lundi 25 février 2008

Le chiffre du jour...

Est "600 millions (USD)". C'est le coût "seaworthy" d'un LCS-1 (classe Freedom). Il comprend la construction du bâtiment et une partie de son électronique et certains matériels achetés par ailleurs par le gouvernement.

Il ne comprend pas la R&D ni les modules de missions, estimés à 100 millions/pièce.

Avouez tout de même que ça fait fort de café pour une frégate légère qui, sans ses modules, ne dispose d'aucune capacité de combat autre que l'autodéfense...

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Ils n'avaient qu'à acheter des corvettes furtives Visby ou des corvettes Gowind 200 DCNS. Ils auraient eu leurs bâtiments de combat littoral pour bien moins cher.

Welf a dit…

D’autant plus dommage que le produit final est bien éloigné du « streetfighter » cher à Huges, et défendu au début du projet.

Et ce alors que l’US Navy aurait plutôt besoin de frégates de surveillance bon marché pour des opérations de présence de longue durée dans des environnements de basse intensité.

A cela s’ajoute la gabegie dans la construction navale US, l’absence de modèle de coût sérieux disponible et les prises d’otage menées par les industriels qui réévaluent sans cesse le coût des programmes et menacent de déposer le bilan si le chèque ne suit pas.

Est-ce bien le pays de Kaiser et Demming, de l’optimisation et du system Engineering ???

Anonyme a dit…

Einsenhower le mythique Président mettait en son temps la Nation État-Unienne en garde contre son propre appareil "militaro-industriel" et il connaissait bien son pays.Force est de constater que cela s'est bonifié depuis. Ceci dit, et toute proportion gardée bien évidemment, nous connaissons bien aussi ces dérives budgétaires mal évaluées ...parfois sciemment. partout ou vit une industrie de l'armement. pour exemple, ne parlait-on pas ici du coût du canon de 90mm et de son porteur. Les exemples foisonnent partout !

Athéna et moi... a dit…

Bonsoir tout le monde,


Effectivement, nous sommes tous, un jour ou l'autre tombés dans le panneau ! De ce point de vue, je rassure le dernier interlocuteur, je ne suis certainement pas anti-américain.

D'accord avec Philippe, mais avec une préférence pour la Gowind la plus lourde. La Visby est un bon navire mais aux capacités expéditionnaires limitées (autonomie) et... un peu léger.

Tout à fait, Welf. D'ailleurs, le gros "buzz" pour l'heure, c'est le rapprochement avec le National Security Cutter (une frégate) de l'USCG. Même si sa gestion a été si calamiteuse qu'elle a été retirée de l'USCG ! Notez qu'une maquette en couleurs "USN" était visible à Euronaval, en 06.

De fait, le Streetfighter était un chouette concept. Le regretté Cebrowski a joué un rôle important dans sa conception. Mais bon... la culture technologique américaine est ce qu'elle est !

Welf a dit…

En même temps, le "Streetfighter" avait un vice fondateur: le principe du travail en "essaim" (un swarm à la Starcraft?) suppose que l'on accepte des pertes et que l'on continue à agir. Le projet Streetfighter revenait à mettre à la portée de marines adverses des cibles américaines qu'elles pouvaient détruire. Par opposition à des unités océaniques dont l'attaque est en général hors de portée des petites marines.
Quel amiral Américain continuerait à combattre "business as usual" aujourd'hui après avoir perdu deux ou trois unités, même petites ?

Et un navire américain coulé, gros ou petit, cela aurait sensiblement le même impact dans les médias.

On rejoint toujours le débat "léger mobile" contre "lourd et bien défendu" (alors que la solution est bien entendu "mobile et bien défendu").

A mon avis le concept Streetfighter c'est un peu "l'AIV à roues de la mer". C'est en concurrence avec les unités plus lourdes, dans une réminiscence de la Jeune Ecole (c'est d'ailleurs ce que j'avais écrit dans Proceedings en 2001).

De fait, le concept "manquant" est bien un navire de présence, pas un substitut aux forces de combat océaniques classiques.

Quant au rapprochement avec le navire des gardes côtes... C'est une excellente idée, mais gageons que les industriels américains réussiront à faire partir le projet en spin off avec des coûts impossibles à maitriser...

note: ah et il y a aussi la prétendue "modularité" des missions LCS qui demande aux équipages de tout savoir faire très bien... Un non sens en matière d'entrainement...

Anonyme a dit…

Les couts aux USA sont plus élévés (salaires) et 1, 4 $ =1€
700 md'$ = 500 md'€
Et je pense que c'est un navire discret et que les USA n'ont pas lésinés sur la qualité.Donc que du raisonnable..

Le Visby est effectivement léger sauf si il est transporté sur place par un navire base ce qui aurait été une solution faisable.
Un grand navire base portant 8 Visby ca aurait été possible.
Mais importer du maériel militaire ca pese sur le déficit du commerce éxterieur.Il faut un rapport de plus de 4 entre un prix américain et étranger pour qu'acheter à l'etranger soit rentable sur le plan macroéconomique pour les USA (sans compter la perte de souveraineté).

Anonyme a dit…

Les couts aux USA sont plus élévés (salaires) et 1, 4 $ =1€
700 md'$ = 500 md'€
Et je pense que c'est un navire discret et que les USA n'ont pas lésinés sur la qualité.Donc que du raisonnable..

Le Visby est effectivement léger sauf si il est transporté sur place par un navire base ce qui aurait été une solution faisable.
Un grand navire base portant 8 Visby ca aurait été possible.
Mais importer du maériel militaire ca pese sur le déficit du commerce éxterieur.Il faut un rapport de plus de 4 entre un prix américain et étranger pour qu'acheter à l'etranger soit rentable sur le plan macroéconomique pour les USA (sans compter la perte de souveraineté).

Anonyme a dit…

Euh... 500 millions d'euros, ça fait vraiment beaucoup comparativement à une FREMM autrement plus puissante : quelque chose comme 100 millions en plus, au bas mot !