Et quelques réflexions post-apéro :
- On voit sur les chaînes françaises une pub pour le "Perrier Fluo" détournant des images de défilés soviétiques sur la Place Rouge. Et comment aurait réagit l'opinion publique si on avait fait la même chose mais avec un défilé nazi ? Il me semble pourtant que quelques très bons bouquins sont sortis sur les états de service de l'armée rouge, à Katyn, en Pologne, en Russie elle-même, en Tchétchénie ou ailleurs...
- Une voix pré-enregistrée vient de me passer un coup de fil automatique - une forme de pub très en vogue - pour me recommander de manger sainement et de me prévenir des risques de cholestérol. Je lui ai raccroché au nez - même si on m'a appris à ne jamais le faire - et je pars de ce pas me faire un poisson cuit meunière. Note à France Telecom, à qui je donne de l'argent pour me mettre en liste rouge : euh... je vous hait ?
- Juste avant, c'était un sondage SOFRES. La personne en ligne était bien réelle. Sa rationalité d'action renvoyait plutôt à l'appel suivant...
- Private joke pour Mr. T. : le week-end sera aerurbain ;o)
vendredi 13 juillet 2007
Un chef pour l’US AFRICOM
C’est finalement le général William « Kip » Ward qui a été désigné par le Secrétaire à la Défense Robert Gates en tant que commandant en chef du tout récent African Command (Cf. DSI n°25). Commandant adjoint de l’European Command, Ward a, en son temps, été affecté en Somalie mais aussi en Egypte. Jusqu’en octobre 2008, l’AFRICOM devrait fonctionner depuis Stuttgart, dépendant alors de l’EUCOM. Après, le commandement sera pleinement autonome. Son futur quartier général n’a pas encore été désigné, certaines sources indiquant qu’il pourrait y en avoir plusieurs.
jeudi 12 juillet 2007
Irak : une implication iranienne ?
Selon le général américain Ray Odierno, si l’Iran a participé à l’entraînement d’équipes de mortiers insurgées par l’intermédiaire de la force al Quds, cette dernière semble également travailler en collaboration avec le Hezbollah. Un opérationnel libanais, Ali Moussa Dakdouk a ainsi été capturé fin mars par les forces américaines, alors qu’il préparait un enlèvement semblable à celui qui avait déclenché la guerre de juillet 2006 au Liban. Dakdouk était en liaison avec les Iraniens mais aussi avec l’ancien porte-parole de Moqtada al Sadr. Au-delà, le Hezbollah aurait été impliqué dans le recueil de renseignements sur les positions et les systèmes défensifs américains à Bagdad et ailleurs mais aussi dans la préparation de l’attaque sur un immeuble gouvernemental de Kerbala, en janvier 2007.
mercredi 11 juillet 2007
Et un F-22 "abattu", un !
Les guillemets sont bien sûr de mise dans la mesure où il ne s'agit que d'un résultat de DACT tenu au cours du dernier Red Flag. Manifestement, un F-22 a été surpris par les tactiques d'un petit malin des Aggressors monté sur F-16C et qui s'est fait le Raptor en dogfight. Et ça a marché. Défense du CO de l'escadron : ses pilotes ne sont pas encore assez entraînés. Au cours de manoeuvres tenues en Alaska, les F-22 s'en sont sortis à 144 F-15 et F-18 à... 0 pertes.
Mosquée rouge : le signe de trop ?
Certains de nos lecteurs auront pu lire l'excellente analyse que faisait Olivier Guillard, dans le DSI n°23 (février 2007), de la situation pakistanaise. D'autres se souviendront peut-être que dans L'ensauvagement, Thérèse Delpech indiquait qu'il était probable de voir la disparition du Pakistan en 2025.
Et j'ai eu personnellement l'occasion, au cours de mes conversations/interviews avec Bernard Bridel, dans le quotidien suisse 24 heures, l'occasion de montrer à quel point la question afghane était influencée par le Pakistan. Plus généralement, nous avons suivi la situation avec attention.
Pour parler en termes jominiens, la situation politique au "pays des purs" est l'un des points décisifs de la situation dans l’Etat d’à côté mais aussi, plus largement de toute la sécurité de la région. En clair, il est impensable de stabiliser l’Afghanistan sans que le Pakistan ne le soit. Et ni les incantations de l’OTAN ni les pressions américaines ne permettent pour l’heure d’y parvenir.
Et, de fait, après le retrait du Waziristan (pourtant pakistanais mais dont l’armée s’est retirée), le non-règlement de la question baloutche, la énième tentative d’assassinat de Musharaff, le terrorisme endémique (657 actes terroristes en 2006, faisant plus de 900 morts) cette histoire de Mosquée rouge et ses 50 morts n’est qu’une itération de plus dans la lente transformation du Pakistan en zone grise.
Trop lourd de ses compromis politiques, il est en train de s’effondrer sur lui-même. Le fait est là : « Mushie » est en train de se faire déborder sur sa droite (les radicaux) mais aussi, nous apprend Reuters, sur sa gauche. Frederic Grare, du Carnegie, vient de publier un rapport sur la question et montre que l’armée pakistanaise elle-même est au cœur du problème, en fait, beaucoup plus que l’on ne pensait. Et que ce n’est, malheureusement, pas prêt de s’arranger.
A ce rythme, si aucun Etat n’intervient de façon certes diplomatique mais néanmoins musclée, nous ne serons jamais en mesure de trouver une solution à long terme pour l’Afghanistan et, effectivement, autant partir de la région tout de suite…. En attendant d’en subir plus tard les conséquences.
Nous sommes face à une véritable, mais très particulière, forme de guerre, faite de ses alliances interpersonnelles, de ses mobilisations idéologico-religieuses, de ses imbrications ethno-claniques, de ses attentats et de longs convois partant pour l'Afghanistan. Elle semble se dérouler tellement lentement, hors caméras médiatiques comme politiques, que personne ne semble y prêter attention, comme si nos propres rationalités nous piégeaient.
Et j'ai eu personnellement l'occasion, au cours de mes conversations/interviews avec Bernard Bridel, dans le quotidien suisse 24 heures, l'occasion de montrer à quel point la question afghane était influencée par le Pakistan. Plus généralement, nous avons suivi la situation avec attention.
Pour parler en termes jominiens, la situation politique au "pays des purs" est l'un des points décisifs de la situation dans l’Etat d’à côté mais aussi, plus largement de toute la sécurité de la région. En clair, il est impensable de stabiliser l’Afghanistan sans que le Pakistan ne le soit. Et ni les incantations de l’OTAN ni les pressions américaines ne permettent pour l’heure d’y parvenir.
Et, de fait, après le retrait du Waziristan (pourtant pakistanais mais dont l’armée s’est retirée), le non-règlement de la question baloutche, la énième tentative d’assassinat de Musharaff, le terrorisme endémique (657 actes terroristes en 2006, faisant plus de 900 morts) cette histoire de Mosquée rouge et ses 50 morts n’est qu’une itération de plus dans la lente transformation du Pakistan en zone grise.
Trop lourd de ses compromis politiques, il est en train de s’effondrer sur lui-même. Le fait est là : « Mushie » est en train de se faire déborder sur sa droite (les radicaux) mais aussi, nous apprend Reuters, sur sa gauche. Frederic Grare, du Carnegie, vient de publier un rapport sur la question et montre que l’armée pakistanaise elle-même est au cœur du problème, en fait, beaucoup plus que l’on ne pensait. Et que ce n’est, malheureusement, pas prêt de s’arranger.
A ce rythme, si aucun Etat n’intervient de façon certes diplomatique mais néanmoins musclée, nous ne serons jamais en mesure de trouver une solution à long terme pour l’Afghanistan et, effectivement, autant partir de la région tout de suite…. En attendant d’en subir plus tard les conséquences.
Nous sommes face à une véritable, mais très particulière, forme de guerre, faite de ses alliances interpersonnelles, de ses mobilisations idéologico-religieuses, de ses imbrications ethno-claniques, de ses attentats et de longs convois partant pour l'Afghanistan. Elle semble se dérouler tellement lentement, hors caméras médiatiques comme politiques, que personne ne semble y prêter attention, comme si nos propres rationalités nous piégeaient.
mardi 10 juillet 2007
DSI 27 : dévalisés !
On peut dire que nos lecteurs ont apprécié notre "spécial puissance aérienne" : kiosquiers, marchands de journaux et autres libraires ont été quasimment dévalisés !
Vous n'avez pas eu votre exemplaire ? N'hésitez pas à faire un tour juste ici mais dépêchez-vous, vous avez fait en sorte de nous libérer beaucoup d'espace de stockage !
De là à ce que l'armée libanaise renaisse...
A présent moins spectaculaire, la bataille de Nahr el Bared (Liban) n'en est pas pour autant complètement terminée - même si les médias "traditionnels" n'en parlent plus guère. Pour autant, elle s'avère porteuse de leçons et semble avoir considérablement rapproché les Libanais... alors qu'un des objectifs du Fatah al Islam semblait bien de limiter l'influence du Hezbollah.
A cet égard cet article du journal L'Orient-Le Jour donne quelques informations assez intéressantes non seulement sur le déroulement des opérations mais aussi sur l'état général de l'armée libanaise. Notez, au passage, que de 85 à 90 soldats libanais auront perdu la vie mais aussi que l'artillerie semble avoir été largement utilisée. Le MOUT non létal est le luxe des armées européennes...
A cet égard cet article du journal L'Orient-Le Jour donne quelques informations assez intéressantes non seulement sur le déroulement des opérations mais aussi sur l'état général de l'armée libanaise. Notez, au passage, que de 85 à 90 soldats libanais auront perdu la vie mais aussi que l'artillerie semble avoir été largement utilisée. Le MOUT non létal est le luxe des armées européennes...
lundi 9 juillet 2007
Vive l'Université québecoise libérée...
...Soirée "Invasions barbares"/"déclin de l'empire américain" (2045 sur France 2). J'ai toujours un problème avec Arcand sur le concept d'empire américain (bon, il n'est pas le seul). Mais je dois dire me reconnaître dans ces personnages et la saisie des états d'âmes qu'Arcand fait du monde universitaire me semble sonner très juste. Pas de poutine au souper mais le sirop d'érable ne doit être très loin ;o)
Tatanne pour les Typhoons ?
Des Typhoons britanniques viennent d'être engagés en DACT contre des Su-30MKI indiens, mais rien ne filtrera sur les performances respectives des deux types d'appareils. Reste ce communiqué de presse indien qui montre que la RAF et l'IAF n'en sont pas restées qu'aux démonstrations (notez le commentaire bizarre sur l'âge des pilotes) :
Source: Indian Ministry of Defence; issued July 7, 2007)
Much was at stake of its reputation, when for the first-time-ever, the Royal Air Force's (RAF) Eurofighter Typhoon, developed by a consortium of European manufacturers and recently inducted into the RAF, was to engage in any kind of an aerial combat with any non-RAF/NATO fighter. The Indian Air Force's (IAF) Sukhoi-30 MKI air superiority fighters, which are at Waddington, UK for the bilateral air 'Exercise Indradhanush-2007', had an opponent for the befitting duel.
The operational part of the 'Exercise Indradhanush-2007' began with a series of 1 vs 1 air combat sorties. Both variants landed with their much-touted reputations intact as each side tested their potentials with their adversary in the air to their limits. These sorties were premised not entirely on having winners or losers – but more for their evaluator and training values as encapsulated in the objectives. Both sides ended-up sharing an enhanced respect for each other's capabilities – both in terms of training values, and combat potentials of the diverse aerial platforms.
While the RAF fielded some of their most-experienced and highly-qualified pilots, some of them being very senior performance evaluators in active service, the IAF pilots were a mix of 'young to middle-level pilots' from the 'Rhinos' squadron. The RAF pilots were candid in their admission of the Su-30 MKI's observed superior manouevring in the air, just as they had studied, prepared and anticipated.
The IAF pilots on their part were also visibly impressed by the Typhoon's agility in the air. While it does not imply to say that the 1 vs 1 air combat sorties were meant for backslapping each other, it may be understood that in today's aerial combat scenarios of 'beyond visual range' (BVR) capabilities of air platforms, it is highly unlikely that any of the modern-day fighters will ever get into a situation that warrants extreme close air combat, as in the situation simulated in the 1 vs 1 sorties.
With a 'kill' criterion of front-gun ranges being mostly under 1,000 metres and a visual tracking envelope behind the target for only up to a 60-degree cone mostly for most fighter aircraft of the world, the unlikely scenario gets more exemplified. But the irony also lies in the fact that while there is a number of counter and counter-counter measures to make the modern missiles with claims of inescapable parameters redundant by using 'chaff' and other active/passive measures, a 'gun kill' is invariably a most certain kill. The pilots invariably begin honing their tracking and combat skills under such close combat situations.
The exercise that nearly runs into midway by the weekend constitutes mostly mixed missions where RAF F3 Tornados, Hawks and Typhoons are packed together with IAF Su-30 MKIs. The sorties include combat situations of 2 vs 1, 2 vs 2 and upward combinations. The raiders are tasked 'High Value Asset' (HVA) busting on the ground and 'High Value Airborne Asset' (HVAA) busting in the air with the defensive elements designated to counter their ambitions. -ends-
Source: Indian Ministry of Defence; issued July 7, 2007)
Much was at stake of its reputation, when for the first-time-ever, the Royal Air Force's (RAF) Eurofighter Typhoon, developed by a consortium of European manufacturers and recently inducted into the RAF, was to engage in any kind of an aerial combat with any non-RAF/NATO fighter. The Indian Air Force's (IAF) Sukhoi-30 MKI air superiority fighters, which are at Waddington, UK for the bilateral air 'Exercise Indradhanush-2007', had an opponent for the befitting duel.
The operational part of the 'Exercise Indradhanush-2007' began with a series of 1 vs 1 air combat sorties. Both variants landed with their much-touted reputations intact as each side tested their potentials with their adversary in the air to their limits. These sorties were premised not entirely on having winners or losers – but more for their evaluator and training values as encapsulated in the objectives. Both sides ended-up sharing an enhanced respect for each other's capabilities – both in terms of training values, and combat potentials of the diverse aerial platforms.
While the RAF fielded some of their most-experienced and highly-qualified pilots, some of them being very senior performance evaluators in active service, the IAF pilots were a mix of 'young to middle-level pilots' from the 'Rhinos' squadron. The RAF pilots were candid in their admission of the Su-30 MKI's observed superior manouevring in the air, just as they had studied, prepared and anticipated.
The IAF pilots on their part were also visibly impressed by the Typhoon's agility in the air. While it does not imply to say that the 1 vs 1 air combat sorties were meant for backslapping each other, it may be understood that in today's aerial combat scenarios of 'beyond visual range' (BVR) capabilities of air platforms, it is highly unlikely that any of the modern-day fighters will ever get into a situation that warrants extreme close air combat, as in the situation simulated in the 1 vs 1 sorties.
With a 'kill' criterion of front-gun ranges being mostly under 1,000 metres and a visual tracking envelope behind the target for only up to a 60-degree cone mostly for most fighter aircraft of the world, the unlikely scenario gets more exemplified. But the irony also lies in the fact that while there is a number of counter and counter-counter measures to make the modern missiles with claims of inescapable parameters redundant by using 'chaff' and other active/passive measures, a 'gun kill' is invariably a most certain kill. The pilots invariably begin honing their tracking and combat skills under such close combat situations.
The exercise that nearly runs into midway by the weekend constitutes mostly mixed missions where RAF F3 Tornados, Hawks and Typhoons are packed together with IAF Su-30 MKIs. The sorties include combat situations of 2 vs 1, 2 vs 2 and upward combinations. The raiders are tasked 'High Value Asset' (HVA) busting on the ground and 'High Value Airborne Asset' (HVAA) busting in the air with the defensive elements designated to counter their ambitions. -ends-
DSI et T&A, so far away !
Pourquoi donc des revues françaises seraient-elles cantonnées à l'Hexagone ou à la Francophonie ? Fausse question que voilà. A vrai dire au vu du nombre de nos lecteurs américains (où la connaissance du français garde de nombreux adeptes chez les officiers), nos revues sont naturellement appelées à... se mondialiser, rien moins. Notre chef l'a demandé, notre équipe l'a réalisé.
Non contents d'être disponible par abonnement et boutique en ligne interposée, nous étions déjà présents dans plus de 40 pays, 30 pour DSI – en passant, une belle performance pour un magazine français, que ne réalisent pas nos confrères de Jane’s par exemple. Nous avions également un partenariat avec Asian Defence & Diplomacy, la principale revue de défense malaise.
Et bien, nous allons encore plus loin, en investissant le monde des salons et autres conférences. Nous avions déjà été partenaires des salons Eurosatory et Euronaval, de l’Université d’Eté de la Défense 2006 et de l’UV Conference. Nous poursuivons. Nous serons ainsi partenaires de 3 conférences du groupe Shephard, où nos magazines seront distribués :
- Air Power Middle East (Abu Dhabi, 2-3 septembre 2007)
- Night Vision 2007 (Washington, 30-31 octobre 2007)
- Heli Power. Rapid Response : Future and Challenges (Amsterdam, 6-8 Novembre 2007).
Last but not least, nous n'abandonnons certainement pas la France pour autant : DSI et T&A seront ainsi partenaires de l'Université d'Eté de la Défense 2007, qui se tiendra à Toulouse. Un Hors-Série de DSI est actuellement en préparation et nos autres magazines seront également présents.
D'autres événements sont également en préparation... Stay tunned !
Non contents d'être disponible par abonnement et boutique en ligne interposée, nous étions déjà présents dans plus de 40 pays, 30 pour DSI – en passant, une belle performance pour un magazine français, que ne réalisent pas nos confrères de Jane’s par exemple. Nous avions également un partenariat avec Asian Defence & Diplomacy, la principale revue de défense malaise.
Et bien, nous allons encore plus loin, en investissant le monde des salons et autres conférences. Nous avions déjà été partenaires des salons Eurosatory et Euronaval, de l’Université d’Eté de la Défense 2006 et de l’UV Conference. Nous poursuivons. Nous serons ainsi partenaires de 3 conférences du groupe Shephard, où nos magazines seront distribués :
- Air Power Middle East (Abu Dhabi, 2-3 septembre 2007)
- Night Vision 2007 (Washington, 30-31 octobre 2007)
- Heli Power. Rapid Response : Future and Challenges (Amsterdam, 6-8 Novembre 2007).
Last but not least, nous n'abandonnons certainement pas la France pour autant : DSI et T&A seront ainsi partenaires de l'Université d'Eté de la Défense 2007, qui se tiendra à Toulouse. Un Hors-Série de DSI est actuellement en préparation et nos autres magazines seront également présents.
D'autres événements sont également en préparation... Stay tunned !