mercredi 14 novembre 2007

Noël approche : quelques idées de lectures


Noël approchant et les journées raccourcissant, la lecture se fait encore plus attirante que d'habitude. Pour commencer, un ouvrage dont j'avais déjà parlé sur ce blog et doont la critique est parue dans le DSI de ce mois :

Vincent DESPORTES et Jean-François PHELIZON. Introduction à la stratégie. Paris : Economica, Coll. « Stratégies et doctrines ». 2007. 258 p.

On ne connaît jamais aussi mal une discipline que ses fondements, sans cesse appelés à être médités et questionnés. C’est également le cas en matière de stratégie et, à cet égard, par la démarche innovante du dialogue entre l’industriel de très haut vol et le militaire plus qu’expérimenté, V. Desportes et J-F. Phélizon ont produit un ouvrage autant destiné à l’honnête citoyen qu’à l’expert.

Ce sont les fondements mêmes de la stratégie qui y sont disséqués au travers de réflexions pénétrantes, tout à la fois précises et limpides. Mais derrière cette perle d’épistémologie accessible à tous se cachent aussi des questionnements récurrents et transverses : le poids des héritages culturels occidentaux et orientaux ; celui des héritages historiques aussi ; les similitudes et les différences parfois profondes entre stratégie militaire et économique ; des variations autour de la notion d’objectif qui valent leur pesant de méditation ; d’autres sur la valeur de l’action indirecte par ses formes obliques et latérales ; les formes et l’importance du commandement et, ultimement, la mise en action de la stratégie au travers des facteurs espace et temps.

En somme, les auteurs plantent le décor de la mécanique du monde – économique et militaire certes mais aussi, par nombre d’aspects, politique – et offrent au lecteur les élémentaires de la boîte à outil du stratège comme du stratégiste. Pourtant sans prétention cette Introduction à la stratégie – qui invite brillamment le lecteur à poursuivre ses pérégrinations dans le monde des idées – marquera sans aucun doute l’historiographie de la stratégie. En un mot comme en cent, l’ouvrage est indispensable.

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