R&D - soit une suite de technologies (soit de discours sur la technique) et de politiques. Chaque chose à sa place...
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6 commentaires:
A propos de ce F-117 abattu pendant la guerre du Kosovo par un missile relativement ancien, il m'avait semblé lire à l'époque que cette opération n'avait pu être possible que suite à un réseau d'espionnage ayant permis de "prévoir" le trajet de l'avion et à un tir de barrage de nombreux missiles plus qu'à une véritable détection radar... Comme vous êtes un spécialiste de ce domaine, j'aurai aimé savoir si ces informations sont vraies où si les serbes avaient bénéficié d'une technologie (fournie par les russes ?) leur permettant la détection du F-117 dans certaines conditions.
Merci.
D'après ce que j'ai lu, il ne s'agissait pas d'un réseau d'espions, mais du fait que l'avion passait toujours à la même heure sur la même trajectoire...
Ce que j'avais surtout lu c'est que les stations d'écoute radio serbes avaient entendu à plusieurs reprises des pilotes de F-117 discuter librement à la radio ce qui avait permit de leur envoyer un missile aux fesses. Certains avaient d'ailleurs prétendu que le missile avait justement été modifié pour se diriger vers la source d'émission des ondes radios, en l'occurrence le pilote trop bavard.
les "stratégistes"?
les stratèges?
Stratégiste = qui étudie la stratégie.
Pour Briaxis, ce scénario ne me semble pas réaliste.
Il s'agissait d'un SAM, non d'une arme antiradiation.
Et pour le F-117, le silence radio me semble une obligation.
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