Spéciale dédicace à Jean-Luc, c’est le 19 avril que devrait être été lancé pour la première fois la navette réutilisable X-37B OTV (Orbital Test Vehicle), depuis un lanceur Delta V de l’US Air Force. Lancé dans les années 1990, le programme a connu plusieurs rebondissements : un prototype d’une échelle inférieure (le X-40) a été testé en vol afin d’évaluer ses qualités aérodynamiques. Mais le programme avait ensuite été annulé, avant que la NASA ne le reprenne à son compte.
Ensuite abandonné, il a été poursuivi discrètement par l’Air Force, qui ambitionne d’en faire un véritable instrument de stratégie spatiale. Pratiquement, l’appareil est lancé par une fusée. Emportant son carburant, il est en mesure de mener des missions de plusieurs mois, tout en étant capable d’effectuer plusieurs changements d’orbite. Il revient ensuite sur Terre de façon automatique – comme durant le premier vol de la navette Buran – pour être remis en condition avant un nouveau vol.
Si le programme perdure, les missions dans lesquelles l’engin pourrait être engagé pourraient aller de la reconnaissance à la réparation de satellites en orbite. S’il ne semble plus en être question aujourd’hui – la Maison Blanche se positionnant contre l’arsenalisation de l’espace –, des schémas publiés dans les années 1990 le montraient larguant des munitions.
Or, derrière la posture déclaratoire de l’administration Obama, se cachent de réels problèmes : de plus en plus d’États disposent de capacités spatiales et certains, comme la Chine ou l’Inde, pourraient assez rapidement disposer de capacités antisatellites. Ce qui, en retour, pose la question de la disposition par les États-Unis de capacités similaires, domaine dans lequel le nouvel appareil pourrait avoir une utilité certaine, en bénéficiant d’une souplesse que les solutions utilisant des intercepteurs lancés depuis la Terre n’ont pas.
Toutefois, le système n’a pas encore été commandé et ses essais en vol ne font que commencer : seul l’avenir dira quelles sont les intentions américaines concernant le X-37.
vendredi 16 avril 2010
jeudi 15 avril 2010
DSI hors série n°11 - le sommaire !
En kiosque le 15 avril
Editorial
Problématiques et enjeux
La révolution sous-marine
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI
Torpille ou missile pour frapper les navires ? Les sous-mariniers veulent les deux !
Par Jérôme Palmade, journaliste spécialiste des questions de défense
Encadré : La marine française renouvelle ses torpilles
Encadré : Le Pentagone privilégie l'évolution
Encadré : Yu-6: le rattrapage chinois?
Encadré : Le nec plus ultra allemand
Propulsion nucléaire ou Diesel ?
Par Stéphane Ferrard, journaliste spécialiste des questions de défense
Les SNA du pauvre ? Les sous-marins à propulsion anaérobie
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense
Damn, the topedoes ! Les systèmes de contre-mesures antitorpilles
Par Emmanuel Vivenot, journaliste spécialiste des questions de défense
Carte : les sous-marins dans le monde
Quel emploi pour les sous-marins d’attaque aujourd’hui ?
Par le capitaine de frégate Alban Lapointe, commandant de sous-marin, stagiaire au Collège Interarmées de Défense
Les sous-marins doivent communiquer…mais sans se rendre vulnérables!
Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense
De l’emploi opérationnel du sous-marin
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI
Encadré : Les sous-marins au cœur de la guerre des Malouines
Encadré : Vu d’un ancien
Et si jamais... Le sauvetage des sous-marins
Par Véronique Sartini, journaliste
Sous-marins en France
Du sous-marin, de ses doctrines d’emploi et de la puissance
Questions à l’amiral François de Lastic commandant le Centre d’Enseignement Supérieur de la Marine.
Classe Suffren. Le point
Par Véronique Sartini, journaliste
SNLE : la dissuasion au quotidien.
Par Frédéric Lert, journaliste spécialiste des questions de défense
Encadré : Une fois le goulet de Brest franchi...
Crédibilité, invulnérabilité. Deux mots qui pèsent lourd
Entretien avec le vice-amiral d’escadre Jean-François Baud, commandant la Force Océanique Stratégique
Les sous-marins dans le monde
Les forces sous-marines américaines en 2010
Par Alexandre Sheldon-Duplaix, chargé de recherche et de conférence, service historique de la défense
Moscou face à ses forces sous-marines
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI
Europe du Nord : le sous-marin des mers fermées
Par Philippe Langloit, chargé de recherche au CAPRI
Encadré : Les Pays Bas
Encadré : L’Allemagne
Encadré : La Grande-Bretagne
Encadré : La Norvège
Encadré : La Suède
Encadré : La Pologne
Asie du Sud-Est et Océanie : la prolifération
Par Jean-Jacques Mercier, spécialiste des questions de défense
Encadré : L’Australie
Encadré : Le Pakistan
Encadré : L’Inde
Encadré : Singapour
Brasilia veut son SNA. Paris accepte de l'aider
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense
Asie du Nord-Est. La Chine affiche de sérieuses ambitions
Par Jérôme Palmade, journaliste spécialiste des questions de défense
Encadré : Les Etats-Unis
Encadré : La Chine
Encadré : La Russie
Encadré : Le Japon
Encadré : La Corée du Nord
Encadré : La Corée du Sud
Le paradoxe méditerranéen
Par Jean-Jacques Mercier, expert en systèmes d’armes
Encadré : L’Espagne
Encadré : L’Italie
Encadré : La Turquie
Encadré : Israël
Le sous-marin dans le futur. Petit essai de prospective
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI
Problématiques et enjeux
La révolution sous-marine
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI
Torpille ou missile pour frapper les navires ? Les sous-mariniers veulent les deux !
Par Jérôme Palmade, journaliste spécialiste des questions de défense
Encadré : La marine française renouvelle ses torpilles
Encadré : Le Pentagone privilégie l'évolution
Encadré : Yu-6: le rattrapage chinois?
Encadré : Le nec plus ultra allemand
Propulsion nucléaire ou Diesel ?
Par Stéphane Ferrard, journaliste spécialiste des questions de défense
Les SNA du pauvre ? Les sous-marins à propulsion anaérobie
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense
Damn, the topedoes ! Les systèmes de contre-mesures antitorpilles
Par Emmanuel Vivenot, journaliste spécialiste des questions de défense
Carte : les sous-marins dans le monde
Quel emploi pour les sous-marins d’attaque aujourd’hui ?
Par le capitaine de frégate Alban Lapointe, commandant de sous-marin, stagiaire au Collège Interarmées de Défense
Les sous-marins doivent communiquer…mais sans se rendre vulnérables!
Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense
De l’emploi opérationnel du sous-marin
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI
Encadré : Les sous-marins au cœur de la guerre des Malouines
Encadré : Vu d’un ancien
Et si jamais... Le sauvetage des sous-marins
Par Véronique Sartini, journaliste
Sous-marins en France
Du sous-marin, de ses doctrines d’emploi et de la puissance
Questions à l’amiral François de Lastic commandant le Centre d’Enseignement Supérieur de la Marine.
Classe Suffren. Le point
Par Véronique Sartini, journaliste
SNLE : la dissuasion au quotidien.
Par Frédéric Lert, journaliste spécialiste des questions de défense
Encadré : Une fois le goulet de Brest franchi...
Crédibilité, invulnérabilité. Deux mots qui pèsent lourd
Entretien avec le vice-amiral d’escadre Jean-François Baud, commandant la Force Océanique Stratégique
Les sous-marins dans le monde
Les forces sous-marines américaines en 2010
Par Alexandre Sheldon-Duplaix, chargé de recherche et de conférence, service historique de la défense
Moscou face à ses forces sous-marines
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI
Europe du Nord : le sous-marin des mers fermées
Par Philippe Langloit, chargé de recherche au CAPRI
Encadré : Les Pays Bas
Encadré : L’Allemagne
Encadré : La Grande-Bretagne
Encadré : La Norvège
Encadré : La Suède
Encadré : La Pologne
Asie du Sud-Est et Océanie : la prolifération
Par Jean-Jacques Mercier, spécialiste des questions de défense
Encadré : L’Australie
Encadré : Le Pakistan
Encadré : L’Inde
Encadré : Singapour
Brasilia veut son SNA. Paris accepte de l'aider
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense
Asie du Nord-Est. La Chine affiche de sérieuses ambitions
Par Jérôme Palmade, journaliste spécialiste des questions de défense
Encadré : Les Etats-Unis
Encadré : La Chine
Encadré : La Russie
Encadré : Le Japon
Encadré : La Corée du Nord
Encadré : La Corée du Sud
Le paradoxe méditerranéen
Par Jean-Jacques Mercier, expert en systèmes d’armes
Encadré : L’Espagne
Encadré : L’Italie
Encadré : La Turquie
Encadré : Israël
Le sous-marin dans le futur. Petit essai de prospective
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI
mardi 13 avril 2010
Avions de combat : le chantier de la sixième génération est lancé
L'Air Combat Command de l'US Air Force n'a pas encore reçu ses premiers F-35 qu'il travaille déjà à la génération suivante. Ayant mis en place un "Bureau de la sixième génération", il pose les premières balises de ce que devrait être l'aviation de combat dans les années 2040-2050.
En l'occurrence, le maître-mot pour l'heure touche à la furtivité : celle des appareils certes mais également celle de leurs transmissions. Les liaisons de données sont devenues un facteur crucial dans le combat aérien contemporain mais opérer au sein d'environnements denses en menaces SAM dont la portée comme les moyens de détection ne cessent de s'étoffer va impliquer, pour les Américains, d'obtenir un niveau de discrétion inédit et dans toutes les dimensions. Les recherches portent également sur l'investissement de nouvelles portions du spectre électromagnétique, ambitionnant d'utiliser un système comme la Liaison-16 afin de diffuser des émissions radars à faible probabilité d'interception.
De même, l'attaque électronique (brouillage offensif) ne serait plus limité à des appareils spécialisés - comme l'EA-18G Growler - mais équiperait tous les appareils, tout comme les capacités d'attaque de réseau (dont un système comme le Sutter, qui aurait permis aux Israéliens de pénétrer les réseaux radar syriens en 2007). Les capacités de frappe électromagnétique - via des impulsions électromagnétiques - seraient également mobilisées.
Reste que si ces développements sacrent la place prise par l'avionique dans la conception des appareils modernes, la plateforme n'étant plus guère qu'un "ascenseur à capacités", de telles conceptions posent question. Quel pourrait donc être le coût de ces appareils "de sixième génération", alors même que les forces aériennes occidentales voient leur nombre d'appareil en ligne fondre ? Des percées sont-elles à ce point attendues dans le domaine électromagnétique (et dans la gestion des interférences qui vont de pair) ?
Par ailleurs, la terminologie même d'une "sixième génération" pose question : fondamentalement, elle ne ferait que pousser un peu plus loin les logiques déjà à l'œuvre dans la cinquième sans véritablement introduire les ruptures que l'on avait pu observer avec la généralisation de la furtivité dans les design, l'utilisation de radars AESA ou encore les capacités de supercroisière.
En l'occurrence, le maître-mot pour l'heure touche à la furtivité : celle des appareils certes mais également celle de leurs transmissions. Les liaisons de données sont devenues un facteur crucial dans le combat aérien contemporain mais opérer au sein d'environnements denses en menaces SAM dont la portée comme les moyens de détection ne cessent de s'étoffer va impliquer, pour les Américains, d'obtenir un niveau de discrétion inédit et dans toutes les dimensions. Les recherches portent également sur l'investissement de nouvelles portions du spectre électromagnétique, ambitionnant d'utiliser un système comme la Liaison-16 afin de diffuser des émissions radars à faible probabilité d'interception.
De même, l'attaque électronique (brouillage offensif) ne serait plus limité à des appareils spécialisés - comme l'EA-18G Growler - mais équiperait tous les appareils, tout comme les capacités d'attaque de réseau (dont un système comme le Sutter, qui aurait permis aux Israéliens de pénétrer les réseaux radar syriens en 2007). Les capacités de frappe électromagnétique - via des impulsions électromagnétiques - seraient également mobilisées.
Reste que si ces développements sacrent la place prise par l'avionique dans la conception des appareils modernes, la plateforme n'étant plus guère qu'un "ascenseur à capacités", de telles conceptions posent question. Quel pourrait donc être le coût de ces appareils "de sixième génération", alors même que les forces aériennes occidentales voient leur nombre d'appareil en ligne fondre ? Des percées sont-elles à ce point attendues dans le domaine électromagnétique (et dans la gestion des interférences qui vont de pair) ?
Par ailleurs, la terminologie même d'une "sixième génération" pose question : fondamentalement, elle ne ferait que pousser un peu plus loin les logiques déjà à l'œuvre dans la cinquième sans véritablement introduire les ruptures que l'on avait pu observer avec la généralisation de la furtivité dans les design, l'utilisation de radars AESA ou encore les capacités de supercroisière.