jeudi 25 juin 2009

Drones : des solutions hybrides ?

La bestiole en photo (copyright : US Navy) n'est pas un MH-6 Little Bird, comme elle pourrait le laisser croire, mais sa version "Drone", testée par l'US Navy depuis un petit temps (500 heures de vol au compteur, 1er vol en juillet 06). L'appareil a deux particularités :

- Premièrement, il utilise la cellule pour le moins éprouvée du Cayuse.
- Deuxièmement, il est "dronisable". Bien que pouvant voler seul comme un grand, il peut aussi être piloté, comme le Cayuse d'origine - un avantage pour le vol dans les espaces aériens civils.

Boeing, qui est maître d'oeuvre, précise que l'engin peut être utilisé pour toute une série de fonctions : ISR mais aussi évacuation médicale (d'où les deux conteneurs visibles sur la photo) et peut emporter environ 150 kg de charge utile. Un UAV "bon à tout faire" donc.

Ce qui m'interpelle dans ce programme, c'est sa relative simplicité. S'il faut prendre garde aux inflations de coûts (Boeing est doué pour la question et l'appareil a quelques petits raffinement, comme une capacité ATOL), ce qui m'intéresse ce sont les développements qui peuvent en résulter. En l'occurrence, Boeing et les forces spéciales ont une idée derrière la tête : l'A/MH-6X, avec une charge utile, cette fois, d'1,5 tonnes. Cette tendance à la dronisation d'appareils pilotés n'était pas nécessairement très visible au dernier Bourget mais, par contre, la multiplication des charges ISR sur des appareils de transport légers (TBM-700, King Air et autres appareils Diamond), oui.

On y reviendra dans le prochain DSI-T. Mais la question qui me turlupine, c'est de savoir si les drones MALE ou "quasi-MALE" (comme le modèle turc exposé ou le Hunter, par exemple*) ne sont pas en train de se faire dépasser à la fois par le haut (un Talarion/Advanced UAV qui me sembait aussi costaud qu'un RQ-4) ou par des plateformes beaucoup plus simples, pilotées et ayant plus souvent une charge utile supérieure, avec une endurance parfois étonnante.

* Je sais, je sais : le Hunter n'est pas un MALE. Mais son endurance (jusque 12 heures) est très raisonnable comparativement aux durées moyennes de vol des MALE US en Afghanistan ou en Irak...

1 commentaire:

tomate a dit…

Je ne serais pas étonné que l'on retrouve, bientôt, au sein des armées, des Aéronefs dronisés, pour le transport de proximité ( transport final ou d'approche).
Egalement, une version modulaire et particulièrement polyvalente d'aéronefs de contre insurrection ( Type EMBRAER Super tucano).