Petit clin d'oeil au "Secret Défense" de J-D. Merchet, le "Défense Ouverte" de Jean Guisnel, du Point, a ouvert ses portes. Quelques post par jour, une bonne moyenne et des thématiques bien sympathiques.
Grand Dieu : une guerre des blogs de défense ?
vendredi 30 mai 2008
DSI n°38 - le sommaire
DSI n°38, juin 2008
Editorial
Nominations/agenda
Les contrats du mois
Veilles contre-terroristes
Veilles stratégiques : les 157 événements qui ont fait l'actualité stratégique du mois
La chronique de Carl von C. : « Aaaahh… J’adore l’odeur du Hezbollah de grand matin !
Sécurité
Guerre de l’information : la prolifération des capacités ?
Entretien avec Daniel Ventre, ingénieur au CNRS et chargé de cours à l’Ecole nationale supérieure des télécommunications
Politique de défense française en Afrique. Une nouvelle doctrine
Par Emmanuel Dupuy, Président de l’IPSE
Stratégie
Approcher les révolutions militaires
Entretien avec Laurent Henninger, chargé de mission au Centre d’Etudes d’Histoire de la Défense
Rangs et puissances navals. Quelques défis
Entretien avec Hervé Coutau-Bégarie, Président de l’Institut de Stratégie Comparée
Armées
Semper Fi’. Les mutations du Corps des Marines
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI
Encadré : Les Marine Recon
Encadré : Les FAST
Encadré : Le credo du fusil
Les Flying Leathernecks. Une force aérienne en soi
Par Jean-Jaques Mercier, spécialiste des questions de défense
Encadré : L’organisation du Corps des Marines
Tableau de Bord : l’US Marine Corps
Par Philippe Langloit, chargé de recherche au CAPRI
Unités
Une affaire de spécialistes. La logistique opérationnelle par l’exemple au 516ème Régiment du Train
Par Véronique Sartini, journaliste
Encadré : Les matériels du « 516 » ; la PEGP
Les défis de la logistique armée
Entretien avec le général Jean-Loup Moreau, commandant de la Force Logistique Terrestre
Technologie & Armement
1930-1970. Des premières voilures tournantes à l’hélicoptère moderne
Par Stéphane Ferrard, journaliste spécialiste des questions de défense
Encadré : Le Sikorsky S-58
Encadré : La « banane volante » de Vertol-Piasecki
Hélicoptères de manœuvre, l’expérience américaine
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI
Encadré : Dès 1961
Encadré : L’UH-1, bête de somme et symbole de l’engagement américain au Vietnam
Encadré : Gavin et l’enveloppement vertical
TTH-90
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense
Fiches techniques
Bell AH-1W Super Cobra/L’AH-1, père des hélicoptères de combat
LSD classe Harpers Ferry/La stratégie de l’escalade horizontale
LVT/AAV-7/La saga des LVT
Critiques de lectures
Le nouvel art de la guerre de Gérard Chaliand
Les guerres bâtardes. Comment l’Occident perd les batailles du XXIème siècle d’Arnaud de La Grange et Jean-Marc Balencie
L’île France. Guerre, marine et sécurité de Christian Girard
Criminalité et trafic maritimes : des enjeux politiques aux conséquences juridiques, de Baudoin le Hardy de Beaulieu (Dir.)
Rethinking Counterinsurgency. RAND Counterinsurgency Study – Volume 5 de John Mackinlay et Alison Al-Badawy
Russie-Inde, coopération militaro-technique de Isabelle Facon et Ruslan Pukhov
Nominations/agenda
Les contrats du mois
Veilles contre-terroristes
Veilles stratégiques : les 157 événements qui ont fait l'actualité stratégique du mois
La chronique de Carl von C. : « Aaaahh… J’adore l’odeur du Hezbollah de grand matin !
Sécurité
Guerre de l’information : la prolifération des capacités ?
Entretien avec Daniel Ventre, ingénieur au CNRS et chargé de cours à l’Ecole nationale supérieure des télécommunications
Politique de défense française en Afrique. Une nouvelle doctrine
Par Emmanuel Dupuy, Président de l’IPSE
Stratégie
Approcher les révolutions militaires
Entretien avec Laurent Henninger, chargé de mission au Centre d’Etudes d’Histoire de la Défense
Rangs et puissances navals. Quelques défis
Entretien avec Hervé Coutau-Bégarie, Président de l’Institut de Stratégie Comparée
Armées
Semper Fi’. Les mutations du Corps des Marines
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI
Encadré : Les Marine Recon
Encadré : Les FAST
Encadré : Le credo du fusil
Les Flying Leathernecks. Une force aérienne en soi
Par Jean-Jaques Mercier, spécialiste des questions de défense
Encadré : L’organisation du Corps des Marines
Tableau de Bord : l’US Marine Corps
Par Philippe Langloit, chargé de recherche au CAPRI
Unités
Une affaire de spécialistes. La logistique opérationnelle par l’exemple au 516ème Régiment du Train
Par Véronique Sartini, journaliste
Encadré : Les matériels du « 516 » ; la PEGP
Les défis de la logistique armée
Entretien avec le général Jean-Loup Moreau, commandant de la Force Logistique Terrestre
Technologie & Armement
1930-1970. Des premières voilures tournantes à l’hélicoptère moderne
Par Stéphane Ferrard, journaliste spécialiste des questions de défense
Encadré : Le Sikorsky S-58
Encadré : La « banane volante » de Vertol-Piasecki
Hélicoptères de manœuvre, l’expérience américaine
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI
Encadré : Dès 1961
Encadré : L’UH-1, bête de somme et symbole de l’engagement américain au Vietnam
Encadré : Gavin et l’enveloppement vertical
TTH-90
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense
Fiches techniques
Bell AH-1W Super Cobra/L’AH-1, père des hélicoptères de combat
LSD classe Harpers Ferry/La stratégie de l’escalade horizontale
LVT/AAV-7/La saga des LVT
Critiques de lectures
Le nouvel art de la guerre de Gérard Chaliand
Les guerres bâtardes. Comment l’Occident perd les batailles du XXIème siècle d’Arnaud de La Grange et Jean-Marc Balencie
L’île France. Guerre, marine et sécurité de Christian Girard
Criminalité et trafic maritimes : des enjeux politiques aux conséquences juridiques, de Baudoin le Hardy de Beaulieu (Dir.)
Rethinking Counterinsurgency. RAND Counterinsurgency Study – Volume 5 de John Mackinlay et Alison Al-Badawy
Russie-Inde, coopération militaro-technique de Isabelle Facon et Ruslan Pukhov
jeudi 29 mai 2008
Back to basics
J'ai passé la journée dans un séminaire portant sur l'évolution de la PESD, ce qui, assez au-delà des discours convenus sur les réussites et les faiblesses de l'Union, à laissé la place à quelques réflexions intéressantes... et parfois étonnantes.
Un officier tout ce qu'il y a de plus autorisé nous a ainsi indiqué que les soldats engagés dans les opérations de l'UE devaient d'abord être animés par le "warrior ethos" et être prêts à être engagés dans les opérations les plus "dures" qu'il soit, à perdre la vie et à la faire perdre à l'Autre. Depuis le temps que je garde un oeil sur les affaires militaires de l'Union, le discours m'apparaît comme une rupture.
Et notre officier de poursuivre sur la variété des actions potentiellement engageables. De fait, la stabilisation n'a rien - comme on l'entend parfois - d'une espèce de promenade de santé qui serait plus digne d'une force de police lourde que des forces armées. Elle peut vite dégénérer, au fil des événements. Surtout, elle constitue la réalité des opérations contemporaines, où action et dissuasion s'entremêlent avec nuance.
Les personnels rencontrés, réalistes et professionnels restent, cependant, conscients d'une chose : plus que d'eux, c'est du personnel politique que dépend le futur d'une politique de défense européenne. Accumuler les postes de commandement et les forces multinationales, les discours en faveur d'un armement européen ou d'une action européenne ne suffit pas...
Addendum : Attendons de voir. En tout état de cause, le RETEX sur le Tchad ne semble pas mauvais du tout au vu d'un effort, de ROE et d'un positionnement excentré au regard de la zone de crise. A cet égard, l'article du Monde demandant où se situait l'ennemi manque son objectif. On peut même se demander si l'auteur (très valable et très compétent au demeurant) comprend bien l'évolution de la nature des crises contemporaines et n'est pas affecté par un certain tropisme "pro-combat de haute intensité" qui connaît toujours une certaine mode mais qui ne manquerait pas de nous zapper de la conduite des affaires du monde.
L'EUFOR n'a pas d'ennemi, évidemment (poser la question, c'était la délégitimer d'emblée). Par contre, elle est intégrée à un système de manoeuvre de crise très spécifique et mieux adapté qu'une force "rentre-dedans" dont les effets auraient été plus que mitigés... si tant est qu'elle ait vu le jour. C'est là tout le caractère des guerres modernes : la dissuasion et la diplomatie de défense ne se limitent plus à une "politique de la canonnière" (ce qui ne veut pas dire qu'elle soit exclue) tant les enjeux et les comportements des acteurs sont plus complexes. La stratégie en tant que telle devient donc, elle aussi, nécessairement plus complexe. Au demeurant, les personnes rencontrées ne se font guère d'illusion quant aux résultats finaux de l'opération : on parle ici de stabilisation au sens médical du terme.
Plusieurs autres faits sont notables :
- la pression américaine en faveur d'une PESD, depuis le discours de V. Nulland, est très importante et pourrait avoir un rôle non négligeable.
- la position des "nouveaux" arrivants évolue en faveur d'une PESD.
Dans un tel cadre, la politique des "petits pas pragmatiques", au travers l'AED notamment, me semble effectivement être la meilleure solution. En fait et paradoxalement, le tropisme stato-centrique des Etats-membres a des corollaires spécifiques... et bénéfiques pour la PESD. Ainsi, le "catalogue des capacités" est une vaste blague, tant la différence entre les chiffres sur le papier et la disponibilité réelle - des hélicoptères par exemple - est faible. Or, les besoins sont là et ce sera à l'UE d'y répondre, quitte à se lancer dans la rénovation d'hélicoptères d'origine russe.
Un officier tout ce qu'il y a de plus autorisé nous a ainsi indiqué que les soldats engagés dans les opérations de l'UE devaient d'abord être animés par le "warrior ethos" et être prêts à être engagés dans les opérations les plus "dures" qu'il soit, à perdre la vie et à la faire perdre à l'Autre. Depuis le temps que je garde un oeil sur les affaires militaires de l'Union, le discours m'apparaît comme une rupture.
Et notre officier de poursuivre sur la variété des actions potentiellement engageables. De fait, la stabilisation n'a rien - comme on l'entend parfois - d'une espèce de promenade de santé qui serait plus digne d'une force de police lourde que des forces armées. Elle peut vite dégénérer, au fil des événements. Surtout, elle constitue la réalité des opérations contemporaines, où action et dissuasion s'entremêlent avec nuance.
Les personnels rencontrés, réalistes et professionnels restent, cependant, conscients d'une chose : plus que d'eux, c'est du personnel politique que dépend le futur d'une politique de défense européenne. Accumuler les postes de commandement et les forces multinationales, les discours en faveur d'un armement européen ou d'une action européenne ne suffit pas...
Addendum : Attendons de voir. En tout état de cause, le RETEX sur le Tchad ne semble pas mauvais du tout au vu d'un effort, de ROE et d'un positionnement excentré au regard de la zone de crise. A cet égard, l'article du Monde demandant où se situait l'ennemi manque son objectif. On peut même se demander si l'auteur (très valable et très compétent au demeurant) comprend bien l'évolution de la nature des crises contemporaines et n'est pas affecté par un certain tropisme "pro-combat de haute intensité" qui connaît toujours une certaine mode mais qui ne manquerait pas de nous zapper de la conduite des affaires du monde.
L'EUFOR n'a pas d'ennemi, évidemment (poser la question, c'était la délégitimer d'emblée). Par contre, elle est intégrée à un système de manoeuvre de crise très spécifique et mieux adapté qu'une force "rentre-dedans" dont les effets auraient été plus que mitigés... si tant est qu'elle ait vu le jour. C'est là tout le caractère des guerres modernes : la dissuasion et la diplomatie de défense ne se limitent plus à une "politique de la canonnière" (ce qui ne veut pas dire qu'elle soit exclue) tant les enjeux et les comportements des acteurs sont plus complexes. La stratégie en tant que telle devient donc, elle aussi, nécessairement plus complexe. Au demeurant, les personnes rencontrées ne se font guère d'illusion quant aux résultats finaux de l'opération : on parle ici de stabilisation au sens médical du terme.
Plusieurs autres faits sont notables :
- la pression américaine en faveur d'une PESD, depuis le discours de V. Nulland, est très importante et pourrait avoir un rôle non négligeable.
- la position des "nouveaux" arrivants évolue en faveur d'une PESD.
Dans un tel cadre, la politique des "petits pas pragmatiques", au travers l'AED notamment, me semble effectivement être la meilleure solution. En fait et paradoxalement, le tropisme stato-centrique des Etats-membres a des corollaires spécifiques... et bénéfiques pour la PESD. Ainsi, le "catalogue des capacités" est une vaste blague, tant la différence entre les chiffres sur le papier et la disponibilité réelle - des hélicoptères par exemple - est faible. Or, les besoins sont là et ce sera à l'UE d'y répondre, quitte à se lancer dans la rénovation d'hélicoptères d'origine russe.
mardi 27 mai 2008
Au menu de ces prochains jours...
Outre le bouclage des prochains DSI et T&A et les travaux sur mon prochain ouvrage, un peu de lecture - je veux dire, au-delà des traditionnels communiqués de presse et autres monographies internet. En l'occurrence, Routledge m'a envoyé Strategic Studies. A Reader, de Mahnken et Maiolo, deux noms que vous avez sans doute dû déjà entendre.
En l'occurrence, ce reader diffère des ouvrages type "état de l'art" que l'on peut trouver par ailleurs. Ici, quelques grands textes de stratégie classique ont été réunis, à vrai dire, d'une façon assez équilibrée. Vous y retrouverez Brodie (Strategy as a science) ; Freedman (the problem of power) et Willie Fuller (What is a military lesson). Voilà pour le cadre général. Personellement, j'y aurais bien ajouté quelques passages de Wylie (Military Strategy: A General Theory of Power Control)
Retour ensuite sur quelques classiques : Sun Tzu, Liddell Hart, Schelling (Arms and Influence), Fuller par Brian Reid (sur la mécanisation) ; les Principes de Corbett (que je commence à connaître par coeur mais qui sont indispensables) et le texte de Byman qui avait, à l'époque, fait sensation sur l'usage de l'Airpower durant Allied Force (et que j'avais commenté assez longuement dans L'Airpower au 21ème siècle).
La partie suivante est consacrée à la stratégie nucléaire. Retour à l'excellent Brodie (The Absolute Weapon - le matin suivant Hiroshima, il avait dit à sa femme que tout ce qu'il avait pu écrire sur la stratégie avant n'était plus pertinent) et à Wohlstetter (the delicate balance of terror). Retour donc aux élémentaires des conceptions métastratégiques de l'emploi de l'atome (comme dirait Sallantin, Guitton et quelques autres). Oui, c'est normal (et avouez, private joke, que ça fait du bien). Un petit coup de Lucien Poirier eut également eu sa place. Des stratégies nucléaires reste un ouvrage qui en a certes marqué plus d'un mais qui reste également plus que pertinent.
La centaine de pages qui suit - c'est bien normal - est consacré au COIN. On y retrouve Lawrence, Mao, Galula, Mack (Why big nations lose small wars), Kilcullen et le tandem Neumann/Smith. Les gars du King's College regrettaient de ne pas voir Zawahiri. Je ne leur donne pas tort. Mais l'éventail donné est en soi bien sympathique et montre que les Américains ressortent (enfin) du paradigme d'un sois-disant full-spectrum conflict qui révélait surtout son rétrécissement au seul combat régulier.
La dernière partie est consacrée aux guerres futures. Retour donc sur Krepinevich (From Cavalry to computers), Evans (From Kadesh to Kandahar) et, en guise de gros bémol porté à la RMA (tient, ça me rappele que j'aurai encore de la lecture à vous conseiller !), Gray (Why strategy is difficult), Roberts et Strachan (The lost meaning of strategy).
Un très bon recueil donc qui complètera à merveille ce petit bijou de pédagogie qu'est l'Anthologie mondiale de la stratégie de Chaliand. L'ouvrage, comme tous les recueils de ce genre, à ses défauts : Byman n'était pas le meilleur sur l'Airpower et ses potentialités et Castex, qui a pas mal de choses à dire sur la stratégie navale, eut été le bienvenu. Mais bon, tout choix implique des renoncements et relire ses classiques ne fait franchement pas de mal.
Bonne lecture tout le monde !
En l'occurrence, ce reader diffère des ouvrages type "état de l'art" que l'on peut trouver par ailleurs. Ici, quelques grands textes de stratégie classique ont été réunis, à vrai dire, d'une façon assez équilibrée. Vous y retrouverez Brodie (Strategy as a science) ; Freedman (the problem of power) et Willie Fuller (What is a military lesson). Voilà pour le cadre général. Personellement, j'y aurais bien ajouté quelques passages de Wylie (Military Strategy: A General Theory of Power Control)
Retour ensuite sur quelques classiques : Sun Tzu, Liddell Hart, Schelling (Arms and Influence), Fuller par Brian Reid (sur la mécanisation) ; les Principes de Corbett (que je commence à connaître par coeur mais qui sont indispensables) et le texte de Byman qui avait, à l'époque, fait sensation sur l'usage de l'Airpower durant Allied Force (et que j'avais commenté assez longuement dans L'Airpower au 21ème siècle).
La partie suivante est consacrée à la stratégie nucléaire. Retour à l'excellent Brodie (The Absolute Weapon - le matin suivant Hiroshima, il avait dit à sa femme que tout ce qu'il avait pu écrire sur la stratégie avant n'était plus pertinent) et à Wohlstetter (the delicate balance of terror). Retour donc aux élémentaires des conceptions métastratégiques de l'emploi de l'atome (comme dirait Sallantin, Guitton et quelques autres). Oui, c'est normal (et avouez, private joke, que ça fait du bien). Un petit coup de Lucien Poirier eut également eu sa place. Des stratégies nucléaires reste un ouvrage qui en a certes marqué plus d'un mais qui reste également plus que pertinent.
La centaine de pages qui suit - c'est bien normal - est consacré au COIN. On y retrouve Lawrence, Mao, Galula, Mack (Why big nations lose small wars), Kilcullen et le tandem Neumann/Smith. Les gars du King's College regrettaient de ne pas voir Zawahiri. Je ne leur donne pas tort. Mais l'éventail donné est en soi bien sympathique et montre que les Américains ressortent (enfin) du paradigme d'un sois-disant full-spectrum conflict qui révélait surtout son rétrécissement au seul combat régulier.
La dernière partie est consacrée aux guerres futures. Retour donc sur Krepinevich (From Cavalry to computers), Evans (From Kadesh to Kandahar) et, en guise de gros bémol porté à la RMA (tient, ça me rappele que j'aurai encore de la lecture à vous conseiller !), Gray (Why strategy is difficult), Roberts et Strachan (The lost meaning of strategy).
Un très bon recueil donc qui complètera à merveille ce petit bijou de pédagogie qu'est l'Anthologie mondiale de la stratégie de Chaliand. L'ouvrage, comme tous les recueils de ce genre, à ses défauts : Byman n'était pas le meilleur sur l'Airpower et ses potentialités et Castex, qui a pas mal de choses à dire sur la stratégie navale, eut été le bienvenu. Mais bon, tout choix implique des renoncements et relire ses classiques ne fait franchement pas de mal.
Bonne lecture tout le monde !
lundi 26 mai 2008
Di Caprio et Winslet : infâmes agents de l'ouest décadent ?
C'est ce qu'aurait pu mentionner un communiqué de presse du Kremlin, signé par le Premier secrétaire du PCUS Poutine dans une surprenante uchronie, dans l'hypothèse où la guerre froide n'aurait pas pris fin.
Bob Ballard, l'homme qui a retrouvé l'épave du Titanic en 1985, a révélé le vrai but de sa mission. Approchant l'US Navy pour voir financer ses recherche sur le Liner disparu en 1912, le deal qu'il est vu proposé était plus qu'intéressé : retrouver les épaves du Tresher (un SSN disparu en 1963) et du Scorpion (disparu en 1968).
Ce qu'il a fait, avec succès. Ballard a ainsi participé indirectement à calmer la guerre froide : on suspectait en effet le Scorpion d'avoir été coulé par un sous-marin soviétique. Or, il semble qu'il l'ait été par une de ses propres torpilles. En tout état de cause, d'après l'océanographe, il ne restait plus grand chose des deux sous-marins.
Un des missions dérivées de ses expéditions devait être d'observer le comportement des réacteurs nucléaires soumis à la fois à la pression des profondeurs mais aussi à la corrosion de l'eau de mer. D'après Ballard, les échantillons collectés montraient qu'il y avait peu de danger.
Bob Ballard, l'homme qui a retrouvé l'épave du Titanic en 1985, a révélé le vrai but de sa mission. Approchant l'US Navy pour voir financer ses recherche sur le Liner disparu en 1912, le deal qu'il est vu proposé était plus qu'intéressé : retrouver les épaves du Tresher (un SSN disparu en 1963) et du Scorpion (disparu en 1968).
Ce qu'il a fait, avec succès. Ballard a ainsi participé indirectement à calmer la guerre froide : on suspectait en effet le Scorpion d'avoir été coulé par un sous-marin soviétique. Or, il semble qu'il l'ait été par une de ses propres torpilles. En tout état de cause, d'après l'océanographe, il ne restait plus grand chose des deux sous-marins.
Un des missions dérivées de ses expéditions devait être d'observer le comportement des réacteurs nucléaires soumis à la fois à la pression des profondeurs mais aussi à la corrosion de l'eau de mer. D'après Ballard, les échantillons collectés montraient qu'il y avait peu de danger.
dimanche 25 mai 2008
Y'a sondage : supprimer ou pas la composante aéroportée de la dissuasion
Les débats ont été vifs sur le sujets, dans la section "commentaires" du dernier post. Alors... Faut-il ou non conserver la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire française, sachant qu'elle coûte grosso modo 13% du budget "nucléaire-dissuasion" de la France ?
NB : les sondages Blogger n'ont évidemment aucune valeur scientifique, en particulier du point de vue de l'échantillonage...
NB : les sondages Blogger n'ont évidemment aucune valeur scientifique, en particulier du point de vue de l'échantillonage...