mercredi 9 décembre 2009
Colloque : penser la guerre au 17ème siècle
Université Paris VIII – CERPHI
Penser la guerre au xviie siècle
modèle, paradigme, métaphore, concept ?
14, 15 et 16 janvier 2010
Université Paris 8
2, avenue de la liberté
Saint-Denis
Salle B 106
Au commencement, une présence-absence : la guerre, au XVIIe siècle, semble intuitivement constituer au moins un horizon, au plus un objet parmi d’autres très concrets dans la pensée du XVIIe siècle. Pour autant, à y regarder de près, c’est plutôt sa relative absence qui frappe, comme si la guerre, suffisamment présente dans la réalité, ne méritait pas mention et traitement véritables. Or, en tant qu’expression réelle et évidente des relations entre États, la guerre joue nécessairement un rôle dans la pensée et dans l’élaboration des systèmes : imprègne-t-elle la pensée politique sans pour autant figurer parmi ses concepts, ou bien constitue-t-elle un obstacle, une épreuve pour la pensée, de sorte qu’il faille revoir nos lectures avec ce nouvel angle d’attaque ? Au-delà de la relative absence d’homogénéité dans le corpus, il existe pourtant bien des convergences de thèmes ou des discussions de concepts, indice d’un objet philosophique, peut-être en formation, non immédiatement reconnu comme tel. À cet égard, le siècle suivant élèvera beaucoup plus clairement la guerre au rang de concept dans une littérature centrée sur la recherche de la paix perpétuelle.
Différents statuts sont revêtus par la notion, selon les auteurs et selon le contexte :
- La guerre peut intervenir dans un système philosophique à titre d’illustration qui rende compte partiel d’une théorie. À cet égard, il est nécessaire de déterminer si la guerre est un exemple, une description utile pour décrire un champ politique, ou bien si elle est centrale dans la progression démonstrative.
- La guerre comme paradigme est sans doute le plus connu des usages au XVIIe siècle ; encore faudrait-il nuancer pour savoir si la guerre à l’état de nature reste exclusivement un paradigme ou si elle revêt discrètement d’autres formes, selon les passages évoqués et selon les auteurs.
- La question se pose de savoir si la guerre peut être un concept à part entière, au même titre que les catégories classiques de la philosophie politique ; et, dans ce cas, il faut se demander quelles sont sa compréhension, sa définition et quel rôle, nécessairement singulier, elle assume à l’intérieur d’un système.
- La guerre peut aussi être un instrument pour exprimer d’autres domaines, constituer un prisme aux multiples faces pour rendre compte de la condition humaine, participer d’une anthropologie, ou être revendiquée comme l’activité principale d’un État. Dans cette perspective, on peut se demander si la guerre est une notion employée pour ancrer la réflexion dans la réalité ou bien si elle est une métaphore pour un mode de relation entre les hommes.
- Enfin, la guerre est évidemment une situation juridiquement formulable, ce qui nous renvoie à une tradition ancienne de la guerre juste. Pierre de touche d’une théorie qui se veut complète, quelle est la place de la guerre, entre réalité et cas d’école, par rapport au contrat, à la limitation… ?
La liste est ouverte, qui entend éclairer les différentes acceptions de la notion de guerre dans les systèmes philosophiques du XVIIe siècle, et qui prend en compte le fait que, pour être d’abord assez indéterminée, la place de la guerre peut avoir plusieurs dimensions en même temps, rien n’étant jamais fixé : dans un système, la guerre est bel et bien non systématique. Peut-on alors parler d’une pensée de la guerre ?
Jeudi 14
Matinée
9h30
Ninon Grangé (Paris 8)
Introduction
10h00
Alain Brossat (Paris 8)
La guerre sans l’État – l’hétérodoxie Coxinga.
11h00
Hélène Bouchilloux (Nancy 2)
Pascal : une dialectique des figures de la guerre.
Après-midi
14h00
Luc Borot (Maison française d’Oxford)
Le concept de guerre et la réalité de la guerre chez Hobbes dans sa politique et ses histoires.
15h00
Jérémie Duhamel (EHESS)
Vertus et temporalités de la guerre chez Hobbes.
16h00
Jean Terrel (Bordeaux III)
Hobbes penseur de la guerre.
Vendredi 15
Matinée
9h30
Jacqueline Lagrée (Rennes I)
Guerre et anthropologie dans le néostoïcisme.
10h30
Maria Luisa Camara Garcia (Un. de Castilla-La Mancha)
La mémoire de Fray Bartolomé de Las Casas chez Francisco de Quevedo : déplacement des enjeux sur la guerra justa.
11h30
Dominique Weber (CPGE, Vanves)
Les « batailles du Seigneur » des « saints » puritains anglais du XVIIe s. : des guerres d’un nouveau genre ?
Après-midi
14h00
Catherine Larrère (Paris I)
Guerre privée et guerre publique dans le Droit de la guerre et de la paix de Grotius.
15h00
Hervé Guineret (Dijon)
Grotius et la guerre : de la justification à la justice.
16h00
Jean-Vincent Holeindre (EHESS)
La ruse et la guerre au XVIIe siècle
Samedi 16
Matinée
9h30
Nicolas Israël (Lyon 3)
La guerre parmi les populations au XVIIe siècle
10h30
Stéphane Douailler (Paris 8)
La guerre classique et le meurtre démocratique.
11h30
Cécile Nicco (Le Mans)
La guerre chez Spinoza : une réalité à rationaliser.
12h30
Pierre-François Moreau (ENS-LSH)
Conclusion
Comité d’organisation :
Ninon Grangé (université Paris 8), Cécile Nicco (Le Mans)
Comité scientifique :
Stéphane Douailler (université Paris 8)
Ninon Grangé (université Paris 8)
Cécile Nicco (Le Mans)
Pierre-François Moreau (ENS-LSH),
Jean Terrel (université Bordeaux III)
Contact :
ninon.grange@wanadoo.fr
Accès :
Métro ligne 13, station « Saint-Denis Université ».
Penser la guerre au xviie siècle
modèle, paradigme, métaphore, concept ?
14, 15 et 16 janvier 2010
Université Paris 8
2, avenue de la liberté
Saint-Denis
Salle B 106
Au commencement, une présence-absence : la guerre, au XVIIe siècle, semble intuitivement constituer au moins un horizon, au plus un objet parmi d’autres très concrets dans la pensée du XVIIe siècle. Pour autant, à y regarder de près, c’est plutôt sa relative absence qui frappe, comme si la guerre, suffisamment présente dans la réalité, ne méritait pas mention et traitement véritables. Or, en tant qu’expression réelle et évidente des relations entre États, la guerre joue nécessairement un rôle dans la pensée et dans l’élaboration des systèmes : imprègne-t-elle la pensée politique sans pour autant figurer parmi ses concepts, ou bien constitue-t-elle un obstacle, une épreuve pour la pensée, de sorte qu’il faille revoir nos lectures avec ce nouvel angle d’attaque ? Au-delà de la relative absence d’homogénéité dans le corpus, il existe pourtant bien des convergences de thèmes ou des discussions de concepts, indice d’un objet philosophique, peut-être en formation, non immédiatement reconnu comme tel. À cet égard, le siècle suivant élèvera beaucoup plus clairement la guerre au rang de concept dans une littérature centrée sur la recherche de la paix perpétuelle.
Différents statuts sont revêtus par la notion, selon les auteurs et selon le contexte :
- La guerre peut intervenir dans un système philosophique à titre d’illustration qui rende compte partiel d’une théorie. À cet égard, il est nécessaire de déterminer si la guerre est un exemple, une description utile pour décrire un champ politique, ou bien si elle est centrale dans la progression démonstrative.
- La guerre comme paradigme est sans doute le plus connu des usages au XVIIe siècle ; encore faudrait-il nuancer pour savoir si la guerre à l’état de nature reste exclusivement un paradigme ou si elle revêt discrètement d’autres formes, selon les passages évoqués et selon les auteurs.
- La question se pose de savoir si la guerre peut être un concept à part entière, au même titre que les catégories classiques de la philosophie politique ; et, dans ce cas, il faut se demander quelles sont sa compréhension, sa définition et quel rôle, nécessairement singulier, elle assume à l’intérieur d’un système.
- La guerre peut aussi être un instrument pour exprimer d’autres domaines, constituer un prisme aux multiples faces pour rendre compte de la condition humaine, participer d’une anthropologie, ou être revendiquée comme l’activité principale d’un État. Dans cette perspective, on peut se demander si la guerre est une notion employée pour ancrer la réflexion dans la réalité ou bien si elle est une métaphore pour un mode de relation entre les hommes.
- Enfin, la guerre est évidemment une situation juridiquement formulable, ce qui nous renvoie à une tradition ancienne de la guerre juste. Pierre de touche d’une théorie qui se veut complète, quelle est la place de la guerre, entre réalité et cas d’école, par rapport au contrat, à la limitation… ?
La liste est ouverte, qui entend éclairer les différentes acceptions de la notion de guerre dans les systèmes philosophiques du XVIIe siècle, et qui prend en compte le fait que, pour être d’abord assez indéterminée, la place de la guerre peut avoir plusieurs dimensions en même temps, rien n’étant jamais fixé : dans un système, la guerre est bel et bien non systématique. Peut-on alors parler d’une pensée de la guerre ?
Jeudi 14
Matinée
9h30
Ninon Grangé (Paris 8)
Introduction
10h00
Alain Brossat (Paris 8)
La guerre sans l’État – l’hétérodoxie Coxinga.
11h00
Hélène Bouchilloux (Nancy 2)
Pascal : une dialectique des figures de la guerre.
Après-midi
14h00
Luc Borot (Maison française d’Oxford)
Le concept de guerre et la réalité de la guerre chez Hobbes dans sa politique et ses histoires.
15h00
Jérémie Duhamel (EHESS)
Vertus et temporalités de la guerre chez Hobbes.
16h00
Jean Terrel (Bordeaux III)
Hobbes penseur de la guerre.
Vendredi 15
Matinée
9h30
Jacqueline Lagrée (Rennes I)
Guerre et anthropologie dans le néostoïcisme.
10h30
Maria Luisa Camara Garcia (Un. de Castilla-La Mancha)
La mémoire de Fray Bartolomé de Las Casas chez Francisco de Quevedo : déplacement des enjeux sur la guerra justa.
11h30
Dominique Weber (CPGE, Vanves)
Les « batailles du Seigneur » des « saints » puritains anglais du XVIIe s. : des guerres d’un nouveau genre ?
Après-midi
14h00
Catherine Larrère (Paris I)
Guerre privée et guerre publique dans le Droit de la guerre et de la paix de Grotius.
15h00
Hervé Guineret (Dijon)
Grotius et la guerre : de la justification à la justice.
16h00
Jean-Vincent Holeindre (EHESS)
La ruse et la guerre au XVIIe siècle
Samedi 16
Matinée
9h30
Nicolas Israël (Lyon 3)
La guerre parmi les populations au XVIIe siècle
10h30
Stéphane Douailler (Paris 8)
La guerre classique et le meurtre démocratique.
11h30
Cécile Nicco (Le Mans)
La guerre chez Spinoza : une réalité à rationaliser.
12h30
Pierre-François Moreau (ENS-LSH)
Conclusion
Comité d’organisation :
Ninon Grangé (université Paris 8), Cécile Nicco (Le Mans)
Comité scientifique :
Stéphane Douailler (université Paris 8)
Ninon Grangé (université Paris 8)
Cécile Nicco (Le Mans)
Pierre-François Moreau (ENS-LSH),
Jean Terrel (université Bordeaux III)
Contact :
ninon.grange@wanadoo.fr
Accès :
Métro ligne 13, station « Saint-Denis Université ».
mardi 8 décembre 2009
Colloque : l'armistice de 40 : faute ou nécessité ?
L’ARMISTICE DE 1940, FAUTE OU NÉCESSITÉ ?
Sous le haut patronage du général Desportes, directeur du collège interarmées de défense
Le professeur Jean-David Avenel, président de la commission française d’histoire militaire
Le contrôleur général des armées (2S) Jean–Philippe Ricalens, directeur de collections éditions Economica
Ont le plaisir de vous inviter au colloque sur l’armistice de 1940,le jeudi 14 janvier 2010, de 9h15 à 17h30, amphi Desvalières, Ecole militaire
I. LA SITUATION DE JUIN 1940
Introduction et modérateur : Jean-Philippe Ricalens
- L’armée de terre française, en France et en Afrique du Nord, par le colonel (ER) Paul Gaujac
- Les capacités de l’armée de l’air française en Afrique du Nord,par Patrick Facon, directeur de recherche au service historique de la défense
- L’amirauté française face aux problèmes de transport maritime,par le capitaine de vaisseau (ER) Claude Huan
- La politique de Hitler et les possibilités allemandes et italiennes, par le professeur d’histoire Philippe Richardot
- La situation intérieure et l’état de l’opinion française,par Henri de Wailly, chercheur associé au service historique de la défense
- Paul Reynaud et le général Weygand, la question de l’armistice, de la défaite militaire au projet d’union franco-britannique par le professeur Elisabeth du Réau
Questions et réponses.
-déjeuner à 13h00.
II. LE DÉBAT (à partir de 14h00)
Modérateur : général (2S) Maurice Faivre,vice-président de la commission française d’histoire militaire
- Les choix stratégiques en juin 1940, par le colonel (ER) Louis-Christian Michelet
- La volonté et la capacité de défendre l’Afrique du Nord, par Jacques Belle, conseiller maître honoraire à la cour des comptes
- Le point de vue britannique sur l’armistice, par le professeur Antoine Capet
- Le point de vue italien sur l’armistice, par Ciro Paoletti, directeur d’études historiques et militaires
- Le caractère indispensable de l’armistice,par le capitaine de frégate (ER) Bernard LegouxQuestions et réponses
- Conclusion, par le professeur Jean-David Avenel
Inscription
- soit par courrier au moyen du coupon-réponse ci joint adressé à PE Barral, 13 rue Linné, 75005
-soit par courriel à secretaire-general.cfhm@club-internet.fr
Coupon-réponse
M.Mme.Mlle………………………………………………………………..
Adresse : ……………………………………………………………………
Assistera, accompagné(e) de M. Mme. Mlle…………………………………
au colloque du 14 janvier à l’Ecole militaire.
Déjeunera à la cafeteria de l’Ecole.
Joindre un chèque de 10 euros = repas 6€ + participation aux frais 4€. Voitures déconseillées.
Sous le haut patronage du général Desportes, directeur du collège interarmées de défense
Le professeur Jean-David Avenel, président de la commission française d’histoire militaire
Le contrôleur général des armées (2S) Jean–Philippe Ricalens, directeur de collections éditions Economica
Ont le plaisir de vous inviter au colloque sur l’armistice de 1940,le jeudi 14 janvier 2010, de 9h15 à 17h30, amphi Desvalières, Ecole militaire
I. LA SITUATION DE JUIN 1940
Introduction et modérateur : Jean-Philippe Ricalens
- L’armée de terre française, en France et en Afrique du Nord, par le colonel (ER) Paul Gaujac
- Les capacités de l’armée de l’air française en Afrique du Nord,par Patrick Facon, directeur de recherche au service historique de la défense
- L’amirauté française face aux problèmes de transport maritime,par le capitaine de vaisseau (ER) Claude Huan
- La politique de Hitler et les possibilités allemandes et italiennes, par le professeur d’histoire Philippe Richardot
- La situation intérieure et l’état de l’opinion française,par Henri de Wailly, chercheur associé au service historique de la défense
- Paul Reynaud et le général Weygand, la question de l’armistice, de la défaite militaire au projet d’union franco-britannique par le professeur Elisabeth du Réau
Questions et réponses.
-déjeuner à 13h00.
II. LE DÉBAT (à partir de 14h00)
Modérateur : général (2S) Maurice Faivre,vice-président de la commission française d’histoire militaire
- Les choix stratégiques en juin 1940, par le colonel (ER) Louis-Christian Michelet
- La volonté et la capacité de défendre l’Afrique du Nord, par Jacques Belle, conseiller maître honoraire à la cour des comptes
- Le point de vue britannique sur l’armistice, par le professeur Antoine Capet
- Le point de vue italien sur l’armistice, par Ciro Paoletti, directeur d’études historiques et militaires
- Le caractère indispensable de l’armistice,par le capitaine de frégate (ER) Bernard LegouxQuestions et réponses
- Conclusion, par le professeur Jean-David Avenel
Inscription
- soit par courrier au moyen du coupon-réponse ci joint adressé à PE Barral, 13 rue Linné, 75005
-soit par courriel à secretaire-general.cfhm@club-internet.fr
Coupon-réponse
M.Mme.Mlle………………………………………………………………..
Adresse : ……………………………………………………………………
Assistera, accompagné(e) de M. Mme. Mlle…………………………………
au colloque du 14 janvier à l’Ecole militaire.
Déjeunera à la cafeteria de l’Ecole.
Joindre un chèque de 10 euros = repas 6€ + participation aux frais 4€. Voitures déconseillées.
lundi 7 décembre 2009
Feuilleter DSI n°54...
C'est possible ! La bête est en kiosque depuis samedi mais vous pouvez en avoir un aperçu ici :
http://www.journaux.fr/feuilleteur.php?id=93320&fromrevue=presse
http://www.journaux.fr/feuilleteur.php?id=93320&fromrevue=presse