... sur l'évolutionnisme versus les avatars du créationnisme, il peut être bon de savoir de quoi l'on parle - je pense bien évidemment ici au darwinisme. L'ensemble des oeuvres de l'auteur a été collecté et mis en ligne, juste ici.
La technologie finira donc bien ainsi par nous éclairer quelque peu. Si l'intérêt de cette remarquable collection (on y trouve les 6 éditions de L'origine des espèces) réside dans son aspect exhaustif qui ravira incontestablement le citoyen comme le biologiste, sa lecture devrait également être conseillée aux stratégistes.
Non pas que votre serviteur soit un fan du darwinisme social - il l'est par contre de l'excellent Les doctrines darwiniennes et la guerre de 1914 de Thomas Lindemman - mais que l'évolutionnisme me semble être au coeur des conceptions clausewitziennes. Toute la structure des lois d'adaptation réciproques fait naturellement appel à Darwin, même si la première édition de L'origine est bien évidemment postérieure à celle de Vom Kriege.
mercredi 30 avril 2008
DSI n°37 - mai 2008 - le sommaire
Défense & Sécurité Internationale n°37
Mai 2008
Mai 2008
Editorial
Agenda et nominations
Veilles contre-terroristes : les 40 nouvelles les plus importantes du mois
Veilles stratégiques : les 74 nouvelles qui ont fait l’actualité de la défense dans le monde
La chronique de Carl von C. :
Quelqu’un aurait-il vu nos chercheurs ? Rapport Bauer sur la recherche stratégique : la recherche militaire citée une fois…
Témoignage
L’instinct du commandement
Entretien avec le général Bigeard
Sécurité
La théorie de la résilience : nouvelle approche en contre-terrorisme ?
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI
Encadré : Comment les Britanniques ont tenu pendant le Blitz
Stratégie
Oui, il faut lire Clausewitz
Par Vincent Desportes, général de division commandant le CDEF
Contre-insurrection et stabilisation « par le bas ». Le retournement des milices sunnites en Irak (2006-2008)
Par Stéphane Taillat, doctorant en histoire militaire
Armées
Le passage du Nord Ouest, défi stratégique pour le Canada
Entretien avec Joël Plouffe, membre de la Chaire Raoul Dandurand, UQAM
La marine canadienne, entre souveraineté et opérations expéditionnaires
Par Joseph Henrotin et Jean-Jacques Mercier, expert en systèmes d’armes
Encadré : Les DDH de la classe Iroquois
Encadré : Le Bonaventure
Encadré : La Classe Halifax
Encadré : La Classe Victoria
Tableau de bord : le Maritime Command canadien
Par Philippe Langloit, chargé de recherche au CAPRI
Unités
La DRM à Creil. Les « yeux » et les « oreilles » du renseignement militaire. Le CF3E et le CF3I.
Par Véronique Sartini, journaliste
Encadré : MUSIS, le futur satellite d’observation
Encadré : ELISA, le prochain démonstrateur en ROEM spatial
Technologie & Armement
Du missile antichar au missile d’appui
Par Joseph Henrotin, chargé de recherche au CAPRI
Missile d’appui tactique : la solution ?
Par Philippe Langloit, chargé de recherche au CAPRI
Le lance-grenades automatique : le meilleur appui du fantassin
Par Jean-Louis Promé, journaliste spécialiste des questions de défense
Le sniping lourd
Par Stéphane Ferrard, journaliste spécialiste des questions de défense
Fiches techniques
Sukhoi Su-25 Frogfoot/L’attaque au sol dans la culture aérienne russe
M-1128 Stryker MGS/Le MGS est-il condamné ?
Frégate de commandement et de soutien classe Absalon/Des Absalon aux nouvelles frégates de patrouille danoises
Critiques de lecture
La défense antimissiles en débat(s) de Pierre Pascallon
La guerre de l’information de Daniel Ventre
Guerres et civilisations de Gérard Chaliand
Lorsque les tacticiens devinrent imaginatifs d’Olivier Entraygues
Conflict in the 21st Century : the Rise of Hybrid Wars de Frank G. Hoffman
L'US Army réinvestit l'espace
Cela faisait 50 ans que l’US Army n’avait plus lancé de satellites, laissant ce secteur de sa stratégie spatiale à l’US Air Force.
Elle a cependant annoncé qu’elle allait développer et lancer une constellation de 8 micro-satellites de communication dans moins de 9 mois.
Les satellites, d’une masse inférieure à 3 kg, permettraient d’offrir à des unités en dessous du niveau de la brigade, des communications sécurisées. L’ensemble de l’opération se monterait à un total de 5 millions de dollars.
Elle a cependant annoncé qu’elle allait développer et lancer une constellation de 8 micro-satellites de communication dans moins de 9 mois.
Les satellites, d’une masse inférieure à 3 kg, permettraient d’offrir à des unités en dessous du niveau de la brigade, des communications sécurisées. L’ensemble de l’opération se monterait à un total de 5 millions de dollars.
mardi 29 avril 2008
Sondage "marine" : les résultats
Evidemment, de tels sondages n'ont strictement rien de scientifique - en particulier dès lors que l'on fait appel au sentiment même si l'on demande de se focaliser sur la raison (le budget constant). Néanmoins, ils sont indicatifs de plusieurs tendances :
1- vous êtes 33% à penser qu'il ne faut pas de PA2 et 36% à penser qu'il le faut, uniquement si l'on dispose d'un second groupe embarqué. Ce qui réduit sérieusement les chances d'en disposer - en particulier dès lors que vous êtes 39% à penser qu'il faut se limiter à 10 frégates, afin d'économiser pour ces nouveaux équipements.
2- 29% d'entre-vous pensez qu'il faut un second PA, même "dénudé" de son groupe embarqué. Ces 29% sont-ils dans les 39% de sondés estimant qu'il faut diminuer la cible des frégates ou les 9% estimant qu'il faut déshabiller (dissoudre ?) les autres armées ? Mystère. Les applications de sondage de Blogger sont trop limitées pour pouvoir l'indiquer.
3- les sondés sont 51% à penser qu'il faut faire plus pour la marine que pour les autres forces.
Ce qui nous amène à un autre sondage : à budget constant (j'insiste : il faut être réaliste et ne pas espérer voir augmenter substanciellement les budgets de défense), quelle structure de force pour l'armée de l'Air ?
1- vous êtes 33% à penser qu'il ne faut pas de PA2 et 36% à penser qu'il le faut, uniquement si l'on dispose d'un second groupe embarqué. Ce qui réduit sérieusement les chances d'en disposer - en particulier dès lors que vous êtes 39% à penser qu'il faut se limiter à 10 frégates, afin d'économiser pour ces nouveaux équipements.
2- 29% d'entre-vous pensez qu'il faut un second PA, même "dénudé" de son groupe embarqué. Ces 29% sont-ils dans les 39% de sondés estimant qu'il faut diminuer la cible des frégates ou les 9% estimant qu'il faut déshabiller (dissoudre ?) les autres armées ? Mystère. Les applications de sondage de Blogger sont trop limitées pour pouvoir l'indiquer.
3- les sondés sont 51% à penser qu'il faut faire plus pour la marine que pour les autres forces.
Ce qui nous amène à un autre sondage : à budget constant (j'insiste : il faut être réaliste et ne pas espérer voir augmenter substanciellement les budgets de défense), quelle structure de force pour l'armée de l'Air ?
Lancement du LCS-2
Le LCS-2 (photo, copyright Austal) a lancé par Austal. Son sister-ship, le LCS-4 avait été annulé en novembre 2007, peu après le LCS-3. D’une longueur de 127 m et d’un déplacement à pleine charge de 2 784 tonnes, il sera capable de mettre en œuvre simultanément 2 hélicoptères SH-60.
Son système de combat à architecture ouverte permettra l’intégration modulaire de systèmes d’armes (il dispose en propre d’un lanceur RAM et d’un canon de 57 mm), tandis que le navire disposera également d’une rampe permettant l’embarquement de systèmes de missions.
Comme le LCS-1 Freedom, il pourra lancer et récupérer des RHIB. Reste que le programme est toujours considéré comme étant en retard…
Son système de combat à architecture ouverte permettra l’intégration modulaire de systèmes d’armes (il dispose en propre d’un lanceur RAM et d’un canon de 57 mm), tandis que le navire disposera également d’une rampe permettant l’embarquement de systèmes de missions.
Comme le LCS-1 Freedom, il pourra lancer et récupérer des RHIB. Reste que le programme est toujours considéré comme étant en retard…
lundi 28 avril 2008
120 Leclerc à vendre ?
Selon Le Point, la France mettrait en vente d'occasion 120 de ses Leclerc. But de la manoeuvre, évidemment, renflouer les caisses de la défense et contribuer à arrondir la maintenant fameuse bosse budgétaire en matière d'équipements... mais aussi de maintenance. Les Leclerc consommeraient ainsi du quart au tiers de ce que coûte annuellement les MCO.
Alors, si l'hypothèse - finalement assez probable - se confirme, pour quels acheteurs ?
- Le Point évoque l'Arabie saoudite avec raison. La France doit y reprendre pied après le typhon russe dont nous vous parlions dans ces pages. Mais la manoeuvre aurait été refusée par Riad ;
- Mais la Lybie ou le Maroc pourraient également être intéressés.
Le fait est, cependant, que le marché est déjà saturé des offres allemandes ou hollandaises, la France disposant toutefois d'une réelle expértise dans l'acclimatation de ses chars au désert. La France compte officiellement, à l'heure actuelle, 350 Leclerc opérationnels. En réalité, la moitié, soit 175 exemplaires, sont en "parc de gestion" (MCO et mise sous cocon).
Alors, si l'hypothèse - finalement assez probable - se confirme, pour quels acheteurs ?
- Le Point évoque l'Arabie saoudite avec raison. La France doit y reprendre pied après le typhon russe dont nous vous parlions dans ces pages. Mais la manoeuvre aurait été refusée par Riad ;
- Mais la Lybie ou le Maroc pourraient également être intéressés.
Le fait est, cependant, que le marché est déjà saturé des offres allemandes ou hollandaises, la France disposant toutefois d'une réelle expértise dans l'acclimatation de ses chars au désert. La France compte officiellement, à l'heure actuelle, 350 Leclerc opérationnels. En réalité, la moitié, soit 175 exemplaires, sont en "parc de gestion" (MCO et mise sous cocon).
Eurosatory : les Press Frenchies sont de retours
Si vous vous intéressez aux questions d'armement, Eurosatory constituera sans doute pour vous un moment intéressant. De fait, c'est le plus gros salon européen dédié à l'armement aéroterrestre et c'est bien souvent là que les choses se passent dans ce domaine.
DSI et T&A ne pouvaient évidemment pas rester les bras croisés. Aussi, nos magazines sont-ils partenaires du salon.
Non pas comme les 52 publications de défense qui seront présentes mais bien au top du top, à égalité avec Jane's.
Le COGES, organisateur du salon, a réparti le travail : à nos confrères britanniques les Dailies, à nous un DSI hors-série qui sera distribué gratuitement sur le salon (et pour ceux que cela intéresse : dans les malettes des délégations) mais qui sera également disponible en kiosque.
On vous promet le fin du fin. Et le T&A qui suivra le salon vous en donnera aussi un bon aperçu. Les appareils photos et les claviers chauffent déjà.
Et si vous passez sur le salon, n'hésitez pas à venir nous dire un petit coucou : nous sommes sur le coin de la zone de presse, stand B040b.
DSI et T&A ne pouvaient évidemment pas rester les bras croisés. Aussi, nos magazines sont-ils partenaires du salon.
Non pas comme les 52 publications de défense qui seront présentes mais bien au top du top, à égalité avec Jane's.
Le COGES, organisateur du salon, a réparti le travail : à nos confrères britanniques les Dailies, à nous un DSI hors-série qui sera distribué gratuitement sur le salon (et pour ceux que cela intéresse : dans les malettes des délégations) mais qui sera également disponible en kiosque.
On vous promet le fin du fin. Et le T&A qui suivra le salon vous en donnera aussi un bon aperçu. Les appareils photos et les claviers chauffent déjà.
Et si vous passez sur le salon, n'hésitez pas à venir nous dire un petit coucou : nous sommes sur le coin de la zone de presse, stand B040b.
dimanche 27 avril 2008
Vous êtes pro-européen ? Pas de chance pour vous...
Peut-on être (pro-)Européen et "militariste" ? Question saugrenue. Rectifions-là dès lors : est-on "militariste" si l'on est en faveur du traité de Lisbonne ?
Pour certains, il faut croire que oui. A lire dans La Libre Belgique. Atterrant de mauvaise connaissance 1) des mécanismes politiques européens ; 2) des actuelles politiques de Etats-membres ; 3) des mécanismes décisionnels et des équilibres politiques propres à l'OTAN ; 4) des travaux menés sur les concepts de militarisation et de militarisme.
Le salut, s'il en existe un, ne résiderait donc que dans la neutralité ou un "souverainisme absolu" ? Nous rassurons les auteurs de cette carte blanche : la neutralité comme ledit souverainisme est souvent source de bien plus de dépenses en matière de défense... Mais pour en arriver à cette conclusion, il faut étudier la politique et non la faire sous couvert des études...
Pour certains, il faut croire que oui. A lire dans La Libre Belgique. Atterrant de mauvaise connaissance 1) des mécanismes politiques européens ; 2) des actuelles politiques de Etats-membres ; 3) des mécanismes décisionnels et des équilibres politiques propres à l'OTAN ; 4) des travaux menés sur les concepts de militarisation et de militarisme.
Le salut, s'il en existe un, ne résiderait donc que dans la neutralité ou un "souverainisme absolu" ? Nous rassurons les auteurs de cette carte blanche : la neutralité comme ledit souverainisme est souvent source de bien plus de dépenses en matière de défense... Mais pour en arriver à cette conclusion, il faut étudier la politique et non la faire sous couvert des études...