vendredi 5 juin 2009
Un dorito à 2,8 milliards de dollars : la fin de la controverse A-12 Avenger II
Comment gagner 2,8 milliards de dollars ? Simple : accordez, à la fin des années 1980, un contrat de 4,8 milliards à McDonnell Douglas afin qu’il développe un bombardier embarqué, qui devra remplacer les A-6 Intruder. Il sera triangulaire et furtif et vous appellerez la petite chose en photomontage ci-dessus (copyright US Navy) l’A-12 Avenger II. Surnommé par les intimes le « dorito volant », il avait également reçu le sobriquet de "Mini B-2".
Faites miroiter un contrat pour plus de 1 300 appareils. Lorsque l’industriel verra les coûts et les délais exploser, annulez le contrat et coupez toute subvention. Vous en profiterez pour faire parler de vous, dans la mesure où vous aurez effectué la plus grosse annulation de contrat jamais vue au Pentagone. Attendez qu’il vous attaque en justice. Battez vous durant 18 ans devant les tribunaux et, au 3ème appel, récupérez 1,35 milliard déjà payé, majoré des intérêts. Soit 2,8 milliards.
Plus sérieusement, la fin de cette longue saga juridique marque un sérieux revers pour Boeing mais aussi et d'une certaine façon l'épilogue de mon mémoire de DEA (que vous pouvez consuter ici). A l'époque, l'appareil m'avait semblé être l'un des meilleurs exemples de la techno-fascination américaine des années 1980... dont vous savez comment elle se reproduira dans les années 1990 et 2000.
Je n'ai pas bien suivit. C'est l'USAF qui à gagné le procès ? Combien d'argent public ont était investi au départ dans ce programme ?
RépondreSupprimerJe ne connaissait pas le terme d'interdicteur pour les bombardiers du style du F-111. Il s'agit d'un terme officiel ?
RépondreSupprimerSinon, j'ai trouvé les articles sur le procès, pensez vous vraiment Boeing payera alors que ''la crise'' fait que le Gvt US donnent des milliards pour soutenir leurs entreprises.