La ligne politique était poursuivie depuis déjà quelques années : priorité au domaine civil (ce qui explique également qu'aucune revue de défense ne soit partenaire du salon - à l'exception, à la marge, d'Aviation Week). Mais l'édition du centenaire sera sans doute un peu plus pauvre.
Un rapide coup d'oeil à la liste des appareils présents laisse un peu sceptique. Après que l'An-124 et le F-22 aient été présentés sur le site, ils en ont été retirés. Saab ne sera pas présent (pas de Sukhoi militaire, de Mil, d'Illiouchine ni de Mig non plus) et, finalement, les plus gros représentants seront... institutionnels : à l'exception de Finmeccanica et d'Eurocopter, le Pentagone et le ministère de la défense fourniront l'essentiel des avions de combat.
Et encore, la moisson sera maigre : Mirage 2000, Rafale, Typhoon, F-18F, F-15E et F-16C. Quelques appareils d'entraînement, des appareils de transport (C-27J, C-130, C-17, C-2, C-235), le Tigre, le Caracal et quelques autres "ventilateurs". A titre d'exemple, il y a deux ans, on retrouvait aussi du RQ-1, -4 et -8, un A-330 MRTT, une maquette taille réelle de Gripen, EADS avait une forte présence (qu'il ne semble plus avoir sur le site) tout comme les drones israéliens, j'en passe et des meilleures - les lecteurs de ce qui n'était pas encore le DSI-T avaient eu droit à un topo complet.
Quelques appareils "historiques" seront toutefois sur le tarmac : Vampire, Spitfire, Mustang ou Bronco seront, entre autres, de la partie. L'appel du musée pour un salon qui, a force de délaisser le domaine militaire, a laissé le champ libre à Farnborough, MAKS ou quelques autres ?
Bonjour cher Joseph.
RépondreSupprimerDans la lignée de la Théorie girardienne, je vous propose une analyse remarquable de Lucien Scubla sur le retour des mécanismes du religieux archaïque dans les idéologies modernes depuis les Lumières (Révolution française, nazisme, communisme) et au cœur même des démocraties de manière dégradée. « Peut-on sortir du religieux ? ». Une lecture qui intéressera les spécialistes de Défense travaillant sur les sociétés où l’emprise religieuse est prééminente ; une réflexion qui devrait aussi permettre de mieux appréhender la soif de transcendance inavouée qui caractérise nos sociétés confrontées à une faillite dangereuse de toutes les valeurs permettant l’unité d’un peuple, d’une Nation ou d’une Civilisation. A lire absolument pour sortir de tous les poncifs et comprendre les forces ancestrales qui continuent de nous dominer au quotidien sans même qu’on s’en rende compte…
Une lecture bien entendue strictement anthropologique et non théologique.