lundi 23 février 2009

Défense en France, l'Ifop fait le point

L’Ifop a réalisé en juillet dernier un sondage pour le moins interpellant sur le rapport qu’on les Français à leur défense, 7 ans après la fin du service national obligatoire. Et l’étude montre des résultats intéressants. Ainsi les personnes interrogées restent attachées à une dispersion des unités sur le territoire et maintiennent un lien fort à la notion de « ville de garnison » : 66 % se montrent hostiles à la refonte de la carte militaire, alors que 33 % soutiennent un regroupement des unités dans de plus grosses garnisons afin de réduire les coûts de fonctionnement.

Le service national, quant à lui, fait 75 % de nostalgiques dans la classe d’âge des 65 ans et plus, environ 2/3 des 35-49 ans le regrettant. Dans la classe des 25-34 ans, qui, en majorité, n’ont pas eu à l’effectuer, 49 % regrettent sa disparition. Chez les plus jeunes (18-24 ans), 28 % font de même.

Du point de vue des moyens cette fois, l’Ifop indique que 34 % des personnes interrogées estiment que le budget de défense est trop élevé (44 % pour les sympathisants de gauche, 21 % pour ceux de droite). Pour 41 % des répondants, le budget est adapté, tandis que 22 % estiment qu’il est insuffisant.

Du point de vue de la mission la plus prioritaire pour les forces armées, la défense du territoire national recueille 47 % des avis, la « stabilisation de certaines régions du monde » recueillant 38 % des préférences. Pour 50 % des personnes interrogées, la menace terroristes contre la France est « élevée » (64 % en octobre 2001).

Le « terrorisme international » est considéré par 66 % des personnes interrogées comme « le principal adversaire de la France dans le monde ». L’islamisme est cité à 45 %, soit 11 % de plus qu’en 2002. La prolifération nucléaire est qualifiée de menace pour 32 % des répondants.

Dans la hiérarchie des Etats, l’Ifop constate une nette progression de la Chine, considérée comme une menace par 28 % des personnes interrogée (contre 10 % en 2002), tandis que les Etats-Unis ne sont plus considérés comme une menace que par 14 % des répondants (contre… rien moins que 31 % en 2002). La Russie est quand à elle perçue comme une menace par 4 % des personnes interrogées.

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