Voilà, le papier écrit par le correspondant à Bruxelles de l'AFP est sorti. Vous pouvez le trouver ici. S'il est toujours un peu frustrant de voir ses idées ainsi compressées, le gros de l'interview passée hier s'y retrouve, à une petite nuance près : celle de la "wildcard" israélienne. En fait, il semble bien qu'il y ait une réelle prise de conscience du risque d'une action unilatérale israélienne (une question sur laquelle je m'étais déjà exprimé) au niveau des gouvernements européens et américains (à tel point que l'on peut se demander si la hausse de l'aide US à Israël pourrait bien ne pas être uniquement due au seul méga-contrat passé avec les Saoudiens).
Dans cette optique, plus la pression est mise sur Téhéran, moins grand est le risque d'une intervention israélienne et là est sans doute toute la finalité : garder le contrôle, même si on peut donner l'impression de le perdre. Le "jeu", certes, semble dangereux. Mais nos perceptions nous trahissent aussi. Parler de guerre n'est, en effet, rien comparé au fait de la faire. Ou de voir les autres en entamer une dont les conséquences ne peuvent être maîtrisées... parce que l'on est évincé du jeu.
(à tel point que l'on peut se demander si la hausse de l'aide US à Israël pourrait bien ne pas être uniquement due au seul méga-contrat passé avec les Saoudiens).
RépondreSupprimerPeux-tu SVP être plus explicite Joseph ,j'ai peur de comprendre autres choses ?
P
Sur un autre plan: je suis un peu surpris de ne pas lire sur ce blog pourtant toujouts prompt sur la balle d'écho des critiques de Morin sur les productions françaises, Rafale et Leclerc en particulier, critiques émises à Toulouse, si je ne m'abuse, et répétées ailleurs par la suite.
RépondreSupprimerAlex
C'est juste une hypothèse mais je pense assez sérieusement que l'augmentation de l'aide militaire à Israël est aussi destinée à le "calmer" en regard de l'Iran. En 91, pour éviter que Tel Aviv n'entre en conflit avec l'Irak, les Israéliens avaient reçus pas mal de "petits cadeaux".
RépondreSupprimerPar ailleurs, le contrat avec les Saoudiens était aussi assez clairement destiné à les calmer face à Téhéran. L'un dans l'autre, les Américains essaient de neutraliser tous les acteurs qui pourraient intervenir dans la danse.
Washington DC est doublement gagnante ,elle tempère pour quelques temps les ardeurs israélites et par ailleurs place des équipements et SdA à Ryiad en privant un marché aux européens.
RépondreSupprimerMais rien n'empêche les Russes d'en faire autant avec la vente de S300/S400 et Tor M1 à Téhéran.
La région MOPO se réarme vertigineusement. Que l'Europe s'en inspire.
P
@alex : mais si. J'avais posté un message sur les UD où j'indiquais que j'étais dans la salle "projection" (là où la critique de Morin à fusé, avant le discours de clôture).
RépondreSupprimerMaintenant, je ne suis pas prompt du tout à suivre une certaine logique journalistique (i.e ne pas tenir compte du contexte, repiquer la phrase qui tue et généraliser) : qu'il y ait critique, c'est normal en démocratie. Pour le reste, Morin veut surtout de la renégociation de prix car c'est aussi ce à quoi sert ce genre de lieux de rencontre.
Quant à ce qui est du prix du Rafale, je crois que les lecteurs de DSI et de T&A savent parfaitement qu'il est très en deçà de celui du F-35. Tout comme ils connaissent aussi les défauts du Rafie ;o) L'important, c'est d'être impartial, simplement.
Heuuuu en même temps, c'était pas une critique, juste une interrogation...
RépondreSupprimeralex