Cette fois-ci, nous y sommes. Une petite journée de travail ce lundi, histoire de peaufiner le DSI de janvier - qui contient quelques (bonnes) surprises - et je serai en route vers Paris. Un petit passage au CESA pour une conférence sur le coup de midi puis dégagement sur Bruxelles : même la RATP semble y avoir mis du sien et rien ne pourra m'empêcher (enfin, j'espère) de passer ma défense de thèse privée mardi à 18 heures, avant-dernière étape avant de me voir conférer le grade de docteur en science politique.
C'est un sentiment étonnant. J'ai passé une partie du week-end à revoir une série de points "sensibles" de la thèse - elles en contiennent toutes. Je suis dans un état d'esprit calme, quelque part entre Yoda (version Star Wars ou Andy Marshall, au choix) et le bouillonement intérieur assez typique d'un gars qui va devoir résumer 6 ans de travaux en 30 minutes : j'ai l'impression d'avoir lancé un "chkdsk" au MS-DOS de mon cerveau.
C'est aussi le sentiment assez particulier d'arriver à un tournant de ma vie. Lorsque j'ai repris les études en 2001 - un peu avant le 11 septembre, d'ailleurs - j'avais fait un pari audacieux : démissionner d'un travail bien rémunéré mais consommateur en temps pour me lancer dans une sorte d'ascèse intellectuelle qui sera plutôt féconde. Depuis 2002, je n'ai plus cessé d'écrire. Il y a eu des hauts et des bas. Attaquer une thèse sans financement en travaillant 8 heures par jours en intérim - avant d'arriver, il y a maintenant plus de 2 ans, à travailler full time sur mes chères questions stratégiques - exige pas mal de discipline. Pourtant, c'est assez amusant, je n'ai jamais cru que je n'y arriverais pas.
Sans doute était-ce parce que j'avais le feu sacré. Mais, plus encore, j'ai été soutenu - magnifiquement soutenu - par un tas de gens : de mon directeur de thèse à mes collègues, de mes ami(e)s - à commencer par la mystérieuse Louloutte - qui ont tout vu de l'intérieur (je me suis promis un jour d'écrire les mémoires de ces 6 dures mais formidables années) à ma famille, des gens croisés au hasard de mes périgrinations à un bon paquet d'auteurs de DSI, de gens jamais revu depuis une discussion dans un train ou un colloque à ceux avec qui j'essaie de maintenir une correspondance suivie.
A tout bien regarder, le titre leur reviendra à eux aussi en partie. D'où ce petit conseil sans prétention à celui ou celle qui veut se lancer dans une thèse touchant aux sciences sociales : l'argent n'est qu'un prétexte. S'il est préférable d'être financé, absolument rien, sur le fond, ne vous empêche de vous lancer. Bon, sur ce... reprise des posts mercredi... et anchors aweigh !
alors bon courage, et M...
RépondreSupprimerjoli et très touchant témoignage de futur ex-thésard qui devrait être affiché dans les écoles doctorales!
RépondreSupprimerBonne soutenance!
Bonne chance pour cette soutenance, may the force be with you!
RépondreSupprimerOn ne doute pas une seconde de la réussite du soutien de cette thèse... et avons hate de pouvoir prononcer : "quoi de neuf, docteur?"
RépondreSupprimer118V
Encouragement et belle réussite à ta soutenance Joseph.
RépondreSupprimerUn prof de philo se présente devant la classe avec une série d'objets inhabituels qu'il pose sur son pupitre, face à ses étudiants. Le silence intrigué de l'assistance étant acquis, le prof prend un grand bocal de cornichons (vide et propre) et commence par le remplir jusqu'au bord supérieur de pierres d'un diamètre situé entre 6 et 7 cm. Cela une fois terminé, il demande à la classe si le bocal est rempli. Les élèves répondent que oui. Le prof prend alors un sachet rempli de gravillons et le verse dans le bocal. Il agite le tout, pour égaliser, et voila que le gravier remplit tous les espaces encore vides. Après avoir complété cette manipulation, le prof demande une fois encore si le bocal est maintenant bien rempli.. La classe répond, hilare et intriguée, que oui. Le prof se saisit alors d'un petit sac de sable et en verse le contenu dans le bocal.
RépondreSupprimerÉvidemment, le sable se fraie un passage dans les interstices qui sont encore disponibles, au grand contentement de la classe. "Voyez-vous"
dit le prof en s'adressant à ses étudiants "j'aimerais que vous compariez ceci à votre propre existence. Les grosses pierres représentent les choses véritablement importantes, comme la famille, le couple, la santé, les enfants. Ces choses qui font que même si vous perdez tout le reste, votre vie n'en demeurera pas moins remplie. Les gravillons représentent, quant à eux, les choses qui sont importantes, mais non essentielles, comme le travail, la maison, la voiture. Enfin, les grains de sable peuvent être comparés aux choses sans importance. Si vous commencez par mettre le sable dans le bocal, il ne restera plus assez d'espace pour le gravier ou les pierres. Il en va de même avec votre vie: si vous gaspillez votre disponibilité et votre énergie pour les petites choses, il ne vous restera jamais assez ni de temps, ni de place pour ce qui est essentiel à votre bonheur. Jouez avec vos enfants, prenez le temps d'être à l'écoute de votre santé, sortez avec votre conjoint, parlez avec vos parents. Il y aura toujours du temps pour réparer l'aspirateur, pour finir un dossier ou laver la voiture. Soignez les grandes pierres en tout premier lieu, ce sont les choses qui comptent vraiment. Le reste n'est que sable qui s'écoule entre vos doigts".
Jusqu'ici, tout va bien("comme il a raison, comme ce discours est pertinent et élégant, etc.") Mais soudain, voila qu'un étudiant se lève. Il s'approche du pupitre du maître et saisit le bocal, dont chacun s'accordait à dire qu'il était cette fois véritablement totalement rempli.
L'étudiant prend un verre de pastis devant tout le monde et en verse tout le contenu dans le bocal. Ainsi, le liquide se disperse harmonieusement dans les espaces qui, à l'évidence, existaient encore dans le fameux bocal.
MORALITÉ: "Aussi remplie que soit ton existence, il y aura toujours de la place pour l'apéro" Joseph
Philippe
On pense à toi depuis Valmousse aussi !
RépondreSupprimerM.... et à très bientôt