mardi 23 décembre 2008

DSI n°44 - le sommaire !



Sommaire DSI n°44
Janvier 2009


Editorial
Agenda-nominations
Contrats du mois
Veille contre-terroriste
Veille stratégique
La chronique de Carl von C.

Sur le vif

La présidence Obama. Rétablir le leadership par la manière
Par Tanguy Struye de Swielande, professeur àl’Université Catholique de Louvain, aux Facultés Universitaires Catholiques de Mons et à l’Ecole Royale Militaire.

Obama 2008 : quels changements en politique extérieure ?
Entretien avec Dominique David, directeur exécutif de l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI).

Relire le discours du nouveau Secrétaire à la Défense américain
Par Vincent Desportes, général de division directeur du Collège Interarmées de Défense

Stratégie

Oui, il faut relire Foch
Par le général de division Vincent Desportes, Directeur du Collège Interarmées de Défense

Fuller et le darwinisme militaire. « Evolve or die »
Par Olivier Entraygues, doctorant à l’université Paris IV

Stabilisation des conflits : vers de nouveaux soldats ?
Entretien avec Paul Haéri, auteur de De la guerre à la paix. Pacification et stabilisation post-conflit

Armées

De la brêche de Fulda à l’Afghanistan. Les mutations de la Luftwaffe
Par Jean-Jacques Mercier, expert en questions de défense

Les Tornado ECR menacent les radars sol-air. Un outil unique en Europe
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense

Tableau de bord : la Luftwaffe
Par Philippe Langloit, chargé de recherche au CAPRI

Unités

Le DAOS. L’unité aéromobile des forces spéciales
Par Véronique Sartini, journaliste

Encadré : Le GIH, ou comment faire voler ensemble la Terre et l’Air… au profit des gendarmes

Encadré : Le Caracal vu par les opérationnels

Encadré : Les appareils du DAOS

Encadré : Le Caracal

Technologie & Armement

L’industrie d’armement terrestre indienne
Par Stéphane Ferrard, journaliste spécialiste des questions de défense

Du Tejas au FGFA de 5e génération. L’industrie aéronautique indienne à marche forcée
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense

Industrie spatiale et missilère : Delhi cherche à couvrir le spectre
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI

Fiches techniques

Patrouilleur classe Skjold/ Streetfighters et retour de la guérilla navale

Rockwell B-1B Lancer/ Le B-1B, reliquat de l’histoire de la guerre froide

Véhicule de combat d’infanterie FV510 Warrior/ La famille CVR-T

Critiques de lecture

Œuvres complètes du Maréchal Foch

De la guerre à la paix. Pacification et stabilisation post-conflit de Paul Haéri

Les interventions militaires en zones urbaines : paradigmes, stratégies et enjeux sous la direction de Tanguy Struye de Swielande

DSI-T 15 : le sommaire !


Sommaire DSI-Texchnologies n°15
Janvier-février 2009


Editorial

Les élémentaires


Nanotechnologies : quelles ruptures technologiques à l’horizon 2030 ?
Par Alain De Neve, attaché de recherches au Centre d’Etudes de Sécurité et de Défense de l’Institut Royal Supérieur de Défense (IRSD)

La technologie militaire en question : quelles Transformation pour les forces ?
Entretien avec Joseph Henrotin, auteur de La technologie militaire en question

Tendances

Le soutien psychologique du soldat dans l’armée de Terre
Par Emmanuel Vivenot, journaliste spécialiste des questions de défense

Principes de la techno-guérilla : de Brossolet au Hezbollah
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI
EADS DSCS ; perspectives 2009
Entretien avec Hervé Guillou, président de l'activité Defence and Communications, EADS DS

Mer

Euronaval 2008. Tendances et évolutions des projets navals de défense
Par la rédaction

Amphibies : le MHD 200

Sous-marins : les deux projets de DCNS

Frégates : la gamme MEKO s’étend

Frégates : les projets de Lockheed Martin

Frégates et corvettes : le concept Mosaic

Frégates et corvettes : Northrop propose trois concepts

Corvettes : les projets de CMN

Patrouilleurs : les projets de TKMS

Patrouilleurs : la classe Holland

Patrouilleurs et sécurité maritime : un domaine en pleine expansion

Vedettes et fast-attack crafts : quelques projets

Guerre des mines : le Simba 45

Intervention : le ZH1100

Drones de surface : le Silver Marlin

Drones sous-marins : le SAROV de Saab

UAV : le Skeldar

Défense rapprochée : l’AK-630M-2 Duet

Défense rapprochée : le MPNL

Défense rapproché : le Strales

Défense aérienne : les grandes manœuvres

Antinavires légers : le FASGW

Frappe terrestre : le Delilah

Radars : l’Artisan 3D

Une vitrine européenne pour le Brésil

Le Naval Team Denmark

L’industrie navale russe des bâtiments de surface, destroyers, frégates et corvettes
Par Stéphane Ferrard, journaliste spécialiste des questions de défense

Leurres navals, une nouveauté chez Lacroix
Par Stéphane Ferrard, journaliste spécialiste des questions de défense

Carte : Les drones MALE et HALE dans le monde

Air

Systèmes de drones et coalition : Interopérabilité ou intégration ?
Par Bertrand Slaski, CEIS

Le THAAD en service. Un nouvel antimissile pour l’US Army
Par Jean-Jacques Mercier, expert en systèmes d’armes
US Air Force : la 5ème génération remise en question ?
Par Jean-Jacques Mercier, spécialiste des questions de défense

M-346 : le LIFT à l’italienne
Par Philippe Langloit, chargé de recherche au CAPRI

Le « cri de guerre » à l’âge postmoderne : mythes et réalités des armes acoustiques
Par Georges Henri Bricet des Vallons, spécialiste des armes non-létales (IPSE)

Le radar transhorizon JORN. La solution miracle australienne ?
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense

C-27J : la renaissance du G-222
Par Philippe Langloit, chargé de recherche au CAPRI

Terre

Spike : le tueur de char israélien
Par Jean-Jaques Mercier, expert en systèmes d’armes

Iskander le Grand
Par Mikhail Barabanov rédacteur en chef du Moscow Defence Brief

Programme JLTV : le successeur du Humvee est en cours de développement
Par Jean-Jacques Mercier, spécialiste des questions de défense

Family of Medium Tactical Vehicles (FMTV) de BAE Systems
Par Stéphane Ferrard, journaliste spécialiste des questions de défense

Bushmaster : le MRAP à l’australienne
Par Philippe Langloit, chargé de recherche au CAPRI

Les Batteries de Renseignement de Brigades
Par Véronique Sartini

Battle Space Transformation Center : Thales fait dans le virtuel cousu main !
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense

2008 en bref : il est temps de passer aux vacances


Et voilà, d'ici un peu moins de 30 heures, l'équipe sera en vacances. Pour ma part, je décroche totalement et m'en vais quelques jours à l'étranger, histoire de recharger les batteries. De fait, l'année a été chargée : 22 bouclages et 1974 pages (et un nombre d'article que n'ose même pas imaginer) ; la parution d'un ouvrage et la mise en chantier d'un autre ; 11 chapitres d'ouvrages ou articles académiques ; 10 interventions en colloques et conférence et... 109 interviews.


Le tout sans compter Eurosatory et Euronaval, la mise au point de la formule "Daily" et la transformation de T&A en DSI-T. En bref, une année bien tassée où l'équipe a magnifiquement travaillé, tenus les délais dans des conditions très contraignantes et malgré tout fait preuve d'une créativité à toute épreuve. Quand on vous dit qu'on a besoin de vacances ;o) Bon, d'ici là, permettez-moi de vous souhaiter de très bonnes fêtes. Rendez-vous en 2009 !

vendredi 19 décembre 2008

Prix Daveluy 2009 : chercheurs, à vos plumes !

Créé par le chef d’état-major de la Marine, ce prix vise à encourager et promouvoir des travaux de recherche et de réflexion à caractère historique, politique, juridique, technique ou autres, propres à faire progresser les connaissances dans ce domaine. Il s’adresse aux étudiants et chercheurs français et européens, civils ou militaires. Trois récompenses peuvent être attribuées selon la qualité des travaux : 5 000 euros pour une thèse de doctorat 2 000 euros pour un mémoire de fin d’études supérieures 2 000 euros mention spéciale pour thèse ou mémoire Les candidatures sont à adresser au CESM avant fin février de l’année du prix qui est remis courant juin par le chef d’état-major de la marine dans les salons de l’Hôtel de la Marine. Le dossier de candidature doit être composé des documents suivants :
- un Curiculum Vitae ;

- deux copies des travaux réalisés en langue française, dont une sur support numérique ;
- une synthèse, sur support numérique, de 25 000 à 40 000 caractères pour une thèse, de 15 000 à 25 000 caractères pour un mémoire, susceptible de faire l’objet d’une édition au sein de la publication du CESM, le Bulletin d’études de la Marine.
Votre contact : Enseigne de vaisseau Thibault Richard, Centre d’enseignement supérieur de la Marine BP 08 - 00300 Armées Tèl : 01 44 42 56 72 - Fax : 01 44 42 82 06
Voir également ici, notamment pour le règlement.

DSI 44, en preview

Les fêtes approchant à grand pas, j'avance quelque peu la "preview" du prochain DSI qui comporte quelques dossiers de poids : d'abord, sur le DAOS, qui a ouvert pour la première fois ses portes à la presse. Véronique y a passé 2 jours et nous rapport un dossier... pour le moins complet.

Ne manquez pas non plus les dossiers consacrés à l'industrie de défense indienne, à la Luftwaffe mais aussi à la stratégie : le général Desportes et Olivier Entraygues, entre autres, nous livrent quelques réflexions qui méritent le détour.

Rendez-vous donc en janvier !

jeudi 18 décembre 2008

Les interventions militaires en zone urbaine : la TDM

Tanguy et Alain nous signalent que les 336 pages de Les interventions militaires en zone urbaine : paradigmes, stratégies et enjeux sont sorties de presse. J'y ai commis quelques chapitres avec la bande du RMES, pour l'occasion élargie à Stéphane Taillat, qui a travaillé sur la COIN en Irak dans deux très bons chapitres. La table des matière est à présent disponible ici.

Et sans vouloir faire mon commercial pour un sous - quoique - c'est le cadeau idéal pour Noël !

mercredi 17 décembre 2008

Le Liban achète 10 Mig-29

Selon le quotidien francophone L'Orient-Le Jour (Beyrouth), le gouvernement libanais a indiqué avoir décidé d'acheter 10 chasseurs Mig-29 à Moscou, qui a accepté le principe de la livraison. L'article n'indique pas si les appareils seront neufs ou d'occasion.

C'est la première fois que le Liban achète du matériel russe alors que, dans le même temps, l'acquisition signe la renaissance de l'aviation de combat libanaise, souhaitée depuis les opérations menées dans le camp de Nahr-el Bared, en 2007. Ses derniers appareils à réaction étaient des Hunter, plus spécifiquement adaptés à l'attaque au sol.

On remarquera cependant que le Fulcrum est plus adapté aux missions de supériorité aérienne et qu'il est en service aussi bien en Syrie (le quotidien cite le chiffre, évidemment erroné, de 500 appareils) qu'en Iran. On peut, à cet égard, se demander quelle a été l'influence réelle du Hezbollah sur une prise de décision qui, pour le coup et en toute hypothèse, cadre particulièrement bien à la logique doctrinale de techno-guérilla qu'il à mis en place.

mardi 16 décembre 2008

Guardian Falcon ne chôme pas

Les quatre chasseurs-bombardiers F-16 belges déployés en Afghanistan auraient largué une dizaine de bombes à guidage laser et tiré "au moins cinq rafales" avec leur canon de bord depuis le début de l'opération Guardian Falcon , début septembre, indique Air&Cosmos .

"Le nombre de tirs, jalousement protégé par le secret militaire, porterait, pour les F-16 belges, sur une dizaine de GBU-12 - des bombes de 250 kg à guidage laser dont chaque avion emporte deux exemplaires - et au moins cinq rafales de canon M-61". Le ministère de la Défense n'a pas souhaité confirmer l'information et indique que les F-16, ont effectué, en date du 5 décembre, 625 heures de vol : 574 heures lors de missions préplanifiées au profit de l'ISAF et 50,5 heures lors de Quick Reaction Alerts.

Selon le colonel Luc Gennart, les appareils effectuent des vols en moyenne cinq jours par semaine. Des sources militaires ayant requis l'anonymat ont quant à elles fait état de plusieurs occasions où un pilote belge a refusé au dernier moment de faire usage de son armement en raison du risque qu'il jugeait trop élevé de "dommages collatéraux" , en d'autres termes la perte de vies humaines au sein de la population civile.

Par ailleurs, deux roquettes sont tombées sur le cantonnement belge, sans faire de blessés, le 15 décembre.

lundi 8 décembre 2008

Guerres hybrides : les guérillas Vs. les lignes de communication

Des talibans ont attaqué avec succès, le 7 décembre, un terminal logistique de l’OTAN à proximité de Peshawar et de la passe de Khyber, qui permet d’entrer par la route en Afghanistan. Selon Kifayatullah Khan, directeur du terminal, environ 300 hommes ont attaqué avant l’aube détruisant les 106 véhicules présents sur place avant de rompre le contact. L’entrée principale de la base a été attaquée au lance-roquettes, tuant les gardes et ouvrant la voie aux combattants.

Les approvisionnements alliés passent à 75 % par le Pakistan, après avoir été déchargés des navires dans le port de Karachi. Ces attaques, bien coordonnées, ont conduit à la suspension du trafic passant par Khyber par les autorités pakistanaises. Si les autorités US indiquent que les attaques n'auront pas d'impact sur la poursuite des opérations en Afghanistan, force est de constater que les talibans ont manifestement compris les vulnérabilités de la spécificité des lignes de communication de l'ISAF mais aussi des utilisation d'acteurs privés dans la gestion des opérations logistiques.

Pourtant, rien de bien neuf ici d'un point de vue stratégique : Jomini avertissait déjà ses lecteurs des problématiques inhérentes aux lignes de communication, en particulier dans les situations de guérilla...

samedi 6 décembre 2008

Intuitions et rédactions

Le blog connaît quelques ralentissements ces derniers temps, dû à une surcharge de travail quelque peu obsédante : outre les travaux sur les prochains DSI et DSI-T, une suite de conférences à l'EHESS et au château de Vincennes m'a donné quelques idées - disons qu'intuitions serait plus approprié - sur l'impasse stratégique du moment : faut-il se structurer en fonction des opérations de stabilisation ou dans l'hypothèse d'une surprise stratégique impliquant ?

L'intuition part de quelques éléments très simples : 1) rares sont les guerres qui ont ressemblé aux précédentes et croire que les guérillas n'évolueront pas ou qu'un adversaire étatique va compbattre suivant nos règles du jeu, "à la capacitaire" pourrait être trompeur ; 2) le "dilemme" actuel, tel qu'il s'est construit, est peut-être l'un des résultats du processus de technologisation que j'explorais dans mon dernier bouquin, en d'autres termes, la question posée supra pourrait bien ne pas/ne plus être pertinente ; 3) les processus d'hybridation, de fertilisation croisée entre les modes de guerres ont été insuffisament explorés : nous pourrions bien les ranger beaucoup trop rapidement dans les catégories "conflits réguliers/irréguliers".

Attaquer ce morceau-là est consommateur en temps mais particulièrement stimulant. Tanguy va sans doute m'en vouloir de lui rendre une tartine de 50 pages pour les prochains Cahiers du RMES mais, finalement, il faut bien se faire plaisir de temps en temps, non ? Tant pis donc, dans l'immédiat, pour la poursuite du débat avec Olivier sur les mécanismes de dissuasion conventionnelle (quoique : Gene Sharp et quelques autres ont, vous le verrez dans l'article, quelques mots à dire sur le sujet).

mercredi 3 décembre 2008

James Jones à la tête du NSC

Confirmant le choix d’Hillary Clinton au secrétariat d’Etat, Barack Obama a également confirmé Robert Gates dans ses fonctions de Secrétaire à la défense, arguant qu’une rupture alors que les Etats-Unis font face à deux guerres ne serait pas souhaitable. Mais le nouveau président américain a également choisi James Jones en tant que Conseiller à la sécurité nationale.

A 64 ans, ce général des Marines, ancien commandant des Marines et ancien commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) a été particulièrement prompt à mettre en avant la problématique de la sécurisation des approvisionnements énergétiques. Après sa retraite, il a également mené plusieurs missions en Afghanistan et en Irak pour le compte du Pentagone. Durant sa carrière, il a également été l'officier de liaison entre les Marines et le Sénat, acquérrant ainsi une expérience politique certaine.

Parfaitement bilingue français-anglais (il a passé sa scolarité en France avant de rejoindre l'université de Georgetown pour un BA. en sciences), il est considéré comme un officier au franc parler. Il est aussi crédité d'une excellente aptitude à la négociation et à la compréhension des enjeux aussi bien stratégiques que tactiques. Typiquement "Marine", il se serait ainsi adressé au Corps en 1999 : "It's OK to have fun in the Marine Corps. I like to say we are an imperfect people working in an institution that tries to be perfect. That is a noble thing, but you have to realize there is no perfect. We're human".

jeudi 27 novembre 2008

Belgique : vers la résilience ?

La bataille fut rude : 5 émissions TV, 3 ou 4 opinions dans la presse quotidienne, une rencontre avec une ministre de la justice pour le moins peu emballée par le concept, une note de 40 pages et quelques conférences plus tard (et là, je ne parle pas encore du travail de Gino Verleye ni d'une série d'officiers et d'experts ralliés à la cause) et... on dirait bien que l'objectif est atteint : la notion de résilience semble être prise en compte par le ministère belge de l'intérieur.

Dans sa note de politique générale, déposée le 12 novembre, le ministre Dewael (qui, au cours d'une question parlementaire avait indiqué que le concept ne l'intéressait pas - on comprend mieux pourquoi le concept n'est pas nommément cité dans la note) semble avoir écouté ses experts.

Non seulement la communication de crise va être retravaillée de fond en comble (formation des fonctionnaires locaux, planification d'urgence, centrales d'information, utilisation des académiques, etc.) mais, au surplus et bonus, la protection des infrastructures critiques du pays revient au devant d'une scène qu'elle n'avait jamais vraiment abordé. La note est à lire ici (jetez, en particulier, un oeil à partir de la page 21) : on sort de l'âge de pierre de la gestion de crise.

Tout, cependant, n'est pas parfait : la communication est comprise comme "de crise" alors que la menace est permanente et la perception de la population toujours aussi problématique. Simple exemple, en 2 jours de temps, nous avons eu affaire à une vidéo menaçant la Belgique d'attaques si elle ne retirait pas ses F-16 d'Afghanistan, à une évacuation de la Banque nationale pour cause de bocal contenant un liquide suspect et à une opération contre-terroriste dans le cadre des suites de l'affaire Belliraj.

Peu ou prou, cette actualité aide certes à forger une forme élémentaire de résilience par un retour à des réalités que l'on a passé trop de temps à nier, risquant alors de démultiplier l'effet de surprise. Cependant, face à une population mal formée à ce type de problèmes, sans accompagnement informationnel, cette actualité pourrait être contreproductive. Mais les travaux de Gino sont clairs : qu'un seul attentat touche le pays et ce dernier basculerait dans une crise de légitimité sans précédent dont les conséquences pourraient nous renvoyer au "modèle néerlandais", lorsque l'assassinat de T. Van Gogh avait conduit à 166 incidents majeurs. Communiquer, dans ces conditions, n'est plus un luxe...

DSI n°43, décembre 2008, le sommaire !


Sommaire DSI 43, décembre 2008
Editorial
Nominations et agenda
Les contrats du mois
Veilles contre-terroristes
Veilles stratégiques
La chronique de Carl von C. : L’ère du flop power

Actualité

Euronaval : des nouveautés de taille
Par la rédaction

France / OTAN. Où en sont les préparations ?
Par Véronique Sartini, journaliste

Stratégie

La géostratégie des forces sous-marines chinoise
Entretien avec Toshi Yoshihara, Professeur au strategy and policy Department de l’US Naval War College.

Les conceptions chinoises de la guerre sous-marine
Entretien avec le Professeur William S. Murray, Warfare Analysis and Research Department, US Naval War College.

Principes du commandement concernant les Effects-Based Operations
Par James N. Mattis, général commandant l’US Joint Forces Command (USJFCOM).

La technologie militaire en question : sortir de la technologisation ?
Entretien avec Joseph Henrotin, auteur de La technologie militaire en question. Le cas américain (Coll. « Stratégie et doctrines », Economica, Paris, 2008, 300 p.)

Armées

Les forces terrestres thaïlandaises, un équilibre qui reste à trouver
Par Jérôme Palmade, journaliste spécialiste des questions de défense

Marine thaïlandaise : les défis d’une force au cœur du Maelström
Par Philippe Langloit, chargé de recherche au CAPRI

Tableau de bord : La Kong Thab Akat Thai/force aérienne thaïlandaise
Par Philippe Langloit, chargé de recherche au CAPRI

Unités

L’« académie » du 2000. La BA 115 d’Orange
Par Véronique Sartini, journaliste

Encadré : L’historique de l’escadron 2/5 Ile de France

Encadré : L’escadron en bref

Carte : La chasse en France

« Orange présente des capacités d’accueil extraordinaires »
Entretien avec le colonel Jean-Louis Cerisier, commandant la base aérienne 115 d’Orange

Technologie & Armement

Parachutistes russes : l’illusion de la force ?
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI

Le BMD-4, un blindé parachutiste
Par Stéphane Ferrard, journaliste spécialiste des questions de défense

Les forces aéroportées russes s’allègent. Des armes d’appui emportées à dos d’homme
Par Jérôme Palmade, journaliste spécialiste des questions de défense

Fiches techniques

Chasseur de char 2S25 Sprut-SD /Les chasseurs de chars, solution à la mobilité stratégique ?

Illiouchin Il-76 Candid/ L’Il-76, plateforme polyvalente de la VVS

Porte-hélicoptères des classes Shirane et Haruna/ La course japonaise à l’aéronautique embarquée

Critiques de lecture

Drones, mystérieux robots volants : les yeux et le feu du XXIe siècle de Marc Grozel et Geneviève Moulard

Relire Foch au XXIème siècle de André Martel

Deciding in the dark de Vincent Desportes

mardi 25 novembre 2008

L'art de la guerre : Deleuze, Guattari, Debord et Tsahal - Petit clin d'oeil à Laurent H ;o)

Par Eyal Weizman.

Extraits :
"Les Forces de Défense Israeliennes ont été fortement influencées par la philosophie contemporaine, mettant en évidence le fait qu'il existe un terrain d'entente avec des textes théoriques retenus comme essentiels par les académies militaires et par des écoles d'architecture…"

"Les théoriciens militaires contemporains s'activent à re-conceptualiser le champ urbain. Ce qui est en jeu, ce sont les concepts fondamentaux, les prémisses et les principes qui gouvernent les tactiques et les stratégies militaires. Le vaste champ intellectuel, que le géographe Stephen Graham a appelé un “monde de l'ombre” international des centres d'entraînement et des instituts de recherche urbaine militaires qui ont été établis pour repenser les actions militaires dans les villes, pourrait être assimilé au cadre ('matrix') international des plus grandes académies d'architecture.

Sauf que, selon le théoricien urbaniste Simon Marvin, le 'monde de l'ombre' architectural-militaire produit en fait des programmes de recherche urbaine plus fouillés et plus largement financés que tous ces programmes universitaires réunis, tandis qu'il suit les recherches urbaines d'avant-garde conduites dans les écoles d'architectures, surtout en ce qui concerne les villes du Tiers monde et de l'Afrique.

Il existe un terrain commun aux textes théoriques considérés comme essentiels par les académies militaires et par les écoles d'architecture. Dans les listes de livres à lire des institutions militaires d'aujourd'hui, on trouve des ouvrages tournant autour de 1968 (en particulier des écrits de Deleuze, Guattari et Debord), aussi bien que des textes plus récents sur l'urbanisme, la psychologie, la cybernétique, la théorie post coloniale et post structuraliste.

Si, comme l'affirment certains auteurs, l'espace critique s'est trouvé considérablement rétréci dans la culture capitaliste de la fin du XXième siècle, il semble qu'il a trouvé un nouveau terrain d'expansion chez les militaires. J'ai interviewé Kokhavi, le commandant de la Brigade de Parachutistes, qui, à 42 ans, est considéré comme le plus prometteur des jeunes officiers des FDI (c'est lui qui a commandé l'évacuation des colonies de la bande de Gaza). Comme beaucoup de jeunes officiers des FDI, il avait pris le temps d'acquérir un diplôme d'université. Bien qu'il ait d'abord choisi d'étudier l'architecture, il a en fait fini par obtenir une licence de philosophie de l'université hébraïque. Il m'a expliqué le principe qui a gouverné la bataille de Naplouse, qui m'intéressait, non pas tant par la description de l'attaque elle-même, que par la façon dont il en concevait l'articulation. Il m'a dit : “Cet espace que vous regardez, cette pièce que vous regardez, ce n'est rien que votre propre interprétation. [ … ] Le problème est : comment vous considérez cette ruelle ? […] Nous avons considéré la ruelle comme un endroit à ne pas parcourir et la porte comme un endroit à ne pas franchir, et la fenêtre comme un endroit par lequel il ne faut pas regarder, parce qu'une arme peut nous attendre dans la ruelle, et un piège (“booby-trap') peut-être commandé par la porte. Parce que l'ennemi interprète l'espace d'une manière classique, traditionnelle et je me refuse à suivre son interprétation et à tomber dans ses pièges. […] Je veux le surprendre ! Voilà l'essence de la guerre. Je dois gagner […] Voilà : j'ai choisi la méthodologie qui me fait traverser les murs… Comme un ver qui avance en mangeant ce qu'il trouve sur son chemin, apparaissant à certains points puis disparaissant. […] Je dis à mes hommes : “Mes amis ! […] si jusqu'à aujourd'hui vous aviez l'habitude de suivre les routes et les chemins, n'y pensez plus ! Désormais, nous allons traverser les murs !”" (…)

"Naveh, un Brigadier-General à la retraite, dirige l'Institut Opérationnel de Recherche Théorique, qui prépare des officiers des FDI et autres militaires, en 'théorie opérationnelle' (…). Il a résumé ainsi la mission de l'institut, fondé en 1996 : “nous sommes comme l'ordre des jésuites. Nous essayons d'enseigner et d'entraîner les soldats à penser. […] Nous lisons Christopher Alexander, vous vous rendez compte ? ; nous lisons John Forester, ainsi que d'autres architectes. Nous sommes en train de lire Gregory Bateson ; et Clifford Geertz. (…) Au cours d'une conférence, Naveh a montré un diagramme qui ressemblait à un 'carré d'opposition' qui relie un ensemble de relations logiques de propositions militaires à des actions de guérilla.

Avec des noms comme 'Différence et répétition', 'les Dialectiques du structurant et de la structure', 'Objets rivaux sans formes', 'Manoeuvre fractale', 'Vitesse contre rythme', 'la Machine de guerre wahabite', 'Anarchistes post-modernes' et 'Terroristes nomades', ils font souvent référence aux travaux de Deleuze et Guattari. Les machines de guerre, suivant les philosophes, sont polymorphes ; des organisations diffuses caractérisées par leur potentiel de polymorphisme, faites de petits groupes qui se divisent ou se rassemblent, suivant la contingence et les circonstances. (Deleuze et Guattari avaient bien compris que l'état peut volontairement se tranformer en machine de guerre ; de la même façon, dans leur discussion de 'l'espace lisse', il est compris que cette conception peut porter à des formes de domination.)

J'ai demandé à Naveh pourquoi Deleuze et Guattari étaient si populaires dans l'armée israelienne. Il a répondu que “plusieurs concepts de Mille plateaux' nous sont devenus très utiles […], en nous permettant d'expliquer certaines situations actuelles. Cela a problématisé nos propres paradigmes. Des plus importantes s'est révélée leur distinction entre espaces “lisses” et espaces “striés” dans le sens ou ceux-ci sont cloisonnés, enfermés par des clôtures, des murs, des fossés, des barrages de route etc.”.

Quand je lui ai demandé si passer à travers les murs en faisait partie, il m'a expliqué que “à Naplouse, les FDI ont compris le combat urbain comme un problème d'espace […] Se déplacer à travers les murs n'est qu'une simple solution mécanique qui associe théorie et pratique”.
Pour bien comprendre les tactiques des DFI de traverser les espaces urbains palestiniens, il faut savoir comment ils interprètent le principe désormais familier “d'essaimage” (swarming) - (…)

L'essaim est emblématique du principe de non-linéarité qui apparaît en termes d'espaces, d'organisations et de temps. Le paradigme traditionnel de manoeuvre, caractéristique de la géométrie simplifiée du type euclidien, est transformé, d'après les militaires, en une géométrie complexe du type fractal. La narrativité du plan de bataille est remplacée par ce que les militaires, en termes foucaultiens, appellent l'approche de la “boite à outils”, suivant laquelle les unités reçoivent les outils dont ils ont besoin pour gérer plusieurs situations et scénarios donnés, mais sans que l'on puisse prédire l'ordre suivant lesquels ils vont se dérouler.

Naveh : “les officiers opératifs et tactiques dépendent les uns des autres et résolvent les problèmes en construisant le cours de la bataille ; (…) l'action devient savoir et le savoir devient action. (…) sans résultat décisif possible, le principal bénéfice de l'opération est dans l'amélioration du système en tant que système”.Ceci peut expliquer, pour l'armée, la fascination exercée par les modèles et les modes opératifs spatiaux et organisationnels avancés par des théoriciens tels que Deleuze et Guattari.

De plus, au moins pour les militaires, la guerre urbaine est l'ultime forme post moderne du conflit. La foi en un plan de bataille logiquement structuré et linéaire disparaît devant la complexité et l'ambiguïté de la réalité urbaine. Les civils deviennent des combattants, et les combattants, des civils. L'identité peut être changée aussi vite que le genre peut être feint : la transformation de femmes en hommes combattants peut prendre le temps qu'il faut à un soldat israelien 'arabisé' ou à un combattant palestinien camouflé de tirer sa mitraillette de dessous sa robe. Pour un combattant palestinien pris dans cette bataille, les israéliens semblent 'venir de partout : de derrière, des côtés, de droite et de gauche. Comment peut-on se battre dans cette situation ? ' "

lundi 24 novembre 2008

Nouveau blog : la plume et le sabre

Vous connaissez peut-être déjà Stent pour avoir lu ses commentaires ici et là. Et bien, je l'ai rencontré à l'EHESS la semaine passée et il m'indiquait qu'il se lancait également dans la blogaventure avec La plume et le sabre.

Un blog bien fourni - adossé sur une tête bien remplie - et des observations tèrs pertinentes, je pense en particulier à ce post sur l'expérience allemande de la guerre hybride durant la campagne de Russie et le processus de démodernisation de la Werhmacht. Très intéressant et à suivre ;o)

samedi 22 novembre 2008

DSI 43, en preview

En avant-première, un petit coup d'oeil sur la couverture du DSI de décembre avec, en guest star, deux professeurs du Naval War College américain, Toshi Yoshihara et William S. Murray, sur les développements de la stratégie sous-marine chinoise. Et quelques autres bonnes surprises !

vendredi 21 novembre 2008

La Norvège choisit le F-35

Finalement et malgré les efforts de Saab, Oslo a penché pour le F-35, Reuters annonçant le choix norvégien. La Norvège achetera donc 48 F-35A pour un montant de 18 milliards de couronnes/2,54 milliards de dollars, soit 6 milliards de couronnes moins cher que le Gripen "spécial Norvège", qui avait en son temps été présenté dans DSI et qui reprenait nombre de caractéristiques du NG.

Le ministère de la défense a également indiqué que les coûts de possession de l'appareil américain sur 30 ans étaient de 20 à 30 milliards de couronnes inférieures à ceux du Gripen. Reste, toutefois, une question : le Gripen est en service, le F-35, non. Dès lors, quelle méthodologie a été employée pour le calcul des coûts de possession ?

Addendum : on apprenait par d'autres sources, dans le même temps, qu'Israël était "étonné" de voir le prix unitaire de ses F-35 passer à 200 millions de dollars.

jeudi 20 novembre 2008

Le CESA passe la post-combustion

Dans le cadre des Ateliers du CESA « Puissance aérienne et guerres irrégulières : concepts et doctrines » organisés le mardi 2 décembre 2008, nous avons le plaisir de vous confirmer la présence de :

M. Benjamin S. Lambeth, Senior Researcher à la RAND Corporation, qui interviendra sur « Current COIN operations in Iraq and Afghanistan ».

Capitaine Hernandez Vargas, officier de l’armée de l’air colombienne, qui abordera la « Colombian Air Force doctrine in counter insurgency operations ».

Ces Ateliers du CESA accueilleront, comme annoncé précédemment, les intervenants suivants :

M. Robyn Read, Researcher-Analyst à l’Air Force Research Institute sur « The United-States Air Force counter-insurgency doctrine » ;

M. David Omissi, Senior Lecturer in Imperial History à l’Université de Hull (Grande-Bretagne) sur « The British air control doctrine during the interwar period »;

Le commandant Arnaud Gaviard, chargé de mission à la Délégation des affaires stratégiques (DAS) sur « Réflexions doctrinales sur l’emploi de l’arme aérienne en Afghanistan ».

Ce colloque s’inscrit dans le cadre du projet de recherche sur la guerre irrégulière, soutenu par le centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, l’Université d’Oxford et l’Institut d’histoire du temps présent (CNRS).

Informations pratiques : Mardi 2 décembre 2008 de 14h00 à 17h30 Amphithéâtre Desvallières, École militaire, Paris. Entrée libre dans la limite des places disponibles. Inscription :

Par mail : ateliers.cesa@inet.air.defense.gouv.fr
Par téléphone : 01.44.42.46.91
Par fax : 01.44.42.80.10

mardi 18 novembre 2008

Interception du Sirius Star, interview

La Tribune de Genève m'a demandé hier mon impression sur la prise du Sirius Star par des pirates somaliens. A lire ici.

Le RMES descend en ville


4ème de couverture :

Éclipsée durant la guerre froide, la guerre urbaine a fait son retour depuis les années 1990. Hantise des militaires, les villes sont récemment revenues au coeur de l’actualité stratégique. La ville a été, reste et sera, plus que probablement, un théâtre opérationnel central dans les opérations. Le nom de certaines villes n’est-il pas devenu celui de batailles voire de campagnes : Vukovar, Srebrenica, Sarajevo, Grozny, Mogadiscio, Falloujah?
La guerre en zone urbaine nécessite dès lors une nouvelle approche, plus globalisante que jadis. Les opérations urbaines imposent aujourd’hui une coordination politico-stratégique d’effortsmilitaires, diplomatiques, économiques, culturels et juridiques. Elles n’engagent pas uniquement les militaires – qui y ont cependant un rôle central – mais implique de nombreux autres acteurs : les populations civiles, les ONG, les anthropologues, les sociologues, les agences gouvernementales, les organisations internationales, etc. Toutes à une degré ou à un autre
sont parties pris à un conflit à un moment donné.
Les militaires eux-mêmes doivent, face au défi urbain, reconsidérer leurs méthodes de planification, leurs doctrines, leurs modes opératoires tactiques et les technologies qu’ils devront mettre en oeuvre pour gérer des conflits se déroulant au coeur des populations, devenues autant de centres de gravité. De ce point de vue, les opérations urbaines sont aussi l’explicitation par la pratique de la complexité des conflits actuels : symbole de l’évolution des conflits, elles constituent la zone d’engagement par excellence des armées modernes.

Par conséquent, il vaut mieux préparer, comprendre, cerner les différentes modalités et dimensions de ces opérations que des les ignorer ou les démentir, au risque de les subir. Aussi, cet ouvrage couvre de nombreux aspects de la guerre urbaine, tant théoriques que pratiques. Il se veut avant tout didactique, en ayant une approche multidimensionnelle du phénomène de la guerre en zone urbaine. Rédigé par les membres du Réseau Multidisciplinaire d’Études Stratégiques sous la direction de Tanguy Struye de Swielande, cet ouvrage examine le passé comme le présent d’opérations dont les enjeux sont aussi importants pour le militaire que pour le diplomate.
*
* *
Comptant 15 chapitres et 336 pages, l'ouvrage devrait être disponible en décembre.

samedi 15 novembre 2008

Le temps des conférences

J'ai l'honneur d'être invité au séminaire EHESS "Révolutions et mutations militaires" du 20 novembre, à un débat à propos de deux ouvrages récemment parus chez Economica : non seulement La Technologie militaire en question – le cas américain, mais aussi Irak – les armées du chaos, du lieutenant-colonel Michel Goya, de l’état-major des Armées (École des Hautes Études en Sciences Sociales, 105 boulevard Raspail, 75006 Paris ; Métro : Rennes, Notre-Dame-des-Champs ou Saint-Placide, Salle 2, 1er étage ; 17 h – 19 h).

Le 24 novembre, la thématique sera "Armée belge, menaces intérieures et résilience", dans le cadre du cycle "Le citoyen et sa défense", Espace Universitaire de Liège, Institut d'anatomie, ULg, Rue des Pitteurs, 20, Liège, 24 novembre 2008, de 14-16h.

Puis, le 2 décembre, c'est une conférence intitulée "Faux espoirs : les dilemmes de la ‘transformation’ durant la première phase de l’opération ‘Iraki Freedom’ (mars-avril 2003)" dans le cadre de la Commission nouvelle histoire bataille du CEHD (salle Costa, au rez-de-chaussée du Pavillon du Roi, au Château de Vincennes, de 17 h à 19 h). Les trois conférences sont ouvertes au public.

vendredi 14 novembre 2008

Sécurité globale : une leçon australienne

Two Hunter traffic patrol officers from Newcastle LAC were involved in an unusual incident while checking for speeding motorists on the F3 Freeway. One of the officers used a hand-held radar device to check the speed of a vehicle approaching over the crest of a hill, and was surprised when the speed was recorded at over 800Kph.

Their radar suddenly stopped working and the officers were not able to reset it. Just then a deafening roar over the treetops revealed that the radar had in fact latched on to a Williamtown FA-18 fighter jet which was engaged in a low-flying exercise over Wyong, approaching from the ocean.

Back at police headquarters the Local Area Commander fired off a stiff complaint to the RAAF Liaison officer at Williamtown. Back came the reply in true laconic RAAF style:

"Thank you for your message, which allows us to complete the file on this incident. You may be interested to know that the tactical computer in the Hornet had detected the presence of, and subsequently locked onto, your hostile radar equipment and automatically sent a jamming signal back to it. Furthermore, an air-to-ground missile aboard the fully-armed aircraft had also automatically locked onto your equipment. Fortunately the pilot flying the Hornet recognised the situation for what it was, quickly responded to the missile systems alert status, and was able to override the automated defence system before the missile was launched and your hostile radar installation was destroyed. Thank you for your enquiry".

Y'a pas à dire, la guerre police-armée, c'est plus funky que la guerre des polices....

jeudi 13 novembre 2008

De la relativité des niveaux d'engagement

F. de St V. revient sur la question du glissement du concept de dissuasion du niveau stratégique au niveau tactique et pose là une des questions cruciales du débat, que je n'avais abordé que périphériquement.

Le concept même de niveau d'engagement (stratégique/opérationnel/tactique) est non seulement un des élémentaires de la boîte à outil du stratégiste mais c'est aussi un triptyque conceptuel à la fois fuyant conceptuellement et relatif dans le temps. Absolument valable dans son étagement traditionnel durant la guerre froide, il a connu des mutations profondes durant les années 1990.

Le général Carlo Jean montrait ainsi non plus l'étagement linéaire de ces niveaux mais bien leur interpénétration non linéaire, via un schéma que j'ai eu l'occasion de reproduire à plusieurs reprises dans mes bouquins (désolé : dessiner sur un blog, ce n'est pas évident !). En conséquence, des actes tactiques peuvent avoir des conséquences politiques directes. C'est le cas du retrait belge du Rwanda consécutif à la perte de 10 parachutistes ou du retrait US de Somalie suite à la perte de leurs Rangers au Mog. De là découlait la vision d'un Krulak sur le caporal stratégique.

Mais l'inverse est également vrai : des actes politiques peuvent avoir des conséquences tactiques directes. C'est le cas, par exemple, de l'interférence politique de certains Etats européens dans la constitution des plans de frappe d'Allied Force en 1999. On peut également se demander ce que produirait l'injection sur la TV d'un chef d'Etat les images produites par une unité sur le terrain : le cas n'est pas d'école, il s'est produit notamment en Bosnie, aboutissant à la prise en main quasi-directe de l'unité en question par les responsables politiques.

Reste la question de savoir si les concepts "glissent" au long de ces changements d'agencement des niveaux d'engagement. Je dirais "oui". C'est typiquement le cas des forces spéciales : d'emploi stratégique, elles sont basiquement, de par leur taille, tactiques (et conçues comme telles durant la guerre froide, pour l'OTAN du moins). C'est aussi le cas de la Première Guerre mondiale : la manoeuvre d'une division était tactique. Maintenant, elle serait éminement politique.

C'est aussi le cas en stratégie aérienne : le coeur conceptuel de l'approche synergistique que j'avais défendu dans mon second ouvrage est que la conjonction doctrinale/technologique/stratégique allait vers des échelonnements de puissance différenciés. Seule compte, dès lors, la perception de la puissance et la conception des plans d'opérations : un même avion peut frapper un char ou le bureau d'un chef d'Etat.

C'est pareil pour la dissuasion : lors de Vigilant Warrior, en 93, les USA expédient en vitesse des forces terrestres, navales et aériennes vers le Koweït (action stratégique) pour dissuader des mouvements de troupe irakiens sur le sol irakien (à ce moment tactiques). Lorsqu'un SNA français bloque les gorges de Kodor, il entend dissuader une sortie sous-marine serbe (action tactique) qui, si elle se produisait, chasserait les porte-avions de l'OTAN de l'Adriatique (effet opérationnel, voire stratégique). Idem lorsque les Pakistanais sortent le Ghazi de Karachi (tactique) : ils veulent éloigner la menace de l'emploi d'un PA indien contre leur principale base navale. En panne - et méfiant - le bâtiment et son commandant seront ensuite engagés contre le futur Bengladesh (niveau ops).

Au final, il faut se garder d'une conception trop rigide, trop fondée sur les manuels, des concepts inhérents aux études stratégiques : les niveaux d'engagement montrent une réelle "mobilité" qui entraîne avec eux d'autres concepts. Et le concept de dissuasion lui-même, s'il peut être culturellement interprété (cas français) pour remplir une fonction spécifique ne change pas nécessairement dans sa nature.

H. Khan montrait ainsi comment les systèmes de dissuasion peuvent se former : les rapports de force, leur interprétation et la crédibilité comme pierre angulaire de toute dissuasion sont virtuellement immémoriaux. Il basait ainsi sa démonstration sur une situation pré-nucléaire : le non-usage de l'arme chimique par les Allemands contre la Grande-Bretagne (et vice-versa) durant le Blitz.

mercredi 12 novembre 2008

Si, si, il y a bien une dissuasion tactique !

Olivier, à la lecture du dernier DSI, pose la question de la dissuasion tactique (en regard de l'utilisation des sous-marins) : cette terminologie est-elle bien raisonnable ? L'occasion d'un petit débat "comme on les aime" ;o)

Sur la terminologie, je persiste, en particulier dans le contexte de la stratégie navale. La "fixation", très terrienne, s'accomode mal de la logique du milieu marin, isotrope et "plat", sans guère d'ancrages topographique.

Plus largement, la relecture des travaux des années 1980 sur les conceptions de dissuasion conventionnelle (Ikenberry et consort), montre que le terme irrigue largement le niveau de la pensée stratégique - mais pas nécessairement celui de la doctrine (outre, bien évidemment, la question de la dissuasion nucléaire).

Pour le reste, en Retex terrestre, on observe ce terme assez fréquemment (je pense à l'utilisation des chars à Mitrovica, face à des foules qu'il est difficile de fixer). En fait et à mon sens, fixation et dissuasion renvoient à des formes d'action différentes, en d'autres termes, elles sont différenciées. Je m'explique : là où la fixation est tactique, elle draine avec elle une connotation... statique. Il s'agit de bloquer les mouvements d'un adversaire.

Par contre, la dissuasion, prise au sens large (y compris et au-delà la dissuasion nucléaire), offre en son sein des espaces de manoeuvre. Elle est dynamique. Les Fleets in being de la 1ere GM ne sont pas ainsi et seulement des flottes "fixées" : elles peuvent se permettre des sorties (Dogger Bank, Heligoland et bien sûr Jutland). Dans le domaine naval, plusieurs stratégistes dont Castex ont bien mis en évidence cette aptitude à la manoeuvre dans le cadre d'un équilibrage de rapports de forces crédibles et crédibilisées.

Reste, toujours pour répondre à Olivier, la question de la canalisation : les obstacles feux et/ou manoeuvres cités dans la définition de la canalisation sont problématiques non seulement en milieu marin mais aussi et plus largement par le fait qu'un sous-marin s'appuie... sur sa discrétion. La dissuasion implique peu fréquemment le feu (sauf premier tir) mais joue, par contre et pour le sous-marin, sur la catégorie de l'ambiguité et de l'incertitude : Là ? pas là ? Vraiment là ? Si oui, vraiment décidé à engager ?

Dans un tel cadre, fixation et canalisation sont claires : les intentions comme les capacités du "fixateur" sont affichées. Dans le domaine naval et sous-marin en particulier, c'est autre chose. Même au plan terrestre, dans le cadre d'une manoeuvre de crise, je pense que ce facteur de dissuasion tactique joue également : c'est l'exemple d'une force déployée dans un pays A, afin de peser sur les mouvements d'un pays B à l'égard, par exemple, d'un pays C.

Les forces de B ne sont pas fondamentalement fixées mais leur engagement chez C, au niveau opérationnel par exemple (opérationnel et opératif, autre question, sont utilisés indistinctement dans nombre de très bonnes publications), sera l'objet de moultes réflexions. A ce stade, il ne s'agit plus uniquement de jouer sur les capacités adverses (fixation et canalisation) mais aussi sur les intentions - tactiques comme politiques à l'égard d'une situation tactique* - adverses. Je persiste, donc ;o)

* : passablement contortionnée, cette phrase montre toute la problématique contemporaine des niveaux d'engagement : de plus en plus, le niveau politique gère/s'implique dans des situations tactiques.

lundi 10 novembre 2008

Le clash des lignes d'opérations

Avec les suites d'Euronaval, les travaux sur le DSI 43, un cours, des tournages et un saut sur Paris, je n'ai guère eu le temps la semaine passée de revenir sur un événement qui en dit assez long sur le manque de compréhension de la complexité stratégique contemporaine que l'on peut trouver dans certaines sphères du monde politique. En l'occurrence, c'était la réaction du Commissaire européen à la coopération au développement, LouisMichel, sur l'évolution des combat au Kivu (RDC) qui m'avait fait sursauter.

En gros, il estimait qu'il était nécessaire de déployer une force humanitaire dans la zone, apte à faire tampon entre les belligérants, tout en conduisant un sommet... qui a finalement eu lieu sans que les rebelles n'y soient invités. Assez logiquement, ces derniers refuseront les conclusions dudit sommet pour n'y voir qu'une démonstration de l'impuissance des Etats de la région à trouver une solution de paix. Concrètement, ils sont en position de force et Kinshasa n'a guère qu'une seule véritable option pour faire respecter l'intégrité de ses frontières et rétablir la paix : faire intervenir l'Angola, transformant ce qui restait, grosso modo, une guerre civile en conflit interétatique.

Voilà pour les négociations : comme souvent lorsque la décision n'a pas été obtenue sur le terrain (et plus encore lorsqu'elles ne permettent pas de rassembler à une même table tous les belligérants), elles ne cautionnent guère que les bonnes intentions. Or, la proposition de L. Michel de développer une force humanitaire se heurte à un autre obstacle : elle existe déjà. C'est la MONUC, dont l'efficacité est remise en doute par le SG ONU lui-même.

Ne nous attardons pas ici sur le "que faire" (deux options existent, mais elles sont, respectivement, politiquement comme éthiquement inenvisageables : soit l'intervention militaire aux côtés de la RDC et l'abstentionnisme) mais, plutôt sur les ressorts de la position du Commissaire. Belge, il est héritier d'une culture politique profondément marquée par l'affaire rwandaise, lorsque 10 parachutistes avaient été capturés puis massacrés, entraînant le retrait des forces belges et l'effondrement de tout le dispositif de la MINUAR.

Déjà à l'époque, le niveau politique avait été incapable de financer le déploiement comme les forces et d'obtenir des garanties suffisantes de l'ONU en matière de règles d'engagement et de circulation du renseignement... A ce niveau, d'ailleurs, nos politiques avaient été incapables d'écouter les avertissements des SR sur la préparation d'un génocide. Or, ces symptomes du mal stratégique belge n'ont pas changé : plutôt que de la considérer comme une ligne d'opération en soi, la diplomatie reste comprise comme la seule ligne d'opération possible, passant à côté de toute autre option.

Entendons nous bien, je ne dis pas par là qu'il faille intervenir au côté de la RDC. Mais à entendre de telles demandes d'interventions "humanitaires" alors que les forces n'ont cessé d'être appauvries, il faut rester prudent. Si elles avaient une posture plus offensives que la MONUC, elles seraient immanquablement considérées comme hostiles... sauf à reproduire le scénario d'Artemis. Mais Artemis, succès politique de la PESD s'il en est, n'a absolument rien résolu sur le fond : la guerre est toujours présente et les réfugiés ne cessent de marcher.

On peut certes reproduire à l'envi de telles opérations. Mais la question de leur utilité finira immanquablement par se poser. D'où l'impérieuse nécessité d'une conjonction des lignes d'opérations prenant autant en compte les rationalités politiques qu'opérationnelles. Mais c'est là sans doute trop demander...

lundi 3 novembre 2008

DSI-Technologies n°14 - Le sommaire


DSI-Technologies
N°14, novembre-décembre 2008

Editorial

Les élémentaires

Missilerie : la question des poudres
Par Jean-Jacques Mercier, spécialiste des questions de défense

Torpilles : une longue histoire
Par Stéphane Ferrard, journaliste spécialiste des questions de défense

Propulsion nucléaire ou pas pour les marins ? Un choix délicat !
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense

Tendances

Coopération russo-indienne dans les armements. Encore plus intensive à l’avenir ?
Entretien avec Ruslan Pukhov, directeur du Centre d’Analyse sur les Stratégies et les Technologies (CAST, Moscou)

Terre

Phoenix 2008 à Mourmelon. Un exercice militaro-industriel !
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense

L’Aaravis 4x4, la surprise de Nexter
Par Stéphane Ferrard, journaliste spécialiste des questions de défense

L’Olifant Mk.2 : le « nouveau » char sud-africain
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense

Défense contre les roquettes et obus de mortiers : quelles solutions ?
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI

Commentaires sur une guerre. Faits connus : les forces russes et les forces géorgiennes
Par Konstantin Makienko, directeur adjoint du CAST (Moscou) et Mikhail Barabanov, rédacteur en chef du magazine Moscow Defense Brief

Le Smerch russe toujours dans la course. Un lance-roquettes multiples qui sait évoluer
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense

Spyder, système de défense aérienne adaptatif
Par Jean-Jacques Mercier, spécialiste des questions de défense

Carte : les appareils de combat des générations 4,5, 4,5+ et 5 dans le monde

Mer

IPER du Charles de Gaulle. 1ère étape réussie
Par Véronique Sartini, journaliste

Dossier spécial Euronaval : 6 pages comprenant un entretien avec le Chef d’Etat-Major de la Marine nationale, des articles sur la nouvelle frégate FM400, les solutions de tourelles téléopérées, les nouvelles solutions anti-piraterie, etc.

La guerre des mines made in USA, bientôt chez nous ?
Par Véronique Sartini, journaliste

Air

Red Flag 04-08 : examen de passage réussi pour le Rafale
Par Antoine Philippe, journaliste spécialiste des questions de défense

AGM-158 : le bout du tunnel ?
Par Philippe Langloit, chargé de recherche au CAPRI

Systèmes satellitaires ROEM. CERES sera-t-il européen ou français ?
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense

Non-lethal airpower et paralysie stratégique : vers les lasers de haute puissance
Par Georges-Henri Bricet des Vallons, spécialiste des armes à létalité réduite (IPSE)

Just snipe it ! Le pod de désignation Sniper
Par Phililppe Langloit, chargé de recherche au CAPRI

Les mutations du bombardier
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI

vendredi 31 octobre 2008

Petits retards possibles sur DSI 42

La CGT du livre ayant fait son oeuvre, le DSI n°42, à paraître en novembre, pourrait avoir un léger retard, les camions étant bloqués à la sortie des imprimeries. Par contre, on nous annonce qu'il n'y a pas de problème pour les DSI-T, les magazines ayant bien été livrés.

Strato-ton - Euronaval : ce à quoi vous avez échappé


Et bien nous voilà au dernier jour du salon. L'équipe a été absolument formidable : pour commencer à bien connaître le petit monde de la presse internationale de défense, peu sont capables de travailler à un tel rythme sur autant de publications différentes et en terminant... par trois quotidiens. D'où la réaction de notre vieil ami Sami, de MSI (la revue de défense turque), qui voyait en nous l'incarnation d'un certain discours présidentiel demandant aux Français de travailler plus pour gagner plus ;o)

Mais vous avez également échappé au pire : Stéphane Ferrard essayant les WC de Zodiac (il est resté très prude), moi m'installant dans un siège de commandant ou me disant que je terminerait bien mon petit dernier dans le NH90 au statique, Véronique se faisant son jogging quotidien entre le commissariat du salon et la rédaction histoire de voir si une certaine grève n'avait pas empêché les Dailies d'arriver, Jean-Louis "la fourmi" Promé tentant d'écrire un article en s'enfilant un sandwiche et remarquant qu'il n'avait pas trois mains et Nathalie qui tentait de rester concentrée sous les assauts humoristiques de Stéphane.
Bref, une joyeuse équipe qui s'est bien marrée tout en rendant un travail pas très loin de la perfection (et pourtant, je suis exigeant). Pas mal de contacts intéressants aussi : entre les Suédois de Saab toujours prompts à monter une petite conférence de presse en vitesse, les Américains de Raytheon avec qui on peut parler stratégie durant des heures, ceux du Navy BMD (qui ont eu la mauvaise idée de refiler à Véronique un petit missile en mousse qui a atterri en plein milieu du cocktail des Chiliens d'Asmar, frôlant de peu nos amis danois toujours aussi stoïques), le salon a humainement été très riche.
Coup de chapeau aussi aux gars de chez Dassault, très concentrés avant un meeting important mais qui nous ont néanmoins briefé en détail sur le 2000MRA, à ceux de DCNS qui nous ont inondé d'infos, aux italiens de Fincantieri aussi motivés que chaleureux et à tous les autres qui nous ont accueillis... royalement. Sans oublier bien entendu la tout aussi joyeuse bande du GICAN et Sogena qui a organisé un salon absolument parfait, nous fournissant toujours avec grande célérité tout ce dont nous avions besoin.
Bon, et bien ce n'est pas tout ça, mais on ne vas pas tarder à plier bagages. Dès lundi, conférence à l'ERM sur "RMA et pensée stratégique" et, dans l'après-midi, des tournages : Doc Story prépare une suite de DVD pour la chaîne Planète et qui seront consacrés aux grands événements qui ont changé le monde. Et bien sûr la préparation du DSI de décembre. De quoi faire, on vous dit ! Bon, pour l'heure, End ops et sortez l'apéro !

jeudi 30 octobre 2008

Orizzonte : des Aster-15 pour la marine italienne

Les frégates Bergamini (FREMM) italiennes devaient disposer d'un système de défense aérienne SAAM-IT de MBDA et Selex Sistemi, qui sera apte au lancement de missiles Aster-15, mais elles seront finalement doté d'un nouveau système, le SAAM-ESD (Extended Self Defence).

Il offrira, selon l'industriel, une autoprotection étendue et impliquera une amélioration du système de combat, permettant d'utiliser des missiles Aster-15 et -30 de façon combinée, à un coût limité (en fait, des améliorations portées aux logiciels).

Cette évolution aura des conséquences directes : la "bulle" de défense aérienne des frégates sera étendue à 70 km.

Fincantieri : un ravitailleur de 27 500 t. pour la marine indienne

Fincantieri a annoncé au cours d'Euronaval la commande faite par la marine indienne pour la construction d'un ravitailleur. Traditionnellement, Delhio se tournait, pour ce type de bâtiments, vers la Russie ou les constructeurs locaux.

Construit en Ligurie, le nouveau bâtiment sera livré en 2010 et aura unee longueur de 175 m, 25 m de large, un tirant d'air de 19 m et aura un déplacement de 27 500 t.p.c. pour une vitesse maximale de 20 noeuds (2 diesels de 10 000 kW). Le bâtiment sera équipé d'une plateforme hélicoptères et pourra accueillir 248 personnes.

Fincantieri va également effectuer une modernisation des deux patrouilleurs Vosper de 450 t.p.c. que compte la marine kenyanne.

MBDA s’intéresse à un futur antinavire léger

Début 2009, une phase d’études et d’évaluation technologique franco-britannique de 27 mois devrait débuter à propos d’un successeur unique aux actuels missiles antinavires légers Sea Skua et AS-15TT. Désigné FASGW/ANL (Future Anti Ship Guided Weapon/Anti Navire Léger), ce projet piloté par MBDA est destiné à équiper, au mieux à partir de 2015, les Super Lynx, NFH-90 et, étrangement, au vu du chantier d’intégration que cela exigerait, les Panther. Le missile envisagé, d’une masse de 150 kg, serait doté d’un autodirecteur IR deux bandes. A en croire MBDA, la démarche présidant à ce programme viserait à pouvoir en réutiliser la plupart des composants sur d’autres programmes français et/ou britanniques de missiles.

Lancement de la construction du premier OPV 70

Raidco Marine va démarrer dans les prochaines semaines la construction de la première coque de son nouveau patrouilleur de 70 m OPV 70 (22 nœuds et 4 000 nautiques à 12 noeuds) de surveillance littorale. Pour l’heure, le chantier naval lorientais ne confirme pas avoir obtenu six commandes de la part de la marine marocaine. Il se contente d’indiquer en avoir enregistré moins de quatre. Les livraisons devraient débuter fin 2010 à la cadence d’un bâtiment par semestre.

Sopema maître des vibrations

Le groupe Sopema est un expert reconnu dans les domaines de la vibration, de la dynamique des structures, du climatique, de l’hydraulique et de la compatibilité électromagnétique.Ses laboratoires se sont spécialisés dans la mise en œuvre d’essais complexes simulant les conditions extrêmes d’utilisation des équipements.

Elbit présente le Silver Marlin

Le domaine des USV est particulièrement dynamique et Elbit n’échappe pas à la tendance, présentant notamment le Silver Marlin. Avec une longueur de 10,6 m pour une charge utile de 2,5 t. (masse totale de 6,5 tonnes) il est capable d’atteindre les 45 nœuds (grâce à deux moteurs diesel de 310 cv). Il dispose d’une distance franchissable de 500 nautiques et une endurance de 24 à 36 heures. D’une conception modulaire, il peut être équipé de liaisons de données LOS (d’une portée pouvant aller jusqu’à 45 km) et d’une liaison par satellites. En plus de charges électro-optiques (caméras, systèmes IR), il peut également être doté de systèmes cinétiques, tels que des mitrailleuses ou des canons téléopérés, sa masse lui permettant l’embarquement d’une palette plus large de systèmes que d’autres USV.

ESAX-2A, balise acoustique pour la localisation d’aéronefs coulés

Réalisée par Thales Safare, l’ESAX-2A permet la détection et la localisation d’aéronefs immergés suite à un accident. Elle se déclenche automatiquement à une immersion de 3 mètres. Cette balise peut être localisée par un téléphone sous-marin tel que le TUUM-4, un intercepteur sonar tel le VELOX-M7, ou tout type de localisation travaillant sur les fréquences OTAN. C’est elle qui a permis de repérer l’épave du Super Etendard Modernisé crashé en mer le 1er octobre 2008 après une collision avec un autre appareil du même type.

Drones automatisés : une première mondiale pour DCNS et Schiebel

C’est début octobre que les équipes de DCNS ont réalisé une première mondiale à bord de la frégate ASM Montcalm, lorsqu’un drone Schiebel Camcopter S-100 a réalisé un appontage entièrement automatisé. L’opération, pour le moins délicate et que l’on pensait réservée à des mers d’huile et par temps clair, a été rendue possible par la mise au point du dispositif SADA (Système d’Appontage et de Décollage Automatique). Bien plus précis que le GPS, il permet de guider le drone avec une précision de 30 cm et ce, jusqu’à un état de mer de niveau 5. Cette première ouvre des possibilités tactiques importantes, en rendant possible une utilisation d’hélidrones depuis des bâtiments de combat 24 heures sur 24, de jour comme de nuit et y compris lorsque les conditions météo ne sont pas favorables.

SeaRAM to sail with LCS

In response to the requirement for a low-cost, self-contained defense system capable of defeating evolving anti-ship missile threat, Raytheon developed SeaRAM ship self defense system. SeaRAM replaces the Phalanx 20-millimeter cannon with an eleven-round launch guide for the RAM missile. The combination of the highly capable Phalanx sensor suite and the deadly effectiveness of the RAM missile has been tested in sea trials aboard the Royal Navy’s HMS York and in launches at the US Navy’s China Lake, California, facility. The SeaRAM has been selected to protect the sailors and Marines who will be assigned to the USS Independence, the USN’s littoral combat ship.

Phalanx upgrades

Originally developed to defeat anti-ship cruise missiles, Phalanx has evolved to meet the changing threat. Today’s Block 1B is the only tested and proven system capable of defeating the surface, air and changing littoral threats. Phalanx 1B encompasses the range of actions required to assure success and shape the battlespace for naval, joint, and combined forces. Phalanx is the complete detect, identify, control, engage and destroy weapon system employed by 24 international fleets.

La bonne attitude avec le Mk.31

La firme britannique Teledyne TSS veut offrir aux navires militaires, avec sa nouvelle centrale inertielle laser Mk.31, une précision extrême en matière de détermination de leur position, de leur cap, de leur attitude et de la houle. Et ceci en temps réel. De quoi participer à l’amélioration de l’efficacité des systèmes de stabilisation de ces bâtiments et de la précision de leurs tirs. Teledyne TSS vise à la fois le marché du remplacement des classiques systèmes mécaniques de référence d’attitude et de positionnement (AHRS) existant à bord des navires anciens et celui de l’installation en première monte sur ceux en construction.

Les hommes à la mer ne le seront plus

Escape International présente sur le salon une série de solutions de sauvetages simples et pratiques. AirTEP (Airborne Tactical Extraction Platform) est destiné aux forces spéciales. Nacelle dépliable transportée sous élingue par un hélicoptère, il peut transporter jusque 10 personnes et ne nécessite que 2 inspections en 15 ans. Le système permet ainsi l’extraction d’une force ou d’un groupe d’otages en toute sécurité. Narwal répond au même principe, cette fois pour les opérations Search And Rescue à la mer, depuis des hélicoptères. Flottante, elle n’affecte pas les performances de vol de l’appareil.

Dans les domaines de la sécurité et de la sûreté, le Squid est destiné aux navires marchands et est mis à la mer via une grue. Il permet d’embarquer 10 personnes. Peu encombrante, elle ne nécessite pas d’entretien et a une durée de vie de 20 ans. Le CIVIS est sa version destinée à être utilisée depuis un hélicoptère. D’une masse de 52,6 kg, elle nécessite 2 révisions par période de 15 ans et peut emporter 10 personnes ou 1 500 kg. PORTSy est destiné au transfert de personnel depuis les plateformes offshore. D’une masse de moins de 53 kg, elle permet de transférer en toute sécurité jusque 15 personnes ou 1 500 kg, de jour comme de nuit.

Opérations amphibies : CNIM voit les choses en grand

Outre le LCAT déjà présenté, CNIM présentait les MPC et MPV, utilisant tous deux le même concept de changement de forme. Le premier, le Multipurpose Patrol Craft, a des dimensions similaires à celles du LCAT. Mais, plus haut, il n’est pas destiné à être enradié. La firme a voulu, là, conceptualiser un engin plus autonome jouant le rôle d’un petit LST.

Le second, le Multipurpose Projection Vessel est un bâtiment de débarquement plus grand, doté d’une plateforme pour hélicoptères et capable notamment de lancer des forces spéciales tout en mettant en œuvre, par exemple, un sonar. Le MPV, qui peut être armé, constitue ainsi une réponse aux opérations littorales et aux dangers qui leurs sont propres.

Le Daily n°3 est disponible !

Le dernier de nos Show Dailies est à présent distribué sur le salon. L'occasion pour nous de le mettre en ligne. Feu d'artifice final donc pour notre strato-ton !

mercredi 29 octobre 2008

Le PA2 frappé car difficilement exportable ?

La priorité des priorités va, pour le gouvernement français, au maintien de ses quatre SNLE et des six SNA, ainsi qu’à celui des compétences associées, donc à la poursuite du programme Barracuda. Pour le reste, les contraintes budgétaires ne permettent pas à la France de commander simultanément les frégates FREMM et le porte-avions PA2. Une fois intégré ce constat, la décision prise au niveau politique de reporter l’éventuelle commande du PA2 afin de ne pas amputer davantage le programme FREMM s’avère, sur un plan industriel, assez logique. Si les activités FREMM et PA2 se révèlent très proches en terme d’heures de travail, commercialement parlant, à en croire Jean-Marie Poimboeuf, président du GICAN, le choix en faveur des FREMM se justifie : « on exportera plus facilement des frégates FREMM qu’un porte-avions de type PA2 ! » Une affirmation toute de bon sens.

Le McArthur de Blackwater dans le Golfe d’Aden

La firme privée de sécurité Blackwater, qui entretient en Irak de nombreux personnels armés, annonce se tenir prête à assister, à leur demande, les bâtiments de pêche hauturiers qui, dans le golfe d’Aden, font face à la menace croissante de la piraterie. Pour ce faire, la société a décidé d’expédier sur place son propre navire de soutien, le McArthur. Construit en 1966 comme navire de recherche, le McArthur, long de 46,6 m, a été racheté et reconfiguré en 2006 par Blackwater pour se muer en navire de soutien pour des actions de sécurité. Il emporte un hélicoptère. Une présence qui ne va pas sans soulever nombre de problèmes, notamment juridiques.

CMN doit relever des défis

C’est en mars ou avril prochain que la première des six corvettes Baynunah vendues aux EAU devrait être mise à l’eau à Cherbourg. Les cinq autres seront produites aux EAU par le chantier naval local partenaire ADSB. Les coques N°2 et 3 y sont déjà en cours de fabrication. Le prochain défi va consister, désormais, pour Celex, filiale de Finmeccanica, à intégrer, dans les délais impartis, le système d’armes. Outre les nombreux armements embarqués (un canon de 76 mm, deux de 27 mm, huit Exocet MM 40 Block 3, des ESSM et un RAM), les Baynunah disposent d’un ambitieux système de guerre électronique complexe à intégrer sur un bâtiment d’aussi petite taille.

CMN travaille aussi, actuellement, sur une étude papier, financée par un possible client export, concernant une corvette furtive de 600 tonnes (projet dérivé de la BR62S). Pour ce faire, CMN s’appuie sur les compétences en matière de furtivité de nombreuses PME françaises déjà fort concernées par les FREMM et Horizon. Tout l’armement missile (8 Mica VL en puits verticaux à l’avant, 4 Exocet placés dans les sabords avec trappe escamotable, lance-leurres Silena à l’avant) et la tourelle canon de 57 mm bénéficient d’un traitement de choc en matière de furtivité. Enfin côté français, CMN mise encore sur le nécessaire remplacement, probablement pas avant 2014, du parc des P400 et des divers types de patrouilleurs positionnés outre-mer. Le besoin porterait sur une vingtaine de bâtiments.

CMN entend proposer une variante améliorée de sa Vigilante 1400 (6 000 nautiques à 12 nœuds ; 25 nœuds en vitesse de pointe) avec une plate-forme et un hangar adaptés à la mise en œuvre – avec grille d’appontage mais sans système de manutention - d’un hélicoptère de la classe du Dauphin. Il est prévu de pouvoir mettre à l’eau les deux RIB latéraux par des mers de force 6.
JLP

TKMS : de nouvelles MEKO

Afin de combler le vide existant dans sa gamme entre les patrouilleurs côtiers et les frégates F125, TKMS propose désormais les deux frégates légères de la nouvelle gamme Meko D ; toutes deux offrent un large éventail de choix en matière de propulsion : CODOG, CODAG, CODLAG ou CODAG-WARP.

La D 500 (134,3 m de long et 5 000 t. de déplacement, 125 membres d’équipage, vitesse de 31 nœuds, 4 000 nautiques à 18 nœuds) se veut antiaérienne. La D 600 (141,4 m de long, 6 500 t., équipage de 190 personnes, 30 nœuds, 5 500 nautiques à 18 nœuds) mise sur un armement plus large et sur une meilleure protection.

Atlas et le Sea Fox

Partie intégrante d’Atlas Elektronik GmbH, Atlas UV possède une longue expérience en matière de robots sous-marins dédiés à la lutte anti-mines et a développé la notion de famille à travers ses drones SeaFox de reconnaissance et d’identification, Ses Sea Wolf pour la destruction ses SeaOtter dont le Mk IID pour les grandes profondeurs. Stand C 27

L’Ifremer reçoit l’Haliotis

L’Ifremer aligne depuis quelques jours un quatrième navire côtier. Baptisée Haliotis, cette modeste vedette de 10,32 m de long construite par le chantier naval Piriou est destinée à la cartographie des fonds littoraux (de 1 à 15 m). Une capacité qui manquait à l’Ifremer. Reste qu’il a fallu assurer à son commandant une formation spéciale de…chauffeur routier/grutier ! En effet, il lui revient de piloter le camion transportant la vedette en question.

Alliance Fincantieri/Shiprepair NSL UK pour le MARS

Cette alliance permettra à Fincantieri de participer au projet britanniques MARS pour 6 bâtiments de ravitaillement destinées à la Royal Navy. Dans cette compétition internationale Fincantieri avait été « short listed ».

Embrayages hydrauliques...

Le problème, avec les navires rapides, c’est le ralenti et la manoeuvrabilité à basse vitesse. La firme américaine Twin Disc propose désormais, avec son embrayage hydraulique séquencé à pilotage électronique Quick Shift, « LA » solution pour obtenir sur l’hélice de surface des navires rapides des vitesses de rotation dix fois plus lentes, au ralenti, qu’avec les autres types de transmissions. Ce système est en service en France sur le navire pilote La Couronnée IV de Saint-Nazaire et sur les vedettes de la Gendarmerie ; en Inde, les vedettes de 20 m récemment commandées pour les Gardes-côtes et produites à Bahrein (à livrer en 2009) seront équipées du Quick Shift.
JLP

VAMPIR pour l'Australie

Sagem Défense Sécurité (Groupe SAFRAN) vient de signer avec BAE Systems Australia un contrat portant sur la fourniture de systèmes infrarouges VAMPIRE NG. Ils permettent d’exploiter « de manière optimale » les senseurs infrarouges gyrostabilisés de 3ème génération. VAMPIRE NG équipera les futurs porte-hélicoptères australiens.
VS.

UUV : le Simba d'ECA

ECA a lancé sur fonds propres, sous la désignation Simba 45, les études de conception papier d’un bâtiment de 250 tonnes et d’une autonomie à la mer de 10 jours proposé au choix en version de recherche hydrographique/océanique ou de guerre des mines. C’est la coque du projet de patrouilleur 45 m de Raidco Marine (OPV 45) qui lui sert de base. Il offre une signature magnétique réduite, un positionnement dynamique (acoustique et par écho-sonde) et un mode de motorisation silencieux (électrique) en sus de la motorisation Diesel. Il pourra emporter à l’arrière un drone naval de surface Inspector de surveillance des mers ou de détection sous-marine, des drones navals K-STER de destruction des mines, un robot H300 d’intervention sous-marine et un robot Alister de détection des mines ou de recherches hydrographiques. L’objectif que s’est fixé ECA consiste à diviser par trois, par rapport à des bâtiments similaires, le prix d’acquisition et d’un même facteur les coûts d’exploitation, notamment en limitant l’équipage à 20 personnes (plongeurs compris). Des contacts ont déjà été noués avec un pays moyen-oriental et un autre d’Asie du sud-est. La marine française s’intéresse au Simba 45 pour assurer, à l’horizon 2018, le remplacement de ses actuels treize chasseurs de mines tripartites.

Le Daily n°2 est disponible !

Le second de nos Dailies est à présent accessible en ligne.

mardi 28 octobre 2008

Euronaval Show Daily 1 est disponible !

Le premier de nos trois Show Dailies est à présent disponible intégralement et gratuitement. A lire ici !

En direct d'Euronaval

Euronaval 2008 réserve quelques nouveautés de choix mais pas nécessairement au niveau des matériels majeurs. Si TKMS propose un design de LHD assez intéressant et que DCNS propose ses concepts de frégate FM400, le redesign de ses Gowind et les sous-marins SMX-22 et -23, les surprises sont ailleurs.

D'abord, au niveau de l'armement : Rheinmetall propose le missile de croisière Delilah de l'israélien IMI en version lancée d'hélicoptère, ce qui semble correspondre à une demande de la marine allemande. D'autres propositions touchent au redisgn du canon de 76 mm Super Rapid. Ensuite, dans les propositions américaines de frégates et corvettes "recyclant" les NSC (National Security Cutter) et autres LCS. A suivre !

vendredi 24 octobre 2008

Euronaval : des nouveautés décoiffantes

Lutte anti-piraterie, sous-marin SMX-24 et Andrasta, SeaRAM, évolution des Gowind, questions environnementales, frégate FM400... les nouveautés ne manqueront pas durant Euronaval. Rien que pour l'heure, la rédaction en a dénombré une bonne quinzaine, sans compter des évolutions majeures dans le cadre de plusieurs grands programmes.

Suivez ces évolutions en direct du salon avec les Show Dailies officiels, rédigés et préparés par la rédaction de DSI, de même qu'avec notre dispositif éditorial spécifique : le DSI d'octobre, le DSI-T n°13 de septembre-octobre et notre dernier hors-série, en kiosque dès lundi prochain. Plus techniques, plus denses et plus vivants que ceux de la génération précédente, ils sont aussi intégralement bilingue.

DSI 42, le sommaire


DSI n°42 – novembre 2008 - dans les kiosques dès le 3 novembre
Le sommaire
Editorial
Agenda, carnet, nominations

Les contrats du mois - Veilles contre-terroristes - Veilles stratégiques : les 164 faits qui ont marqué l’actualité stratégique du mois

La chronique de Carl von C. : Recevoir la famille, c’est tout un art

Actualité

« Afghanistan : une autre stratégie est-elle possible ? »
Entretien avec Étienne de Durand, directeur du Centre des études de sécurité de l’IFRI (Institut Français des Relations Internationales)

« Afghanistan : quelles leçons de l’Irak ? »
Entretien avec Michel Goya, colonel, auteur de Irak. Les armées du chaos, Economica, Coll. « Stratégies et Doctrines », Paris, 2008

« Afghanistan : toujours pas assez de troupes »
Entretien avec à l’ambassadeur James Dobbins, Directeur de l’International Security and Defense Policy Center, National Security Research Division de la RAND Corporation, ancien assistant secrétaire d’État pour l’Europe et premier envoyé spécial de l’Administration Bush en Afghanistan.

Carte : L’ISAF en Afghanistan

Loi de finances 2009. Un budget sous la loupe
Par la rédaction

Géorgie : les sept questions du siècle
Par Carl von C., chroniqueur

Stratégie

Un concept pour l’armée de l’Air
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI

Le Concept de l’armée de l’Air, une vision ouverte
Entretien avec le colonel Jean-Christophe Noel, rédacteur du Concept de l’armée de l’Air

Armées

L’Australian Army au défi des conflits hybrides. Les Aussies se transforment !
Par Jean-Jacques Mercier, expert en systèmes d’armes

Tableau de bord : l’Australian Army
Par Philippe Langloit, chargé de recherche au CAPRI

Unités

La Légion étrangère. Un système d’hommes
Par Véronique Sartini, journaliste

Encadré : L’identité déclarée

« Les légionnaires sont demandeurs de théâtres durs »
Entretien avec le général Louis Pichot de Champfleury, commandant la Légion étrangère

Encadré : Les régiments de la Légion

Carte : Les unités de la Légion en France

Encadré : Le code d’honneur du légionnaire

Technologie & Armement

Le Close Air Support, défi des forces aériennes modernes
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI

Le Sukhoi 25 Frogfoot. Le Close Air Support vu de Russie
Par Stéphane Ferrard, journaliste spécialiste des questions de défense

L’A-10 Warthog : l’avion dont l’USAF n’a jamais voulu !
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense

CAS : quel armement ?
Par Jean-Jacques Mercier, expert en systèmes d’armes et Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI

Fiches techniques

Sukhoi Su-24 Fencer/ Les versions du Su-24

Frégates Type-54 et Type-054A/classes Jiangkai I et II/ Des Jiangwei aux Jiangkai, les dilemmes de la flotte chinoise de frégates

IMI Merkava IV/ Le Merkava, produit de la culture stratégique israélienne

Critiques de lecture

De la guerre ? Clausewitz et la pensée stratégique contemporaine, sous la direction de Laure Bardiès et Martin Motte

Clausewitz en France. Deux siècles de réflexion sur la guerre 1807-2007 de Benoît Durieux

Irak, les armées du chaos de Michel Goya

RAMSES 2009. Turbulences économiques et géopolitique planétaire, sous la direction de Thierry de Montbrial et Philippe Moreau Desfarges

Parameters, Vol. XXXVIII, n°2, Summer 2008.

Naval War College Review, Vol.61, n°3, Summer 2008

FT-02. Tactique générale de l’armée de Terre

jeudi 23 octobre 2008

Une petite nouvelle qui en dit long...

Sur les capacités de certains pirates en mer d'Aden. Ainsi, selon la DICOD, 9 pirates somaliens ont été remis aux autorités somaliennes le 23/10. Ils ont été interceptés par un bâtiment de la Marine nationale au large du golfe d’Aden, dans les eaux internationales à 100 milles nautiques (env. 185 km) des côtes, lors d’une visite de contrôle. A bord de leurs deux embarcations ont été découverts de l’armement individuel et antichar ainsi que du matériel d’abordage.

mercredi 22 octobre 2008

Ca y est, on l'a fait

Et voilà, 384/384, l'édito du DSI-T 14 est rendu, le strato-ton est terminé.

Reste, bien entendu, les traditionnelles relectures puis, bien évidemment, Euronaval et ses 72 pages de Dailies, dont 41 sont prêtes.

L'occasion pour moi de donner un (très) grand coup de chapeau à l'exceptionnel professionnalisme de toute l'équipe, qui a magnifiquement tenu, malgré le stress et les difficultés inhérentes à un quadruple bouclage sur 6 semaines.

Bon, c'est pas tout ça, mais DSI 43 attend, tout de même ;o)

mardi 21 octobre 2008

Suivez Euronaval avec nous !

D'ici une petite semaine maintenant, le premier Daily d'Euronaval sera déjà distribué. Quotidiens distribués gratuitement sur le salon, ils permettent d'en suivre l'actualité : sur un événement tel qu'Euronaval, les stands ne sont pas tout. Plusieurs conférences, des déclarations et une foultitude d'événements se déroulent en permanence. Notre équipe, qui disposera d'une rédaction intégrée sur place, va les couvrir.

A nous de les relayer dans une formule plus complète que par le passé. Non seulement les Dailies seront intégralement bilingues FR/EN mais, de plus, ils seront également plus techniques. Et, last but not least, ils seront également accessibles par le web, de telle sorte à ce que ceux qui ne pourront pas passer puissent rester au courant. A suivre donc, tout prochainement !

lundi 20 octobre 2008

DSI 42 en preview

Suite (et presque fin) du Strato-ton, voici le DSI 42, disponible chez les libraires et kiosquiers dès le 3 novembre. Avec, si vous jetez un oeil sur la couverture, quelques sujets bien intéressants : un dossier consacré à la Légion étrangère, un spécial "CAS" (avec des articles sur l'A-10, le Su-25, l'emploi des drones armés et les débats autour de la question des munitions), un autre au Concept de l'armée de l'Air et, last but not least, une partie "actualité" consacrée à l'Afghanistan.

Nous avons voulu revenir sur la problématique de la stratégie qui y est appliquée. Ce qui nous a valu l'honneur de notamment recevoir James Dobbins, qui a non seulement été sous-secrétaire d'Etat américain mais qui a également été le premier émissaire de l'Administration US en Afghanistan, en 2001. Autrement dit, du solide : ce n'est pas parce que l'on est surchargé qu'il faut bâcler les choses !

DSI Hors-Série n°4 : le sommaire !


DSI Hors-Série n°4, novembre-décembre 2008
Disponible en kiosque dès le 27 octobre

(3) Éditorial

Nouveaux horizons

(8-11) Piraterie, Livre blanc, surprise stratégique. Une actualité navale chargée
Entretien avec Hervé Coutau-Bégarie

(12-15) 50 ans d’opérations navales
Par Joseph Henrotin

(16-20) Porte-avions et grands bâtiments amphibies, capital-ships des marines modernes
Par Joseph Henrotin

(22-24) L’Europe, la sécurité et la mer
Par André Dumoulin

(26-29) Le point sur l’action de l’Etat en mer
Entretien avec le vice-amiral d’escadre Jean Tandonnet

(30-33) La gendarmerie maritime et la protection des eaux françaises
Entretien avec le colonel Georges Strub

Nouvelles stratégies

(36-39) La Marine nationale. Trente ans d’évolutions (1978- 2008)
Par Stéphane Ferrard

(40-42) Guerre des mines : vers l’abandon de la voie française ?
Par Joseph Henrotin

(44-46) Pacifique sud : la France, puissance inattendue du 21e siècle
Par Clémence Mallatrait

(47) Marine australienne : le tournant de la puissance
Par Jean-Jacques Mercier

(48-49) Quels défis pour l’US Navy ?
Entretien avec l’amiral Gary Roughead, Chief of Naval Operations de l’US Navy

(50-54) Où va la stratégie maritime américaine ?
Par Alain de Neve

(56-57) La marine italienne, une force d’avant-garde
Entretien avec l’amiral Paolo La Rosa, chef d’état-major de la marine italienne

(58-60) La Marina militare au 21e siècle : la méditerranée et plus encore
Par Philippe Langloit
(61-62) L’Inde face à sa sécurité maritime
Entretien avec Rahul Roy-Chaudhury

(64-67) La marine russe par ses bâtiments : une force déliquescente
Par Joseph Henrotin et Philippe Langloit

(68-71) Stratégie chinoise d’interdiction de l’espace maritime
Par Bernard D. Cole

(72) Marine sud-coréenne : l’arsenal d’un dragon
Par Jean-Jacques Mercier

(73) JMSDF : le soleil se lève sur la mer
Par Jean-Jacques Mercier

Nouvelles armes

(78-79) Du non létal au laser, vers une nouvelle révolution dans l’armement naval ?
Par Joseph Henrotin

(80-83) Menace sous les mers. Les torpilles plus redoutables que jamais
Par Stéphane Ferrard

(84-87) Missiles antinavires, surface-surface : état des lieux
Par Jean-Jacques Mercier

(88-90) Frapper la terre, la prolifération des missiles de croisière navals d’attaque terrestre
Par Philippe Langloit

(92-95) Opérations littorales : cultures, approches et options
Par Joseph Henrotin et Philippe Langloit

(96-98) Bibliothèque stratégique

vendredi 17 octobre 2008

Le programme ARH-70 Arapaho annulé

Après l’annulation du très futuriste RAH-66 Comanche, c’est l’ARH-70/ARH-70 Arapaho – utilisant pourtant une cellule éprouvée (Bell 407) – qui a été annulé, ses budgets étant tout bonnement évacués du budget de défense américain pour 2009.

L’Armed Reconnaissance Helicopter de Bell, qui devait remplacer les OH-58 Kiowa en service depuis les années 1980 a été victime de ses surcoûts : initialement, son développement devait coûter 359 millions de dollars pour un coût unitaire de 8,56 millions, des sommes passées à respectivement 942 et 14,48 millions de dollars.

A ces surcoûts s’ajoutaient 4 ans de délais : devant entrer en service en 2009, il allait finalement l’être en 2013. Selon le directeur des opérations de l’US Army, une nouvelle compétition va être lancée afin de se doter d’un type de machine extrêmement sollicité dans les opérations irakiennes et afghanes.

jeudi 16 octobre 2008

DSI Hors-Série n°4 est sur les rotatives

L'une des conséquences directes du Strato-ton engagé par la rédaction est ce Hors-Série de DSI, 4ème du nom. Consacré aux questions navales, il réserve de vraies exclusivités - les interviews, par exemple, des chefs d'état-major des marines américaine et italienne - et quelques solides articles. Vous saurez tout de la guerre des mines, de l'évolution des torpilles ou de l'évolution de la marine russe.

A lire dès le 27 octobre !

Jean-Louis Promé nous rejoint

"Strato-ton" oblige, ce blog n'a guère été mis à jour ces derniers temps. Aussi, c'est avec un peu de retard que j'ai le plaisir de vous annoncer que Jean-Louis Promé a rejoint nos rangs il y a une petite semaine. Auteur de la première heure du DSI, il a participé à chacun de ses numéros en tant que pigiste.

Auteur prolixe, il a une connaissance très profonde des questions techniques et militaires et une plume particulièrement agréable à lire autant que précise. C'est, je pense - mais c'est un avis personnel - l'un des meilleurs journalistes de défense français. Désormais, il prend en main les Hors-Série de DSI... je pense pour le plus grand plaisir de nos lecteurs !

mercredi 15 octobre 2008

La LPM 2009-2014 est prête

La Loi de Programmation Militaire 2009-2014, première de celle constituant la translation concrète des principes arrêtés dans le nouveau Livre blanc, a été adoptée vendredi en Conseil de défense à l'Elysée.

La loi doit être formellement adoptée lors du Conseil des ministres du 29 octobre pour être "déposée au Parlement dans la foulée (...) L'objectif est qu'elle puisse être connue des parlementaires avant l'examen du premier budget triennal de la Défense par l'Assemblée nationale, prévu le 7 novembre", a indiqué Cécile Fontaine, spécialiste "défense" à l'Elysée.

Son vote ne devrait néanmoins pas intervenir avant début 2009.

lundi 13 octobre 2008

Colloque Quelle politique de sécurité et de défense pour l'Europe ? Les enjeux de la présidence française de l'UE

Le Club Participation & Progrès, en collaboration avec le RMES et l’Ecole Royale Militaire organise, le 20 octobre prochain, un colloque sur le thème "Quelle politique de sécurité et de défense pour l'Europe ? Les enjeux de la présidence française de l'UE". L’événement se tiendra au Centre de Conférence de l’Ecole Royale Militaire (entrée par la rue Hobbema à 1000 Bruxelles) entre 09.00 et 18.00.

La participation est gratuite mais une inscription préalable est obligatoire. Durant cette journée, plusieurs membres du RMES s’exprimeront sur la thématique: André Dumoulin, Alain De Neve et moi-même. Vous pouvez consulter le programme en cliquant ici. Un bulletin d’inscription peut être obtenu en cliquant sur ce lien.

Pour tout renseignement complémentaire (et pour réserver), prière d’adresser un message à Club.Participation-Progres@wanadoo.fr.

mercredi 8 octobre 2008

Clausewitz, toujours



Laure BARIES et Martin MOTTE (Dir). De la guerre ? Clausewitz et la pensée stratégique contemporaine, Coll. « Bibliothèque stratégique », Economica, Paris, 515 p.

Certains livres sont importants et d’autres très importants et celui-ci fait manifestement partie de la seconde catégorie. Représentant les actes du colloque de Coëtquidan d’octobre 2007, l’ouvrage présente une foule de contributions mettant en lumière toute l’actualité de Clausewitz.

On y trouvera ainsi des chapitres sur la pénétration de Clausewitz en France et aux Etats-Unis mais aussi sur l’utilité de sa pensée face à la guerre totale, au fait nucléaire ou au fait technologique. Si la guerre absolue y prend une part importante – le débat ne manquant pas d’être recadré à sa juste mesure, la guerre étant devenue « à but absolue », délaissant la « mobilisation absolue » - les thématiques plus orientées sur l’action ne sont pas oubliées.

C’est le cas des contributions portant sur la guerre révolutionnaire, la petite guerre ou son actualité dans le conflit irakien. Chaque texte est suivi de la retranscription des débats et des interactions ayant eu lieu avec la salle. Aussi, malgré le nombre des intervenants, le propos ne manque pas d’être clair et de laisser aux deux derniers contributeurs – Vincent Desportes et Hervé Coutau-Bégarie – montrer avec brio l’adaptation fondamentale du Prussien aux défis stratégiques du 21ème siècle.

A cet égard, l’ouvrage est non seulement indispensable mais marquera aussi de son empreinte, incontestablement, les études clausewitziennes, comme les ouvrages de Howard ou Paret avaient pu le faire en leur temps.