samedi 12 janvier 2008
Un peu de zénitude...
Beaucoup d'amis français se montrent assez inquiet de l'évolution de la situation belge. Si j'ai certes pu fournir des réponses académiques à leurs interrogations, j'en rajouterais une petite couche avec TV Belgiek, show quotidien complètement décalé et qui révèle quelques petites perles d'humour (éventuellement belge), dont le petit dernier est consacré à la problématique des vols au départ de Zaventem. Riante cité s'urbanisant sans cesse - mais dont les habitants ne semblaient pas avoir remarqué qu'un aéroport se trouvait à côté - son dossier, comme tout bon dossier belge, a gaillardement été "communautarisé". A voir sans modération, parce qu'après tout, le week-end, c'est le week-end.
jeudi 10 janvier 2008
Gowind bulgares : ajournées
La Bulgarie a ajourné l'achat de quatre corvettes françaises Gowind au profit à ce stade de deux frégates belges d'occasion et d'un démineur, annonce le ministre de la défence Vesselin Bliznakov.
L'achat de quatre corvettes à DCNS, pour un prix de 700 à 780 millions d'euros, a été reportée par manque de ressources. Elle a par contre acheté deux frégates belges d'occasion et un démineur pour un montant total de 54 millions d'euros. "La première frégate, et peut-être même les trois bateaux, sera livrée à l'été 2008", a-t-il ajouté. Sofia avait acheté une frégate belge en 2005, son premier navire militaire aux normes de l'Otan.
Toujours selon le ministre bulgare, "nous ne pouvons pas finaliser l'achat, et continuer avec ce projet, car nous n'avons pas de quoi payer les 20% d'avance", tout en ajoutant que la Bulgarie ne renonçait pas définitivement à cet achat, mais que le budget de la défense (2,1% du PIB en 2008) ne le permettrait pas dans les trois prochaines années.
L'achat de quatre corvettes à DCNS, pour un prix de 700 à 780 millions d'euros, a été reportée par manque de ressources. Elle a par contre acheté deux frégates belges d'occasion et un démineur pour un montant total de 54 millions d'euros. "La première frégate, et peut-être même les trois bateaux, sera livrée à l'été 2008", a-t-il ajouté. Sofia avait acheté une frégate belge en 2005, son premier navire militaire aux normes de l'Otan.
Toujours selon le ministre bulgare, "nous ne pouvons pas finaliser l'achat, et continuer avec ce projet, car nous n'avons pas de quoi payer les 20% d'avance", tout en ajoutant que la Bulgarie ne renonçait pas définitivement à cet achat, mais que le budget de la défense (2,1% du PIB en 2008) ne le permettrait pas dans les trois prochaines années.
Chine : légère augmentation du nombre de patrouilles sous-marines
Souvent présentée comme en pleine croissance, la marine chinoise n’en fait pas moins face à des problèmes opérationnels importants. L’on a ainsi appris de l’US Navy que, tout en disposant de 55 sous-marins de toutes classes et de toute catégorie, Pékin n’a mené que 6 patrouilles avec ses bâtiments en 2007 (contre 2 en 2006 et…0 en 2005).
Aucune patrouille de dissuasion nucléaire n’a été menée durant la même période. Depuis 1981, la Chine n’aura mené plus de 5 patrouilles qu’en 2000 et 2007 et, depuis 26 ans, elle n’aura mené que 56 patrouilles. Comparativement et toujours selon la même source, la Russie a mené 7 patrouilles en 2007.
Reste, cependant, que les navires ne restent pas au port pour autant : la définition que la Navy donne à une « patrouille » est toujours considérée comme secrète (car susceptible de dévoiler ses sources et ses méthodes de renseignement).
Concrètement, elles recouvriraient des déploiements opérationnels à des distances permettant de menacer des flottes US ou amies. On notera par ailleurs que la modernisation de la flotte sous-marine chinoise ne s’accompagne pas d’une augmentation quantitative.
En réalité, elle est en déclin, 2/3 des bâtiments ayant été perdus depuis 1985. D’un point de vue qualitatif, entre 2000 et 2006, lorsque la Chine a reçu une douzaine de Kilo et de Song, le nombre de patrouilles à décliné, soulignant la difficulté pour la marine de l’APL d’intégrer ses nouveaux bâtiments.
Aucune patrouille de dissuasion nucléaire n’a été menée durant la même période. Depuis 1981, la Chine n’aura mené plus de 5 patrouilles qu’en 2000 et 2007 et, depuis 26 ans, elle n’aura mené que 56 patrouilles. Comparativement et toujours selon la même source, la Russie a mené 7 patrouilles en 2007.
Reste, cependant, que les navires ne restent pas au port pour autant : la définition que la Navy donne à une « patrouille » est toujours considérée comme secrète (car susceptible de dévoiler ses sources et ses méthodes de renseignement).
Concrètement, elles recouvriraient des déploiements opérationnels à des distances permettant de menacer des flottes US ou amies. On notera par ailleurs que la modernisation de la flotte sous-marine chinoise ne s’accompagne pas d’une augmentation quantitative.
En réalité, elle est en déclin, 2/3 des bâtiments ayant été perdus depuis 1985. D’un point de vue qualitatif, entre 2000 et 2006, lorsque la Chine a reçu une douzaine de Kilo et de Song, le nombre de patrouilles à décliné, soulignant la difficulté pour la marine de l’APL d’intégrer ses nouveaux bâtiments.
mercredi 9 janvier 2008
Contre-terrorisme en Belgique, l'heure de la stratégie
Dans la foulée du débat dominical auquel m'avait été donné l'occasion de participer, je me suis dit que l'alerte terroriste que nous avions connu en Belgique à la fin 2007 devait être source d'enseignements. D'où une opinion parue dans La Libre Belgique d'aujourd'hui et que je me permet de reproduire :
Cessez de respirer, nous pourrions être attaqués !
Bien des leçons sont à tirer de la récente alerte terroriste. Surprenante dans un pays où l'on a systématiquement minimisé les risques d'attaque, elle a certes démontré la réactivité de l'OCAM - le nouvel organe chargé de l'évaluation de la menace - et de la police. Mais elle a également démontré notre dénuement en matière de stratégie contre-terroriste. On ne peut, en effet, se limiter à disposer de services de renseignement et d'une police ostensiblement déployée sur le terrain dans l'espoir de dissuader des attaques (1) . L'expérience le montre, l'effet dissuasif d'une présence policière ou encore de caméras est minime face à des kamikazes déterminés. Si l'on me rétorquera qu'il fallait bien faire quelque chose, je ferai néanmoins remarquer que, dans l'observation de comportements suspects, un policier en civil correctement formé - ce qui est encore loin d'être le cas - sera quasi-systématiquement toujours plus efficace. C'est une première leçon.
Deuxième leçon, notre communication de crise en connaît une particulièrement aigüe. L'on a voulu communiquer, bredouillant des projets d'évasion de N. Trabelsi puis évoquant d'autres menaces, sans guère clarifier. Soit, en communication contre-terroriste, la pire des configurations. L'expérience britannique en matière de gestion de la résilience montre en effet que, face à une menace, il est nécessaire de communiquer, de façon à réduire les effets néfastes d'une attaque sur la population. Si l'on ne pouvait éviter les effets physiques (les explosions), il reste possible de limiter les impacts psychologiques. Or, ces derniers sont liés à la surprise provoquée par les attentats, et plus on communique, moins la surprise est importante. De ce point de vue, la Belgique revient de loin : à force d'avoir minimisé durant des années la probabilité que le pays puisse être la cible d'attentats, nous devons à présent rattraper le retard en toute urgence, au risque de provoquer une paranoïa... qui aura surtout démontré la victoire des terroristes.
De là découle une troisième leçon. La permanence de la menace impose d'accepter un certain nombre de réflexions pour le moins désagréables. Ainsi, si nos services, malgré leurs efforts, ne détectent aucune activité, cela ne veut pas pour autant dire que rien ne se passe. Dès lors, il faut accepter la possibilité qu'une cellule ne soit pas démantelée à temps et qu'elle réussisse un attentat. De ce point de vue, certifier à la population que jamais rien ne se passera est aussi irresponsable que les atermoiements quant à l'attribution à la Sûreté ou au SGRS de nouvelles ressources. Par ailleurs, cette permanence de la menace nous impose de nous organiser en conséquence. C'est une tâche complexe qui passe autant par une prise de conscience - au travers, notamment, de l'enseignement - que par une formation adéquate de la police ou des pompiers (par définition plus à même que le niveau politique à gérer une communication de crise sur le terrain), par une meilleure offre d'information aux citoyens (via des sites internet, par exemple) ou par des simulations régulières impliquant le niveau politique (la clé de l'efficacité du maire de New York, le 11 septembre).
L'expérience britannique en matière de résilience, de ce point de vue, est riche. Mais, malgré un coût dérisoire, elle semble délibérément déconsidérée en Belgique, la complexité institutionnelle faisant bien souvent obstacle à son déploiement : une politique de résilience impose en effet des coopérations entre les ministères fédéraux, des régions et des communautés. C'est encore sans compter sur les lourdeurs bureaucratiques et l'inertie. Ce n'est ainsi qu'en 2007 que le Parlement européen a mis en place un contingency plan examinant différents scénarios lui permettant de continuer à travailler en situation de crise. Combien d'entreprises en disposent ? Nos principales institutions en ont-elles développé ? Là aussi, on le voit, une stratégie contre-terroriste intégrée et efficace ne peut se contenter de s'appuyer sur les services de renseignement et la police.
La quatrième leçon devrait être évidente mais ne le semble pourtant pas : il faut continuer à vivre. Euthanasier l'économie en tendant vers l'imposition de ce qui s'apparente à un embryon de couvre-feux - par exemple, en fermant le marché de Noël sur la Grand - Place à 18 heures - n'aidera en rien la lutte contre le terrorisme. Premièrement, sauf à vider les rues des passants, vous n'empêcherez pas une frappe. Vous n'empêcherez pas non plus le terroriste de frapper avant la fermeture des commerces (sans doute, d'ailleurs, plus fréquentés un samedi à 15 heures qu'un mardi à 19 heures). Deuxièmement, vous contribuerez à instaurer un climat de peur qui, historiquement, n'a jamais été propice à la consommation. Or, ajouter au terrorisme le marasme économique ne me semble pas être une bonne solution ni au financement de nos services ni à l'obtention d'un climat harmonieux de "vivre-ensemble". Au final, si des mesures aussi spectaculaires que la fermeture des commerces où l'annulation d'un feu d'artifice "donnent l'impression de faire quelque chose", l'usage de techniques de filtrage eût sans doute été préférable.
A cet égard, en matière de contre-terrorisme, le "summum de l'art" consiste à impliquer la population dans sa propre sécurité. Or, l'attitude du gouvernement a quasi-systématiquement consisté, ces dernières années, à indiquer qu'il se chargeait de tout au travers des services de sécurité. Or, la population a également un rôle à jouer, ne fût-ce qu'en facilitant le travail des services, en comprenant leurs actions, en ne les entravant pas et en ne les surchargeant pas. Ainsi, à la suite des attentats de Londres en juillet 2005, le nombre de colis suspects signalés aux services de pompiers et de police bruxellois a augmenté de 600 pc, les appels étant le plus souvent de bonne foi, soulignant ainsi la paranoïa naissante d'une population que l'on n'a jamais formé à faire face à ce genre de situation. De ce point de vue, en annulant des événements populaires, l'on coupe la population de sa propre sécurité face à une menace qui n'est pas totalement avérée.
A ce rythme, un décalage risque de rapidement se faire sentir entre des événements annulés et des événements autorisés. Comment faire l'arbitrage ? Au moindre signe de menace - on l'a vu, toujours latente - devons-nous cessez de respirer et nous enfoncer dans la paranoïa ? Devons-nous donner aux terroristes la plus belle des victoires, celle qui consiste à terroriser et à soumettre sans même avoir à frapper ? Des réactions trop linéaires - fermetures et déploiements massifs de forces de l'ordre - sont sans doute le signe d'une réflexion insuffisante. Ces mesures peuvent être nécessaires dans certains cas de figure, mais elles ne sont pas la panacée. Si soutenir le développement de nos services de renseignement fait à présent l'objet d'un consensus (quoique, certains me diront, peu suivi dans les faits) et que l'on reconnaît - enfin ! - que nous ne sommes pas moins visés qu'un autre Etat, il faut encore apprendre à vivre avec la réalité du monde.
Il est temps : nous sommes plus de 6 ans après le 11 septembre... et nous n'aurons pas toujours la chance de ne pas voir de bombes éclater durant une aussi longue période.
(1) Evidemment, ces mesures possèdent d'autres avantages... mais pas dans la prévention d'une attaque.
Cessez de respirer, nous pourrions être attaqués !
Bien des leçons sont à tirer de la récente alerte terroriste. Surprenante dans un pays où l'on a systématiquement minimisé les risques d'attaque, elle a certes démontré la réactivité de l'OCAM - le nouvel organe chargé de l'évaluation de la menace - et de la police. Mais elle a également démontré notre dénuement en matière de stratégie contre-terroriste. On ne peut, en effet, se limiter à disposer de services de renseignement et d'une police ostensiblement déployée sur le terrain dans l'espoir de dissuader des attaques (1) . L'expérience le montre, l'effet dissuasif d'une présence policière ou encore de caméras est minime face à des kamikazes déterminés. Si l'on me rétorquera qu'il fallait bien faire quelque chose, je ferai néanmoins remarquer que, dans l'observation de comportements suspects, un policier en civil correctement formé - ce qui est encore loin d'être le cas - sera quasi-systématiquement toujours plus efficace. C'est une première leçon.
Deuxième leçon, notre communication de crise en connaît une particulièrement aigüe. L'on a voulu communiquer, bredouillant des projets d'évasion de N. Trabelsi puis évoquant d'autres menaces, sans guère clarifier. Soit, en communication contre-terroriste, la pire des configurations. L'expérience britannique en matière de gestion de la résilience montre en effet que, face à une menace, il est nécessaire de communiquer, de façon à réduire les effets néfastes d'une attaque sur la population. Si l'on ne pouvait éviter les effets physiques (les explosions), il reste possible de limiter les impacts psychologiques. Or, ces derniers sont liés à la surprise provoquée par les attentats, et plus on communique, moins la surprise est importante. De ce point de vue, la Belgique revient de loin : à force d'avoir minimisé durant des années la probabilité que le pays puisse être la cible d'attentats, nous devons à présent rattraper le retard en toute urgence, au risque de provoquer une paranoïa... qui aura surtout démontré la victoire des terroristes.
De là découle une troisième leçon. La permanence de la menace impose d'accepter un certain nombre de réflexions pour le moins désagréables. Ainsi, si nos services, malgré leurs efforts, ne détectent aucune activité, cela ne veut pas pour autant dire que rien ne se passe. Dès lors, il faut accepter la possibilité qu'une cellule ne soit pas démantelée à temps et qu'elle réussisse un attentat. De ce point de vue, certifier à la population que jamais rien ne se passera est aussi irresponsable que les atermoiements quant à l'attribution à la Sûreté ou au SGRS de nouvelles ressources. Par ailleurs, cette permanence de la menace nous impose de nous organiser en conséquence. C'est une tâche complexe qui passe autant par une prise de conscience - au travers, notamment, de l'enseignement - que par une formation adéquate de la police ou des pompiers (par définition plus à même que le niveau politique à gérer une communication de crise sur le terrain), par une meilleure offre d'information aux citoyens (via des sites internet, par exemple) ou par des simulations régulières impliquant le niveau politique (la clé de l'efficacité du maire de New York, le 11 septembre).
L'expérience britannique en matière de résilience, de ce point de vue, est riche. Mais, malgré un coût dérisoire, elle semble délibérément déconsidérée en Belgique, la complexité institutionnelle faisant bien souvent obstacle à son déploiement : une politique de résilience impose en effet des coopérations entre les ministères fédéraux, des régions et des communautés. C'est encore sans compter sur les lourdeurs bureaucratiques et l'inertie. Ce n'est ainsi qu'en 2007 que le Parlement européen a mis en place un contingency plan examinant différents scénarios lui permettant de continuer à travailler en situation de crise. Combien d'entreprises en disposent ? Nos principales institutions en ont-elles développé ? Là aussi, on le voit, une stratégie contre-terroriste intégrée et efficace ne peut se contenter de s'appuyer sur les services de renseignement et la police.
La quatrième leçon devrait être évidente mais ne le semble pourtant pas : il faut continuer à vivre. Euthanasier l'économie en tendant vers l'imposition de ce qui s'apparente à un embryon de couvre-feux - par exemple, en fermant le marché de Noël sur la Grand - Place à 18 heures - n'aidera en rien la lutte contre le terrorisme. Premièrement, sauf à vider les rues des passants, vous n'empêcherez pas une frappe. Vous n'empêcherez pas non plus le terroriste de frapper avant la fermeture des commerces (sans doute, d'ailleurs, plus fréquentés un samedi à 15 heures qu'un mardi à 19 heures). Deuxièmement, vous contribuerez à instaurer un climat de peur qui, historiquement, n'a jamais été propice à la consommation. Or, ajouter au terrorisme le marasme économique ne me semble pas être une bonne solution ni au financement de nos services ni à l'obtention d'un climat harmonieux de "vivre-ensemble". Au final, si des mesures aussi spectaculaires que la fermeture des commerces où l'annulation d'un feu d'artifice "donnent l'impression de faire quelque chose", l'usage de techniques de filtrage eût sans doute été préférable.
A cet égard, en matière de contre-terrorisme, le "summum de l'art" consiste à impliquer la population dans sa propre sécurité. Or, l'attitude du gouvernement a quasi-systématiquement consisté, ces dernières années, à indiquer qu'il se chargeait de tout au travers des services de sécurité. Or, la population a également un rôle à jouer, ne fût-ce qu'en facilitant le travail des services, en comprenant leurs actions, en ne les entravant pas et en ne les surchargeant pas. Ainsi, à la suite des attentats de Londres en juillet 2005, le nombre de colis suspects signalés aux services de pompiers et de police bruxellois a augmenté de 600 pc, les appels étant le plus souvent de bonne foi, soulignant ainsi la paranoïa naissante d'une population que l'on n'a jamais formé à faire face à ce genre de situation. De ce point de vue, en annulant des événements populaires, l'on coupe la population de sa propre sécurité face à une menace qui n'est pas totalement avérée.
A ce rythme, un décalage risque de rapidement se faire sentir entre des événements annulés et des événements autorisés. Comment faire l'arbitrage ? Au moindre signe de menace - on l'a vu, toujours latente - devons-nous cessez de respirer et nous enfoncer dans la paranoïa ? Devons-nous donner aux terroristes la plus belle des victoires, celle qui consiste à terroriser et à soumettre sans même avoir à frapper ? Des réactions trop linéaires - fermetures et déploiements massifs de forces de l'ordre - sont sans doute le signe d'une réflexion insuffisante. Ces mesures peuvent être nécessaires dans certains cas de figure, mais elles ne sont pas la panacée. Si soutenir le développement de nos services de renseignement fait à présent l'objet d'un consensus (quoique, certains me diront, peu suivi dans les faits) et que l'on reconnaît - enfin ! - que nous ne sommes pas moins visés qu'un autre Etat, il faut encore apprendre à vivre avec la réalité du monde.
Il est temps : nous sommes plus de 6 ans après le 11 septembre... et nous n'aurons pas toujours la chance de ne pas voir de bombes éclater durant une aussi longue période.
(1) Evidemment, ces mesures possèdent d'autres avantages... mais pas dans la prévention d'une attaque.
mardi 8 janvier 2008
Une nouvelle UAS Roadmap
La lecture de l’UAS Roadmap 2007-2032 (définissant l’évolution des systèmes de drones du Pentagone) parue le 10 décembre 2007 permet de se rendre compte que la politique poursuivie par Washington envisage une diminution des ambitions technologiques poursuivies.
Ainsi, quatre grandes directions de recherche et développement sont dégagées en matière de des drones – aériens, navals et terrestres – seront la reconnaissance et la surveillance ; l’identification et la désignation d’objectifs ; les opérations de déminage et la reconnaissance CBRNE (Chemical, Biological, Radiological, Nuclear, Explosive).
Mais si les appareils pourront être affectés à des missions de frappe – notamment dans le cadre d’opérations de suppression de défense aériennes adverses – ils ne seront pas, selon Dyke Weatherington, directeur adjoint de la task-force « Unmanned Aircraft Systems », capables de mener des combats aériens.
Ainsi, « il n’y a vraiment aucun moyen pour qu’un système piloté à distance puisse effectivement opérer dans des combats aériens défensifs ou offensifs ». Reste l’option d’un système totalement autonome mais là « nous n’avons pas encore ce niveau d’autonomie et, franchement, venir à bout de cette Roadmap va prendre de nombreuses années ».
Ainsi, quatre grandes directions de recherche et développement sont dégagées en matière de des drones – aériens, navals et terrestres – seront la reconnaissance et la surveillance ; l’identification et la désignation d’objectifs ; les opérations de déminage et la reconnaissance CBRNE (Chemical, Biological, Radiological, Nuclear, Explosive).
Mais si les appareils pourront être affectés à des missions de frappe – notamment dans le cadre d’opérations de suppression de défense aériennes adverses – ils ne seront pas, selon Dyke Weatherington, directeur adjoint de la task-force « Unmanned Aircraft Systems », capables de mener des combats aériens.
Ainsi, « il n’y a vraiment aucun moyen pour qu’un système piloté à distance puisse effectivement opérer dans des combats aériens défensifs ou offensifs ». Reste l’option d’un système totalement autonome mais là « nous n’avons pas encore ce niveau d’autonomie et, franchement, venir à bout de cette Roadmap va prendre de nombreuses années ».
Back in Begium : le retour du retour 2
Bon, finalement, le débat n'est pas consultable dans son intégralité sur le site de RTL. Cependant, le journal télévisé a résumé assez succintement le débat - assez animé par ailleurs - juste ici.